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Les Bleus sont-ils prêts ? Quasiment…

Martin Mosnier

Mis à jour 06/06/2016 à 15:45 GMT+2

EURO 2016 - Après deux ans de matches amicaux, les Bleus abordent leur Euro avec un bon paquet de certitudes. Ils ont réussi à éloigner, un temps au moins, tout ce qui leur pourrissait la vie depuis une semaine. Reste une interrogation majeure : la défense.

Antoine Griezlmann lors de France - Ecosse le 4 juin 2016

Crédit: Panoramic

"On est prêts." Dans un même cri du cœur, Lucas Digne et Blaise Matuidi ont donné rendez-vous samedi soir à Metz. Cette fois, l'attente touche à sa fin. Après deux années de matches amicaux plus ou moins bien maîtrisés, l'équipe de France va enfin démarrer son Euro. Vendredi, il ne sera plus question de réglages, de tests. La compétition et son verdict se dressent devant les Bleus.
Tous ont estimé, après la victoire face à l'Ecosse, qu'il était temps de passer aux choses sérieuses. Plus personne ne doute, du moins devant les micros. Schneiderlin et Jallet ont dévoilé leur carte la semaine dernière et rappelé qu'ils visaient le trophée. "On est sereins, on va faire ce qu'il faut pour remporter l'Euro", a glissé Laurent Koscielny samedi. Il ne leur reste plus que cinq jours et quatre entraînements avant de plonger dans le tourbillon.
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Laurent Koscielny et Olivier Giroud lors de France - Ecosse le 4 juin 2016

Crédit: Panoramic

En deux ans, les Bleus ont connu quelques fâcheuses péripéties. En particulier lors de dix derniers mois particulièrement éprouvants. Mais si l'on se cantonne aux résultats secs, la dynamique dessine des ambitions légitimes. Et il n'est pas anormal que les masques tombent et que les objectifs soient revus à la hausse.

Un nouvel ADN

La France reste sur une série impressionnante de neuf victoires en accrochant à son tableau de chasse quelques proies de renom (Allemagne, Portugal, Pays-Bas). Leur seule défaite depuis un an, les Bleus l'ont concédée à Wembley (2-0) face à l'Angleterre lors d'une rencontre où le football était devenu secondaire. Depuis septembre dernier, ils ont enclenché une nouvelle dynamique en incorporant de nouvelles têtes. Anthony Martial, Kingsley Coman, N'Golo Kanté ont considérablement relevé son niveau de compétitivité alors que Dimitri Payet et Antoine Griezmann, inconstants jusque-là en sélection, ont trouvé leur rythme de croisière.
Le centre de gravité des Bleus s'est déplacé vers son attaque devenue l'une des plus menaçantes d'Europe. La preuve :
En dix mois, la France s'est trouvé un nouvel ADN, une vraie identité de jeu tournée vers l'offensive. Elle est flamboyante. "Le danger peut venir de partout", reconnaissait un brin fataliste Gordon Stracham, le sélectionneur britannique. La profondeur du réservoir est telle que Griezmann peut même se permettre de ne jouer que 45 minutes en deux matches de préparation sans que la force de frappe des Bleus n'en souffre.
Ce visage emballant a fini de conquérir le public. Comme avant le Mondial 2014, les Bleus charrient avec eux une vague de sympathie qui pourrait devenir un atout décisif. De Biarritz à Vincennes, de Metz à Nantes, la bande à Pogba a pu mesurer son taux de popularité. Même la dernière résistance, les sifflets à l'encontre d'Olivier Giroud, a fini par lâcher. "C'est une force en plus, cela ne doit pas être quelque chose de négatif", a jugé Deschamps.

Image impeccable

Les Français sont derrière leur sélection. Didier Deschamps, à l'image impeccable (lire l'article) et la FFF ont réussi leur premier pari. La mise à l'écart de Karim Benzema suite à l'affaire de la sex-tape les y a grandement aidés. A une poignée de jours du début de leur Euro, les Bleus ont éloigné les polémiques et ont rendu les forfaits moins problématiques. Autant par leurs résultats, par les performances abouties des habituels recours (Giroud, Payet, Kanté, Coman) que par leur communication habile et sans accroc.
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Hugo Lloris avec Adil Rami et Laurent Koscielny lors de France- Cameroun - 2016

Crédit: Panoramic

Reste un point d'interrogation majeur. Minée par le forfait de Raphaël Varane, la défense est le talon d'Achille des Bleus. Celui qui pourrait faire tout s'écrouler. Si la France a enfin bouclé un match sans prendre de but, une première depuis le 13 novembre et le succès contre les champions du monde allemands (2-0), la faiblesse de l'Ecosse oblige à nuancer cette performance.
La titularisation à l'emporte-pièce d'Adil Rami, un joueur sur lequel Deschamps ne misait plus depuis 2013, témoigne de la fragilité du secteur. Les Bleus ont encaissé beaucoup trop de buts depuis six mois pour aborder cet Euro complètement libérés. Malgré tout, ils ont fait du chemin et se sont aménagés un contexte favorable avant le coup d'envoi face à la Roumanie. Il y a quelques jours encore, c'était loin d'être gagné.
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