Débarrassé de ses douleurs, Benzema se "sent fort"

L'adducteur gauche de Benzema ne rejouera pas le scénario de la cuisse gauche de Zidane en 2002. A priori, tout devrait rentrer dans l'ordre et le joueur du Real Madrid devrait débuter face au Honduras, le 15 juin prochain, à Porto Alegre. "Mon adducteur va mieux, a indiqué Karim Benzema ce vendredi, à Clairefontaine.Il n'y a pas d'inquiétude à avoir, ça évolue bien."

Il ne jouera pas à Nice face au Paraguay dimanche, se jugeant encore "un peu juste". Mais il devrait reprendre l'entraînement collectif mercredi. S'il a douté sur sa capacité à débuter le Mondial à 100% avant la finale de la Ligue des champions, c'est du passé. Aujourd'hui, il n'a "plus mal". "L'adducteur, c'est compliqué. Il ne faut pas trop tirer dessus", admet-il, prudent.

Les kinés s'affairent pour le placer dans les meilleures conditions car Didier Deschamps et son staff savent qu'ils ne pourront pas se passer d'un Karim Benzema au top de sa forme. Surtout avec un Franck Ribéry dont l'état de santé inquiète. Le Munichois, encore en délicatesse avec son dos, ne devrait pas jouer dimanche. Jeune et inexpérimentée, la France a besoin d'un leader. Chaque fois qu'elle a brillé lors des tournois internationaux, elle était portée par un joueur au talent hors norme (Kopa, Platini ou Zidane).

Benzema peut-il être de cette trempe ? Sur ce qu'il a démontré avec le Real cette saison, oui. "C'est la meilleure saison de ma carrière", rappelle l'attaquant madrilène. "Je me sens fort. Je fais partie des plus anciens ici et je dois montrer l'exemple." Excellent sous le maillot du Real, avec 22 buts au compteur, il s'est imposé comme l'un des meilleurs attaquants du monde. En sélection, il s'est remis à l'endroit en mettant un terme à sa disette de 1222 minutes. Il a surtout marqué face à l'Ukraine lors du match du grand pardon.

Ses performances ont "apaisé" ses relations avec les supporters, selon ses propres mots. Aujourd'hui, il semble prêt à assumer ses responsabilités, celles d'un leader. "On attend beaucoup de moi", reconnaît-il. "Il faut que je fasse la différence, je n'ai pas le choix. Il faut que je sois au très haut niveau comme en club." Lui estime que ses performances ne sont pas toujours jugées à leur juste valeur : "Quand je fais de très grands matches, on dit que j'ai fait un bon match." Mais n'est-ce pas le propre des grands joueurs ?