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L'antisèche : Cette Belgique a enfin affiché son vrai visage

Alexandre Coiquil

Mis à jour 27/06/2016 à 01:18 GMT+2

EURO 2016 - Supérieure à la Hongrie (4-0), dimanche soir à Toulouse, la Belgique a sorti sa prestation la plus aboutie de la compétition au meilleur des moments. Eden Hazard et Kevin De Bruyne, excellents à la création, ont brillé et porté les Diables en quarts de finale.

La sélection de Belgique fête sa qualification pour les quarts de finale de l'Euro après son succès face à la Hongrie (4-0)

Crédit: AFP

Le jeu : La Belgique a eu des espaces et elle s'est fait plaisir

On vote oui pour cette Belgique. Peu appréciable lors du premier tour, malgré une très bonne seconde période face à l'Irlande, la sélection belge a enclenché la seconde lors de son huitième de finale face à la Hongrie, dimanche au Stadium. Résultat des courses : un large succès (4-0) et surtout ce sentiment d'être enfin entré dans la compétition. On a enfin vu son vrai visage.
Dans la lignée de ce qu'elle avait produit face à l'Irlande, la Belgique a livré un récital de jeu en contre et a trouvé le style de jeu qui lui sied le mieux. Meurtrière dans l'exercice, la sélection de Marc Wilmots a prouvé que pour mettre ses joueurs créatifs en valeur, elle avait besoin d'espaces. La Hongrie, joueuse, en a laissé beaucoup et a donné le bâton pour se faire battre. La sélection belge s'est appuyée sur la tour de contrôle Lukaku pour orienter ses séquences. Quand elle a eu le ballon dans les pieds, elle a également su quoi en faire. Le garder et le faire circuler, elle aime le faire.

Les joueurs : Hazard en démonstration, Witsel et Nainggolan en mode patrons

Eden Hazard est de retour. On avait eu un aperçu de sa forme lors du premier tour, déjà face à l'Irlande, et par bribes face à la Suède, cette fois on a eu droit à un festival. Véritable organisateur du jeu belge, le joueur de Chelsea a été magnifique tout au long de la soirée. Très axial, l'ancien Lillois a passé la soirée en électron libre et ça lui a réussi. Il a marqué son premier but (superbe) de la compétition.
A ses côtés, la prestation de Kevin de Bruyne a été tout aussi impressionnante à la création. Véritable danger balle au pied, il a attiré les joueurs hongrois sur lui et créé des décalages pour les courses en profondeur de Mertens et Hazard. Malgré une seconde période plus discrète, sa qualité sur coup de pied arrêté a été décisive : c'est lui qui donné le ballon à Toby Alderweireld (10e) pour l'ouverture du score, avant de trouver les gants de Gabor Kiraly, encore excellent dans la cage hongroise, à la 34e minute. Son travail défensif à la perte de balle a par contre été énorme.
La Belgique, ce n'est pas que du jeu en contre, elle a une force pour savoir quoi faire du ballon dans le camp adverse. Pour casser les lignes le travail de Radja Nainggolan et sa qualité de passes ont encore été précieux. A la récupération, Axel Witsel a encore sorti une prestation de très haut niveau, malgré un poil de maladresse dans la création, spécialement dans les 20 mètres adverses. "On a trouvé notre équilibre avec eux", a souligné Wilmots après le match en conférence de presse.
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Hazard

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : Courtois a sauvé la maison des Diables

Comme face à la Suède, la Belgique a eu un petit trou d'air après le retour des vestiaires. Menacée un temps par la Hongrie, elle a plié, un peu, sans jamais rompre. L'intervention de Thibaut Courtois face à la frappe déviée d'Adam Pinter a évité aux Diables de concéder l'égalisation (66e). Impeccable tout au long de la soirée, le portier de Chelsea est invaincu depuis trois rencontres.

La stat : 30

Cela faisait trente ans que la Belgique n'avait plus marqué quatre buts lors d'une rencontre en phase finale d'une compétition internationale. Il fallait remonter à son succès face à l'URSS lors de son huitième de finale jouée lors de la Coupe du monde 1986 (succès 4-3). Ce 4-0 est également le plus large succès de son histoire dans une grande compétition.

Le tweet qui fait saliver

Un Dragon face à un Diable, voilà qui promet. Le duel Gareth Bale contre Eden Hazard, ce sera dans six jours à Lille. De quoi motiver l'ancien Lillois et les Belges, qui joueront tout près de la frontière belge. Un match presque à domicile.

La décla : Marc Wilmots

J'ai dit à Eden Hazard que je voulais qu'il marque un but dans le jeu. Il doit prendre du plaisir. Un capitaine ne peut pas toujours parler avec sa bouche, Eden a parlé avec ses pieds

La question : la Belgique a-t-elle une gueule de finaliste ?

On y va un peu fort, mais cette équipe de Belgique a pris du volume et enfin montré ce qu'elle avait dans le ventre. Du coup l'envie de se projeter plus loin dans le tournoi est réellement séduisante. En quarts de finale elle affrontera le pays de Galles, un novice à ce niveau, qui semblera être un adversaire à sa portée. Restera à ne pas connaître un trou d'air comme lors du premier quart d'heure de la seconde période face aux Hongrois.
Privée de Thomas Vermaelen, suspendu, face aux Gallois, le véritable défi de la Belgique sera de conserver son équilibre défensif pour espérer gagner ses deux prochaines rencontres et être au rendez-vous le 10 juillet. La partie haute de tableau est ouverte, donc tous les espoirs sont permis. Quand on a demandé à Marc Wilmots s'il voulait affronter l'Allemagne en finale, le sélectionneur a souligné qu'il ne voulait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, avant de reconnaître que sa Belgique avait un peu d'Allemagne en elle. Et que, forcément, il a un peu le dernier jour de la compétition en tête. Et jouer la Mannschaft lui plairait forcément.
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Eden Hazard et les Belges à la fête

Crédit: Panoramic

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