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Les notes de France - Suisse : Sissoko et Cabaye ont renversé la table, Pogba a retrouvé du punch

Martin Mosnier

Mis à jour 20/06/2016 à 00:01 GMT+2

EURO 2016 – Pour leur première titularisation du tournoi, Moussa Sissoko et Yohan Cabaye ne se sont pas cachés. Le premier a transpercé le milieu suisse, quand le second fut une parfaite soupape de sécurité. Comme à son habitude, Laurent Koscielny a tout repoussé alors que Patrice Evra continue d’inquiéter. Voici nos notes.

Moussa Sissoko a été performant face à la Suisse

Crédit: Panoramic

Hugo Lloris : 5

J’ai aimé : Il n’a rien eu à se mettre sous la dent et s’est appliqué dans ses prises de balle. Un match tout en sérénité pour le capitaine tricolore.
Je n’ai pas aimé : RAS.
En bref : Vigilant.

Bacary Sagna : 5

J’ai aimé : Le Citizen n’a jamais été vraiment pris à défaut. Il s’est reposé sur ses fondements : Sagna reste coriace.
Je n’ai pas aimé : Moins saignant et incisif que lors de ses deux premiers matches. Offensivement, il n’a jamais pesé alors que les dézonages de Griezmann lui ont offert quelques possibilités dans son couloir. Son tirage de maillot à la dernière minute aurait pu être sanctionné d’un penalty.
En bref : Trop timide.

Adil Rami : 6

J’ai aimé : Il donne parfois l’impression d’être à la rupture mais sauve un bon paquet de situations avec son engagement, à l’image de son énorme retour sur Lichtsteiner (22e). Costaud.
Je n’ai pas aimé : Son carton jaune stupide dès le début de match sur un ciseau mal senti. Ses relances manquent encore et toujours d’efficacité.
En bref : Il gagne toujours en épaisseur. C’est bon signe.

Laurent Koscielny : 7

J’ai aimé : C’est désormais une certitude, Laurent Koscielny est fait d’acier. Dans les duels, il est infranchissable. Pas aidé par un Patrice Evra encore une fois à côté de ses pompes, le Gunner a dû compenser avec maîtrise et autorité. Dans les airs, au sol, dans les jaillissements, ce fut une leçon.
Je n’ai pas aimé : Des transversales encore moyennes et un engagement parfois à la limite à l’image de son jaune qui le menace d’une suspension pour la suite.
En bref : Appelez-le Iron Man.
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Laurent Koscielny lors de France-Suisse

Crédit: Panoramic

Patrice Evra : 4

J’ai aimé : Une fin de match un peu mieux maîtrisée.
Je n’ai pas aimé : Sa fébrilité et son énorme difficulté à bien se situer. Comme face à la Roumanie et à l’Albanie, le Turinois a joué à l’envers. A l’image de son ouverture ratée pour Coman sur son premier ballon. Constamment en retard quand la Suisse jouait en avançant, il n’a pas su cadenasser son couloir. Son apport offensif est insuffisant et il a perdu un ballon précieux en contre sur un contrôle trop long. Bref, un calvaire.
En bref : Complètement perdu. "Tonton Pat" fait subitement ses 35 ans.

Moussa Sissoko : 7

J’ai aimé : Les meilleures occasions françaises sont parties de ses raids. Pour briser les lignes, comptez sur lui. C’est souvent peu académique mais diablement efficace. C’est à l’issue de l’un de ses raids de 40 mètres et d’un centre parfait que Payet a trouvé la transversale (75e).
Je n’ai pas aimé : Ses contrôles sont souvent longs et il n’a pas la discipline défensive de Blaise Matuidi.
En bref : Lancé, c’est un tank et un formidable perce-muraille.

Yohan Cabaye : 7

J’ai aimé : Il s’est mis dans le rythme avec une récupération parfaite sur la première incursion suisse. Une intervention qui a donné le ton de sa première période. A la récupération ou sur la première relance, en couverture ou dans les jaillissements, il fut omniprésent.
Je n’ai pas aimé : Moins souverain après la pause quand la Suisse a pris le monopole du jeu. Ce n’est pas nouveau, Cabaye est beaucoup moins à l’aise quand la France subit le jeu.
En bref : Une agréable surprise, Kanté peut souffler tranquillement.

Paul Pogba : 6

J’ai aimé : Ses vingt premières minutes ont été un régal. En plus d’un bon retour sur Djourou sur la première occasion suisse, il a envoyé deux frappes sur la barre dont une mine de 30 mètres, une demi-volée parfaitement sortie par Sommer et un caviar pour Gignac. Le tout en vingt minutes.
Je n’ai pas aimé : La suite fut beaucoup moins flamboyante. Entre glissades et pêché d’orgueil. Même seul face à trois adversaires, il a tenté de trouver des solutions par le dribble, perdant quelques ballons bouillants dans l’entrejeu. Dommage car il n’est jamais aussi menaçant que lorsqu’il lève la tête.
En bref : Du mieux mais qu’il change de crampons !

Kingsley Coman : 5,5

J’ai aimé : Son entame en boulet de canon. Son démarrage éclair a posé d’énormes problèmes aux Suisses et créé des espaces. Ses adversaires ont souvent dû se jeter grossièrement sur lui pour le stopper. Ses dézonages, souvent intelligents, ont semé la pagaille dans les rangs de la Nati.
Je n’ai pas aimé : Sa seconde période absolument transparente. Il gagnerait à lever un peu plus la tête quand il rentre dans la surface adverse. Il n’a que 20 ans et encore les défauts de ses qualités.
En bref : Une fusée qui doit savoir gérer son rythme pour ne pas se griller.
Remplacé par Dimitri Payet (63e), auteur d’une reprise de volée sur la barre (75e). Le Réunionnais s’est montré moins disponible dans le jeu mais toujours aussi dangereux dans la finition.
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Kingsley Coman face à la Suisse

Crédit: Panoramic

André-Pierre Gignac : 5

J’ai aimé : Précieux dans la conservation du ballon, excellent en remise, il offre un point de fixation utile. Gignac est généreux et ne s’avoue jamais vaincu, ce qui lui vaut de récupérer des ballons improbables.
Je n’ai pas aimé : L’ancien Marseillais a manqué d’impact dans les duels et de justesse dans le petit jeu. Et surtout de présence dans les 16 mètres suisses.
En bref : Il n’a pas le rendement de Giroud.

Antoine Griezmann : 5

J’ai aimé : Ses corners ont fait peser un danger constant sur le but de Sommer. Arrêté, il est beaucoup moins menaçant mais dès qu’il prend de l’élan, c’est un autre joueur à l’image de sa combinaison avec Gignac (57e).
Je n’ai pas aimé : Il marche par à-coups mais manque de constance dans son apport offensif. Dans le jeu et la construction, il se doit d’être davantage disponible. Cette position à droite le bride et il n’est jamais aussi dangereux que lorsqu’il pique dans l’axe.
En bref : Des éclairs, trop rares.
Remplacé par Blaise Matuidi (77e)
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