Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Mondial - Bleus : Après trois matches et une large revue d’effectif, voici nos 11 incontournables

Martin Mosnier

Mis à jour 28/06/2014 à 10:03 GMT+2

Didier Deschamps a aligné trois équipes en trois matches au Brésil et procédé à une large revue des troupes. Avant le huitième de finale face au Nigeria, lundi, nous vous proposons de faire le tri en sélectionnant en toute subjectivité les onze incontournables du groupe.

Mathieu Valbuena fait partie des incontournables en équipe de France

Crédit: Panoramic

Ils ne sont que deux joueurs de champ : Rémy Cabella et Eliaquim Mangala. Deux malheureux qui n’ont pas encore connu l’ivresse d’un match de Coupe du monde. Didier Deschamps voulait concerner tout son groupe, c’est chose faite à deux exceptions près. La phase de poules lui a permis de tester différentes options, de tester différents profils. A l’heure d’aborder le tableau final et les rencontres sans seconde chance, l’heure est venue de déterminer les vrais incontournables. Le onze qui permettra à la France de transformer ce tour initial réussi en Coupe du monde accomplie. Didier Deschamps ne suivra peut-être pas notre logique, mais voici ceux qui nous semblent désormais indispensables aux Bleus. Sans surprise, l’équipe qui a débuté le match face à la Suisse (5-2) a nos faveurs.

Hugo Lloris

Pourquoi lui ? Il n’y a jamais eu vraiment de discussion autour du poste de gardien et ces trois premiers matches n’ont pas ouvert le débat. Il n’a pas été franchement inquiété, mais a su se montrer décisif lorsqu’il le fallait sur la seule grosse occasion de l’Equateur et sur une double parade en fin de première mi-temps face à la Suisse. La force tranquille sur laquelle la France peut s’appuyer sans crainte.
Et les autres ? Une hype Ruffier est née de son match autoritaire face au Paraguay et après la saison tourmentée de Lloris à Tottenham. Mais l’expérience internationale et européenne du Stéphanois est proche du néant. Alors, restons sérieux…
picture

Hugo Lloris donne de la voix lors de France-Honduras (Mondial 2014)

Crédit: Panoramic

Mathieu Debuchy

Pourquoi lui ? Il n’a pas un rôle évident dans le 4-3-3 dessiné par Deschamps car, comme Valbuena a d’autres priorités que le repli défensif, les adversaires passent souvent dans son couloir et il doit faire face à quelques surnombres. Jusqu’ici, il s’en sort bien, malgré quelques trous d’air en seconde période face à la Suisse. Sa vraie valeur ajoutée reste sa complémentarité avec le Marseillais quand celui-ci repique dans l’axe et sa qualité de centre. Rappelons que le point faible du Nigeria se situe sur l’aile gauche de sa défense…
Et les autres ? Sagna n’est pas à des années-lumière de Debuchy. Il a convaincu face à l’Equateur avec de vraies bonnes dispositions offensives. Mais le Magpie nous semble plus complet, plus costaud.

Raphaël Varane

Pourquoi lui ? Parce que sérénité, tranquillité, autorité et efficacité. Il n’est jamais débordé, a toujours un coup d’avance et sait mettre les Bleus sur le bon chemin. C’est lui le patron des lignes arrières. Parfois un peu facile face au Honduras (3-0), il a su se montrer plus autoritaire face à la Suisse et il n’y a aucune raison objective de ne pas le voir monter en puissance. Le Madrilène semble se mettre à niveau en fonction de l’enjeu du match, il n’y a qu’à voir sa finale de Ligue des champions. Avec lui, Deschamps ne prend aucun risque.
Et les autres ? Le débat en défense centrale ne s’articule pas autour de sa personne.

Mamadou Sakho 

Pourquoi lui ? Très honnêtement, c’est à ce poste que se situe notre principale hésitation. Parce que Sakho est souvent sur le fil. Que ce soit dans ses interventions, dans ses relances ou… dans ses coups de sang. Il a évité une suspension après son coup de coude sur Oswaldo Minda. Mais il reste le défenseur le plus complémentaire de Varane. A terre ou dans les airs, il n’a pas perdu beaucoup de duels. Alors même si son engagement excessif et sa pointe de vitesse peuvent pénaliser les Bleus, il reste l’option prioritaire. Si ses ischio-jambiers le laissent tranquille.
Et les autres ? Face aux Pays-Bas, la Norvège, la Jamaïque ou l’Equateur, Laurent Koscielny n’a jamais été pris en défaut. Autoritaire dans les duels, propre dans la relance, il titille Sakho. Mangala est encore un peu tendre au niveau international même s’il n’a jamais déçu en sélection.
picture

Mamadou Sakho vient féliciter Blaise Matuidi, auteur d'un doublé face à la Jamaïque

Crédit: Panoramic

Patrice Evra

Pourquoi lui ? Parce qu’il n’a plus rien à envier à ses plus belles années. Son corps à 33 ans, ses jambes dix de moins. C’est un dragster qui roule sur ses adversaires, Lichtsteiner ne s’en est toujours pas remis. Son rôle dépasse son apport sur le terrain. Il est le vrai capitaine de ce onze.
Et les autres ? Lucas Digne n’a pas démérité au Maracana. Il a croqué dans le match et démontré qu’il pouvait appréhender l’environnement parfois paralysant d’une Coupe du monde. Encore un peu tendre dans les duels pour inquiéter le taulier du poste.

