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Coupe du monde : Pour Cabaye, les Bleus ne doivent pas confondre "confiance" et "arrogance"

Martin Mosnier

Publié 28/06/2014 à 18:30 GMT+2

Yohan Cabaye a contredit ses équipiers Bacary Sagna et Morgan Schneiderlin qui évoquaient le nouvel objectif des Bleus : gagner la Coupe du monde. Le Parisien est beaucoup plus mesuré et a prévenu son groupe : à vouloir trop, il s’expose à un retour de bâton.

Blaise Matuidi, Yohan Cabaye et Olivier Giroud avec l'équipe de France lors du Mondial 2014

Crédit: AFP

Vingt-quatre heures se sont écoulées. Le temps de régler la mire et de calmer tout le monde. Yohan Cabaye a mis un grand coup de froid sur le théâtre de Ribeiro Preto ce samedi. Alors que Bacary Sagna et Morgan Schneiderlin avaient très clairement évoqué les ambitions dévorantes des Bleus et un objectif unique désormais, gagner la Coupe du monde, Cabaye a tempéré les ardeurs et, en bon milieu récupérateur qu’il est, a tenté de rattraper le coup.
Les propos de Schneiderlin et Sagna n’engagent qu’eux, pas le groupe. Et encore moins le milieu parisien : "On doit se souvenir d’où on vient c’est-à-dire de loin", a-t-il rappelé au cours d’un discours froid et précis. "Il ne faut pas s’enflammer. Le premier tour doit nous donner de la confiance mais elle ne doit pas se transformer en arrogance ou alors on va avoir de gros problèmes."
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Yohan Cabaye, avec l'équipe de France au Mondial 2014

Crédit: Panoramic

"On ne va pas s'ajouter un poids en plus en parlant de victoire finale"
Yohan Cabaye, et Laurent Koscielny avant lui, ont tout fait ce samedi pour tempérer les propos de la veille. Non, la France n’est pas favorite. Non, elle ne pense pas déjà au quart ou à la demi-finale. "Le discours n'a pas changé par rapport à ceux des matches de groupe", prévient Cabaye. "On n'est pas à l'abri de tomber contre plus fort que nous", enchaine Koscielny. "On est concentré sur les huitièmes. Il n'y a pas de petites équipes." Une façon de répondre aux propos de Bacary Sagna vendredi : "La Coupe du monde sera réussie si on va au bout ! S'arrêter au Nigeria et ne pas y arriver, ce serait un échec."
"C'est très bien d'être ambitieux mais c'est beaucoup de dire qu'on va gagner la Coupe du monde", lui a répondu en écho Yohan Cabaye dans un tacle maîtrisé mais efficace. Didier Deschamps est-il intervenu en coulisses pour modifier le message transmis par ses joueurs la veille ? L’hypothèse est crédible quand on constate avec quelle application Koscielny et Cabaye se sont chargés de désamorcer tout début d’euphorie.
C’est encore Cabaye, qui maîtrise ses mots en conférence de presse et ses transversales sur le terrain avec le même talent et la même rigueur, qui a le mieux ciblé le danger auquel s’exposent les Bleus en annonçant tout haut ce qu’ils pensent, sans doute, tout bas : "Les matches vont être beaucoup plus soumis à la pression à partir des huitièmes. On sait que mardi, on peut être dans l’avion. On ne va pas s'ajouter un poids en plus en parlant de victoire finale." Cabaye leur a très clairement fait comprendre que c’était une chose d’y penser le matin en se rasant et une autre de le crier haut et fort à qui veut bien l’entendre. Sûr que Sagna et Schneiderlin auront compris le message. 
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