C'est si bon !

Après avoir mis le coeur de ses supporters à rude épreuve en remportant l'Euro 2000 sur un but en or de David Trezeguet, les Bleus s'étaient promis de ne plus répéter un tel scénario. Ils ont pourtant remis ça dès leur premier match au Portugal en réussissant un renversement quasi-miraculeux. Devant 30.000 supporters anglais, les Tricolores prennent pourtant la maîtrise du jeu, volontairement abandonné par les hommes de Sven-Goran Eriksson. Seule une reprise d'Owen vient inquiéter Barthez (6e).

Pires et Gallas font systématiquement la différence sur leur côté droit face à Ashley Cole mais les Français font à nouveau preuve d'un cruel manque d'efficacité face au but. Zidane (13e) puis Trezeguet (15e, 17e) voient ainsi leurs frappes manquer le cadre. La rencontre, engagée mais correcte, bascule sur un coup de pied arrêté. Frank Lampard, idéalement servi par le pied de Beckham sur coup-franc, prend le dessus sur Silvestre et place une tête qui permet aux Britanniques de prendre l'avantage contre le cours du jeu (39e, 1-0).

Au retour des vestiaires, les Bleus repartent sur les mêmes bases mais le positionnement très bas de la défense anglaise empêche les Bleus de s'infiltrer dans la surface. En passant par les côtés, Thierry Henry parvient finalement à trouver quelques espaces mais ses débordements restent infructueux (49e, 51e). La France se découvre et s'expose aux contres. Elle laisse ainsi Rooney filer sur le flanc gauche, obligeant Mikael Silvestre à commettre l'irréparable dans la surface. Heureusement pour les Bleus, Barthez plonge du bon côté pour stopper le penalty de Beckham (73e).

Le gardien des Bleus est en revanche moins en réussite en stoppant une frappe de Vassell avec le nez (74e)... Alors que le résultat semble scellé, Zinédine Zidane sort de sa boîte pour deux minutes de folie. Sur un maître coup-franc des 20 mètres, "Zizou" sort de son mutisme et arrache l'égalisation (90e, 1-1). A peine le temps d'effectuer l'engagement et Henry se fait faucher dans la surface suite à une faute de "Camility" James. Contrairement à son coéquipier du Real Madrid, Zidane ne tremble pas et place la France sur la voie des quarts de finale grâce à contre-pied parfait (93e, 2-1).

"Je crois que c'est surtout Fabien (Barthez) qui fait la différence (en arrêtant un penalty). Il a permis de rester à 1-0 et d'y croire à tout moment. Et puis il y a ce but surprise à la fin qui nous permet de gagner un match qui n'était pas en notre faveur. On s'est dit simplement qu'il fallait faire notre match. On savait que ça allait être difficile. La victoire, c'est le point positif de la soirée. Avant le match, on s'est dit qu'on avait une équipe pour faire quelque chose, mais c'est vrai qu'on a souffert ce soir".