Yohan Cabaye 

Pourquoi lui ? Parce qu’il est celui qui a le plus progressé à son poste depuis le début de cette Coupe du monde. Vu des tribunes, son rôle est essentiel dans le replacement, la récupération et la construction. Son jeu long est un délice et il compense un physique quelconque par sa science du placement et son activité. Le cerveau des Bleus.
Et les autres ? Mavuba est cantonné au rôle d’ambianceur et il n’a pas le volume de jeu du Parisien. Schneiderlin, beaucoup trop neutre face à l’Equateur, a pu mesurer l’écart qui sépare le haut niveau d’un match de Coupe du monde.

Moussa Sissoko

Pourquoi lui ? Parce qu’il sécurise et densifie. Oublions sa prestation ratée face à l’Equateur, à un poste qui n’est pas le sien (ailier droit), et espérons simplement qu’elle n’ait pas entamé sa confiance. A le voir fuir les micros tête basse après le match, on peut en douter. Sissoko est la soupape de sécurité d’un 4-3-3 ouvert aux quatre vents par la liberté totale donnée aux attaquants. Et si Deschamps choisit d’aligner Giroud et Benzema pour enfiler les buts, Sissoko s’imposera comme une évidence dans la salle des machines.
Et les autres ? Avec Paul Pogba, on se répète, mais il ne fait rien pour nous contredire. Trop de gourmandise, pas assez de rigueur. En début de Coupe du monde, il devait se révéler comme le patron du milieu, mais la France est plus équilibrée sans lui.
picture

Paul Pogba ou Moussa Sissoko au milieu ?

Crédit: AFP

Blaise Matuidi 

Pourquoi lui ? Comme Cabaye, sa progression est spectaculaire, mais a-t-il au moins atteint ses limites ? Avec Benzema, la France croyait posséder un seul joueur faisant figure de référence mondiale à son poste. Ajoutez-y Blaise Matuidi. Buteur, créateur, quand Valbuena n’est pas là, et surtout récupérateur. Au fur, au moulin et même partout ailleurs. C’est sur ses épaules que repose l’équilibre des Bleus et tant qu’il est à ce niveau, il ne peut rien leur arriver.
Et les autres ? Loin, beaucoup trop loin. Dans une autre galaxie.

Mathieu Valbuena

Pourquoi lui ? Les Brésiliens l’ont découvert, ils l’adorent. Comment peut-il en être autrement ? Il se fait autant remarquer par ses passes décisives et ses buts (face à la Suisse) que par son absence (face à l’Equateur). "Ce qu’il nous a manqué aujourd’hui ? Mathieu", a constaté Antoine Griezmann après le nul poussif face à l’Equateur (0-0). L’équipe de France ne peut plus se passer de Mathieu Valbuena.
Et les autres ? Loïc Rémy n’a pas la même finesse ni la même influence. Il est condamné au banc.

Karim Benzema

Pourquoi lui ? Parce qu’il est la star et qu’il l’assume enfin. Un leader, un vrai, avec des statistiques (trois buts et deux passes décisives) qui traduisent son influence. Peut-on lui reprocher son match raté face à l’Equateur ? Il a avant tout cherché à éviter la blessure dans un match sans énorme enjeu. C’est humain…
Et les autres ? Aucun concurrent direct parce que seul un Benzema au top de sa forme peut permettre à la France de rêver.
picture

Karim Benzema (France)

Crédit: Panoramic

Olivier Giroud 

Pourquoi lui ? Parce qu’il apporte sa taille et ses muscles. Le coup de patte de Valbuena combiné à son coup de tête reste l’arme la plus efficace des Bleus. La principale réserve qui entourait sa titularisation concernait l’exil de Benzema sur la gauche. Face à la Jamaïque puis à la Suisse, les seules rencontres récentes où les deux hommes ont été associés, la France a marqué 13 buts, dont quatre pour Benzema (plus quatre passes décisives) et deux pour Giroud (plus un caviar). A Lyon déjà, Benzema n’a jamais été aussi performant que lorsqu’il a été associé à Fred, immense point de fixation lui-aussi. Et l’exil de Benzema dans le couloir gauche est une douce illusion. Il se présente surtout comme un attaquant de soutien, là où il est le plus redoutable.
Et les autres ? Antoine Griezmann, après une entame réussie face au Honduras, a accusé le coup contre l’Equateur. Moins fringant, il manque de tranchant. Mais ses accélérations et son jeu à une touche restent des atouts précieux pour les fins de match. Le joker idéal.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité