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Bruit et fureur : le stade Vélodrome a soulevé des montagnes pour les Bleus

Maxime Dupuis

Mis à jour 08/07/2016 à 09:04 GMT+2

EURO 2016 - Jeudi, le Stade Vélodrome a joué son rôle de douzième homme à merveille. Incandescente, l’enceinte du boulevard Michelet a porté l’équipe de France, vainqueur de l’Allemagne (2-0). Cette soirée restera gravée dans les mémoires.

Stade Vélodrome (Marseille) - France - Allemagne - Euro 2016

Crédit: Panoramic

La soirée fut une clameur. A la hauteur d’un accomplissement majeur qui avait tant manqué au football français. Cela faisait une décennie que la France et son équipe nationale attendaient ça. Et quel plus bel écrin que le Stade Vélodrome pour renouer avec la grandeur et l’histoire, celle qui s’écrit avec un grand H et sans pluriel ? La réponse est simple : dans l’Hexagone, il n’en existe pas.
Jeudi, l’enceinte du boulevard Michelet - avec son toit qui change tout - a rugi et porté les Bleus comme rarement. De l’ouverture des portes au coup de sifflet final, et même un peu après, ce ne fut que bruit et fureur. Des cris et des chants venus des entrailles de spectateurs qui n’en étaient pas, tant le Vélodrome était rempli jusqu’à la gueule de supporters. Allemands, massés principalement dans le virage Nord, et Français, partout ailleurs.

Une communion unique

Antoine Griezmann et ses copains n’oublieront pas de sitôt ce deuxième crochet de l’Euro au Vélodrome. Si le premier, face à l’Albanie, fut chaud, cette demie a été incandescente. Et, plus que tout, assourdissante. Dans les tribunes populaires comme dans les loges, impossible de s’entendre. Sur le terrain, communiquer n’a pas non plus été chose aisée. Mais, qu’importe, la communion l’a emporté sur tout le reste. Et elle a commencé bien avant que les vingt-deux acteurs ne soient lâchés sur le pré.
Si André-Pierre Gignac n’a pas été le moins ovationné au moment de la présentation des équipes, le Vélodrome n’a pas fait de jaloux quand il a fallu scander les noms des 23 futurs finalistes de l’Euro. Il n’a pas non plus été avare en matière de décibels lorsqu’il il s’est lancé dans une Marseillaise qui aura rarement été aussi prenante. Parfois, elle peut bloquer. Inhiber. Elle a magnifié les Bleus. Les a portés vers le Stade de France.
Quand on voit ce stade gonflé à bloc…
Les vagues bleues sont descendues des tribunes tout au long d’une fête à la maison qui n’a que peu d’égale dans l’histoire du football français. Seuls le France - Portugal de 1984, déjà à Marseille, ou le France - Ukraine de 2013 sont comparables à la clameur qui a accompagné cette chaude nuit estivale. France - Brésil 1998 avait été un match de cols blancs, plus que de cols bleus. Didier Deschamps s’était d’ailleurs ému de ce supporterisme très costard-cravate en plein cœur du Mondial. Dix-huit ans plus tard, DD a vécu autre chose qu’il a résumé par ces quelques mots : “Quand on voit ce stade gonflé à bloc…”
Les supporters français, qui avaient rempli les trois quarts du Vélodrome, ont été de tous les combats vocaux. Une bronca monumentale, quand il ont cru qu’Emre Can avait touché le ballon de la main en tout début de partie. Un râle de soulagement quand Hugo Lloris a sorti la reprise du même Can. On ne jouait que depuis un petit quart d’heure et, si les Bleus n’avaient pas mis la main sur le match, les 45 000 Français avaient déjà pris le dessus sur les 22 000 supporters de la Nationalmannschaft.
La libération fut, paradoxalement, longue à entendre. Parce que, personne, du terrain aux tribunes, n’a compris ce qu’il se passait quand monsieur Rizzoli a accordé un penalty aux Bleus sur cette main improbable de Schweinsteiger. La clameur est alors montée crescendo. Jusqu’à exploser quand Griezmann a transformé la sentence. Héros du match, l’attaquant de l’Atlético a eu droit à l’ovation qu’il méritait lorsqu’il a été rappelé sur le banc par DD. Des “Olé” au clapping final, le Vélodrome a conclu son bruyant récital en beauté. Un récital que les Bleus ne sont pas près d’oublier.
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Après la qualification, les supporters des Bleus en plein "rêve"

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