Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La victoire est en eux !

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/07/2006 à 10:00 GMT+2

En réussissant l'un de ses meilleurs matches de la dernière décennie, la France a battu le Brésil grâce à un but de Thierry Henry (1-0). Les Bleus et un Zidane exceptionnel ont surclassé une Seleção qui n'a cadré qu'un seul tir durant la partie. Les Trico

BRESIL - FRANCE : 0-1
But : Henry (57e)
Une nouvelle fois, les Bleus sont foot de bonheur. L'histoire n'en finit plus de bégayer. Et quel plaisir. Après 1986 et 1998, l'équipe de France s'est offert le scalp du Brésil pour la troisième fois de son histoire en Coupe du monde (1-0). Si le succès de Guadalajara avait été celui du talent et du coeur, Saint-Denis avait récompensé la raison et l'abnégation. Samedi à Francfort, les Bleus ont sorti la sélection auriverde avec leur tête et une maîtrise dont peu d'équipes de France ont fait preuve depuis bien longtemps.
La surprise est d'autant plus douce qu'on attendait de subir la folie et la samba brésiliennes. Les quatre Beatles du carré magique auraient dû faire danser la France. Finalement, c'est un Zinédine Zidane cinq étoiles et ses coéquipiers qui ont fait valser les champions du monde en titre. Des champions qui, butant constamment sur un mur, n'ont cadré qu'une frappe. Et ceci à la 91e minute du match. L'avenir appartient donc toujours aux Bleus qui disputeront mercredi à Munich la cinquième demi-finale de leur histoire. Face au Portugal. Comme à l'Euro 2000.
Première période : Le Brésil éteint
Vêtus de blanc, les Bleus n'ont pourtant pas le ballon en début de partie. Comme attendu, le cuir est la propriété du Brésil. Une formation brésilienne qui a musclé son milieu de terrain avec la titularisation de Juninho en lieu et place d'Adriano et qui se crée ses premières opportunités sur des coups de pied arrêtés qui ne donnent rien. A l'image d'une tentative de Juninho à vingt-sept mètres qui est déviée par le mur (4e). A part cela, le danger est plus que relatif sur le but de Fabien Barthez. Le bloc-équipe coulisse parfaitement et, à l'image d'un Zinédine Zidane combatif, ne cède aucun pouce de terrain aux quintuples champions du monde.
Si la défense bleue est à l'image du huitième de finale face à l'Espagne, les sorties offensives tricolores sont convaincantes. Et quelques infiltrations dans les seize mètres de la Seleção viennent semer un peu de pagaille du côté de la bande à Lucio. C'est le cas sur un corner de Zidane qui finit par ressortir sur Ribéry. La frappe du Marseillais est puissante mais non cadrée (14e). Au bout d'un quart d'heure, les acteurs sont en place. La pièce se déroule comme les Bleus l'avaient prévu. Ou presque. Et pour cause, le moteur est français. Les Brésiliens en sont réduits à patienter pour toucher leurs milieux de terrain offensifs tandis que les Tricolores développent l'essentiel du jeu.
Il ne manque que les occasions de but. Malgré de nombreux corners, les hommes de Raymond Domenech ne se créent pas d'opportunités franches. Mais comme sur ce coup de pied arrêté de Zidane, remis dans l'axe par Thuram, Dida et Juan ne se montrent pas impériaux (33e). Quelques minutes plus tard, sur un autre coup franc de Zizou, Malouda place une tête au-dessus (38e). Il y a la place... d'autant que capitaine Zizou est dans un grand soir. Véritable plaque tournante, le futur retraité est XXL et lance Vieira plein axe. Le Turinois file au but et est repris de manière illicite par Juan. L'arbitre sort un jaune (45e). Les Bleus espéraient mieux.
Seconde période : La première de Zidane pour Henry
Au retour des vestiaires, la France continue sur le même tempo. Et sur un nouveau coup franc de Zidane, Vieira place un coup de tête qui passe à un poil du montant droit de Dida (46e). Pour son quinzième match de Coupe du monde (record de Maxime Bossis égalé), Fabien Barthez est tout aussi peinard que depuis le début de la Coupe du monde. Mis à part un ballon aérien de Zé Roberto que le Divin Chauve peine à capter, la sélection auriverde ne voit pas le jour. Et ce qui devait arriver...
Sur un nouveau coup franc de Zizou, le marquage brésilien laisse à désirer. Au deuxième poteau, Thierry Henry est seul et reprend de volée à bout portant. Dida est irrémédiablement battu (1-0, 57e). Les Bleus exultent. Le moment est historique. Zidane offre sa première passe décisive au Gunner. Les Sud-Américains sont au fond du trou. Et à deux doigts d'en encaisser un second sur un débordement explosif de Ribéry. Du pied droit, le numéro 22 des Bleus centre à ras de terre et Juan dévie. Le ballon file à ras du poteau (61e).
Carlos Alberto Parreira lance alors Adriano à la place de Juninho (63e). Les Bleus reculent. Les Brésiliens avancent. Mais les espaces se créent. Et Ribéry n'est pas loin de doubler la mise. Malheureusement, Dida est plus prompt que le Marseillais (70e). Qu'importe. Cette équipe de France est intouchable. Ronaldo et compagnie restent sous l'éteignoir. Il Fenomeno cadre enfin une frappe. Pour ne pas être en reste, Barthez répond évidemment présent (90+1). Le Divin Chauve n'aura plus rien à faire. Sinon lever les bras au coup de sifflet final et courir vers ses partenaires. Des partenaires qui, à l'image Zinédine Zidane, ne sont pas pressés de sortir de la scène. Ça tombe bien. Nous non plus. Si l'histoire pouvait bégayer encore un peu face au Portugal...
L'HOMME DU MATCH : Zinédine Zidane (France)
Dans le jeu, le capitaine des Bleus a probablement réalisé son meilleur match sous le maillot tricolore. Ses prises de balles plus géniales les unes que les autres ont bousculé les Brésiliens tout au long de la partie. On a retrouvé le Zidane de l'Euro 2000 par ses dribbles et sa facilité à éclaircir le jeu des Bleus. Le maestro, qui a joué juste tout au long de la rencontre, a tenu son rang. Et pour couronner le tout, il fut l'auteur de la passe décisive sur le but de Thierry Henry. Une première. Le titre honorifique d'homme du match ne pouvait que lui revenir.
LA DECLA : Thierry Henry (France)
"On a bien joué. C'est pas une victoire volée. Après les gens pourront dire ce qu'ils veulent dire. On est parti doucement. Je disais récemment en conférence de presse qu'on n'était pas là pour rêver. Mais un soir comme ça, ça donne envie de rêver. On veut aller au bout. On avait à coeur après la Coupe du monde 2002 de montrer qu'on n'était pas des 'chiffons'. Voilà, on n'est pas des chiffons. Et ce n'est pas fini".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité