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Italie - Costa Rica (0-1) : Mais qui sont ces surprenants Ticos ?

Bruno Poussard

Publié 24/06/2014 à 00:40 GMT+2

Présentée comme l’équipe la plus faible du groupe de la mort, le Costa Rica a déjà battu l’Uruguay (1-3) et l’Italie (0-1) pour aller chercher sa qualification en huitièmes. Maintenant, les surprenants Ticos vont tenter d’assurer la première place du groupe D. Au fait, les connaissez-vous ces Costaricains ? D'où viennent-ils? Comment jouent-ils? Réponses.

La joie du Costa Rica contre l'Italie - Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Qui sont-ils ?

Et dire qu’on leur prédisait sans hésiter la quatrième et dernière place de cette poule de la mort… Deux matches plus tard, voilà le Costa Rica déjà qualifié pour les huitièmes de finale du Mondial. Après avoir largement dominé l’Uruguay le 14 juin (1-3, en l’absence de Luis Suarez), les hommes de Jorge Luis Pinto ont pris l’avantage sur l’Italie cinq jours plus tard (0-1). Ces surprenants Ticos doivent désormais affronter l’Angleterre - déjà éliminée - ce mardi. Un seul petit point leur permettra d’assurer la première place du groupe. Si la surprise est d’autant plus grande, c’est qu’en arrivant au Brésil avec une victoire seulement lors de leurs cinq derniers matches amicaux (pour trois défaites, contre le Chili, 4-0, la Corée du sud, 0-1, et le Japon, 1-3), les Costaricains - préalablement qualifiés derrière les Etats-Unis en CONCACAF - ne nous avaient pas vraiment donné d’argument pour y croire !

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Où évoluent-ils ?

Les Ticos n’étaient pas attendus à pareille fête pour une autre raison : peu de leurs joueurs sont réellement connus en Europe. Parmi les onze titulaires des deux premières rencontres victorieuses de leur sélection, si huit évoluent dans des formations du Vieux continent, seuls deux d’entre eux jouent dans un des championnats majeurs : le portier de Levante Keilor Navas, et le défenseur de Mayence 05 Junior Ruiz.
De leur côté, le capitaine Bryan Ruiz et l’attaquant Joel Campbell (passé par Lorient en 2011) sont bien sous contrat avec Fulham et Arsenal en Premier League, mais tous deux étaient prêtés cette année, respectivement au PSV Eindhoven et à l’Olympiakos. Dans le onze de départ du Costa Rica, leurs coéquipiers se répartissent, eux, entre la Scandinavie (en Norvège, en Suède ou au Danemark) ou les Etats-Unis (Ciancarlo Gonzalez au Colombus Crew en MLS).
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Getty Images.

Crédit: Getty Images

Enfin, deux des titulaires costaricains ont remporté le titre de champion national avec le Deportivo Saprissa, un des cadors de la Costa Rican Primera Division. Un championnat dans lequel évoluent également la majorité des autres membres du groupe de Jorge Luis Pinto.

Comment jouent-ils ?

Il avait beaucoup tâtonné avant ce Mondial. Depuis, le sélectionneur Jorge Luis Pinto semble avoir trouvé le schéma miracle. Après avoir tâté du 3-4-3, du 4-4-2 ou du 4-3-3 lors de la phase de préparation, il a opté pour un 5-4-1 qui réussit grandement à ses joueurs. Regroupés derrière en phase défensive, les Costaricains ont réussi à calmer les ardeurs des attaquants uruguayens puis italiens depuis le début du Mondial.
Capables de subtiliser parfaitement le ballon à leurs adversaires de par leur organisation, les Ticos savent ensuite prendre le temps d’utiliser la largeur pour mieux les épuiser et se créer des espaces. L’activité de leurs ailiers (Bolanos à droite, et Ruiz - buteur ce vendredi - à gauche) souvent bien lancés par Borges ou le surprenant Tejeda, n’est pas non plus pour rien dans leur efficacité. Et devant, même s’il a été plutôt discret ce vendredi, Campbell est une arme de poids. Auteur de l’égalisation contre l’Uruguay, il avait également été à l’origine d’une superbe passe décisive sur le dernier but.
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AFP

Crédit: AFP

Comment se sont-ils qualifiés ?

Sans dominer la zone CONCACAF, les Ticos ont assuré pendant la phase de qualification. Deuxièmes de leur groupe de pré-qualification derrière le Mexique (mais devant le Salvador et le Guyana), ils ont de nouveau terminé deuxièmes de leur poule en éliminatoires à l’aide d’une attitude irréprochable à domicile. Vainqueurs de tous leurs adversaires à San José, ils sont allés chercher le nul au Mexique (0-0), au Panama (2-2), puis contre la Jamaïque (1-1) afin de valider leur billet pour Rio, juste derrière les Etats-Unis, mais devant le Honduras.

De quelles chances disposent-ils ?

Qualifiés pour les huitièmes de finale, les Ticos doivent maintenant aller chercher une victoire ou un nul contre l’Angleterre pour assurer la première place de groupe D, aussi appelé. Ce qui pourrait sensiblement faciliter leur tâche au tour suivant. Car, s’ils terminent premiers, les Costaricains pourraient bien affronter la Côte d’Ivoire. S’ils sont deuxièmes, la Colombie se profilerait plutôt.

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Si tout paraît possible à ce niveau (même si la sélection africaine leur serait profitable), la suite (s’il y en a une) serait bien plus compliquée. En quarts, il leur faudrait alors affronter les cadors des groupes A et B (le Brésil, les Pays-Bas ou le Chili par exemple), dont certains disposent de qualités offensives supérieures, notamment en vitesse. Et puis, avec de tels résultats, l’effet de surprise ne tiendra pas bien longtemps. Mais qui sait…
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