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Belgique : Chez les Diables Rouges, il y a du progrès… et des questions

Vincent Bregevin

Mis à jour 23/06/2016 à 11:46 GMT+2

EURO 2016 - La Belgique a dû batailler pour venir à bout de la Suède (1-0) et accéder aux huitièmes de finale. Elle a cependant affiché des progrès depuis le début du tournoi, même si quelques doutes subsistent.

Romelu Lukaku, buteur avec la Belgique contre l'Irlande à l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

La défense est-elle devenue imperméable ?

C’est l’une des grandes satisfactions de la victoire face aux Suédois. La défense belge, guère rassurante avant le tournoi, encore moins après la défaite face à l’Italie (2-0), a enchaîné un deuxième match sans concéder de but. "Défensivement, ça nous rassure", a confirmé Axel Witsel devant la presse en fin de match, conscient cependant que la Suède n’a pas été loin de trouver les filets d’un excellent Thibaut Courtois. "On a souffert sur quelques occasions", a concédé le milieu belge.
La gestion du cas Ibrahimovic n’y est pas pour rien. Elle a été longuement travaillée à l’entraînement avant la rencontre, et plutôt efficacement puisque l’avant-centre suédois n’a pas marqué. "Avec la présence d’Ibrahimovic, Axel Witsel a été obligé de redescendre, a expliqué Marc Wilmots. Dans ce cas, on ne peut plus aller chercher plus haut." L’équilibre du bloc belge reste instable par moment. Mais il a affiché au fil du tournoi une solidité plus nette que face à l’Italie. C’est déjà un progrès.

Les créateurs sont-ils enfin sur la même fréquence ?

C’est l’autre grande satisfaction par rapport au premier match face à l’Italie, où le manque de complémentarité entre Eden Hazard et Kevin de Bruyne avait été souligné. Les deux hommes n’étaient pas parvenus à exprimer leur potentiel face aux Italiens. C’est toute l’équipe de Belgique qui en avait souffert, tant ces deux hommes sont essentiels pour les Diables Rouges. Le changement opéré par Wilmots, qui a intégré Yannick Carrasco dans son onze de départ au détriment de Marouane Fellaini, a modifié la donne.
"Il faut leur donner de la liberté, parce que c’est plus difficile pour l’adversaire de s’adapter, a expliqué le sélectionneur belge. Il ne sait pas si c’est Carrasco, De Bruyne ou Hazard qui va jouer dans l’axe. Je suis pour cette liberté, mais on doit être plus rapide dans le repli défensif." Elu homme du match, Hazard a brillé face aux Suédois tandis que De Bruyne monte en puissance même s’il peut encore mieux faire. L’association des deux hommes est encore perfectible, mais les progrès sont sensibles dans ce domaine.
Eden Hazard lors de l'Euro 2016 sous le maillot de la Belgique.

Les contres, l’arme fatale des Diables Rouges…

S’il faut reconnaître une grande qualité aux Belges dans cet Euro, c’est bien l’art de la contre-attaque. Il y a du mieux dans les attaques placées avec un apport plus conséquent des latéraux et des dédoublements qui permettent aux créateurs de rentrer dans l’axe, mais c’est encore sur un contre que la Belgique a fait la différence face à la Suède. "Si le bloc est solide et qu’on récupère les ballons, on a des espaces et là on peut faire mal, a résumé Wilmots. Si tu te livres contre nous, souvent tu es puni."
La qualité de vitesse des Belges est à souligner. Quand il a des jambes de feu comme ça, Hazard paraît inarrêtable. Dès qu’il a eu un peu d’espace et de meilleurs ballons en seconde période, Romelu Lukaku a lui aussi fait de grandes différences. Yannick Carrasco et Kevin de Bruyne ont également cette qualité. En ajoutant la capacité des milieux à se projeter vers l’avant sur ces phases de jeu, à l’image du but de Radja Nainggolan face aux Suédois, les Belges ont tous les ingrédients pour être redoutables en contre-attaque. Et ils l’ont prouvé contre la Suède.

…mais pour combien de temps ?

C’est l’avantage et l’inconvénient d’avoir pris la deuxième place du groupe E pour la Belgique, et de se retrouver ainsi dans la moitié de tableau la plus "abordable". "C’est une chance pour nous sur le papier, a concédé Witsel. Mais sur le terrain, ce ne sera pas facile. Contre la Suède, ça n’a pas été facile. Et la Hongrie, qui a été la surprise de son groupe, qui a mis trois buts au Portugal, c’est une équipe qu’on ne doit pas sous-estimer."
Par rapport à ses qualités en contre-attaque, ce n’est pas forcément mieux pour la Belgique de se retrouver dans cette situation. Face à la Hongrie, elle n’aura pas les espaces laissées par une Suède dos au mur. "On va tomber sur des blocs bien défensifs devant la surface, on doit s’habituer à jouer contre des équipes comme ça", a reconnu le milieu belge. C’est tout ce qui avait fait défaut aux Diables Rouges dans leur match face aux Italiens. Et c’est désormais un axe de progrès obligatoire.
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