Toulouse, la bonne affaire

Il avait aligné une équipe bis au coup d'envoi mais Alain Casanova peut se vanter d'avoir réussi son pari. L'entraîneur du Téfécé a vu son équipe remporter un succès probant sur la pelouse du Partizan Belgrade (2-3) et débuter ainsi la phase de poule de la Ligue Europa de la meilleure des manières. Si la formation serbe a livré une prestation très inégale, Toulouse n'a jamais paniqué et su concrétiser ses temps forts par trois buts. De quoi redonner du moral aux joueurs de la Ville Rose qui restaient sur quatre matches sans victoire dont trois sans inscrire le moindre but.

Le scepticisme était pourtant permis à la vue de la composition d'équipe toulousaine. Contre toute attente, Casanova choisissait de titulariser Pentecôte à la pointe de son attaque, en lieu et place d'un Gignac ménagé en vue de la réception du Mans ce dimanche. Mais le chantier toulousain se situait davantage dans un secteur défensif amputé de Cetto (out six semaines), Ebondo (suspendu) et Fofana (fatigue). Pour pallier ces absences, le technicien du Téfécé prenait le parti d'expérimenter une charnière centrale Capoue-Nounkeu totalement inédite. Ce duo a connu une entame de partie délicate, sanctionnée par un marquage hasardeux sur corner qui a profité à Krstajic, buteur de la tête (1-0, 23e).

L'ouverture du score du Partizan a eu le mérite de sortir la rencontre d'un ennui qui s'était installé peu à peu sur la pelouse du Stadion Partizana. Venus pour chercher le nul mais contraints d'égaliser, les Violets ont senti la fébrilité de leurs homologues serbes. Et leurs premiers assauts incisifs ont immédiatement été récompensés. Servi par Devaux, Sirieix a remis les siens dans la marche en signant un but d'avant-centre dans les seize mètres de Bozovic (1-1, 31e). Le capitaine d'un soir (en l'absence de Cetto) a même su doubler la mise d'une frappe placée des dix-huit mètres (1-2, 38e). Et, peu après la pause, il s'est mué en passeur décisif pour Devaux, ce dernier signant le but du break avec la complicité d'un Bozovic très maladroit (1-3, 49e).

Avec deux buts d'avance, Toulouse a géré son avantage sans trembler, solide défensivement et imposant au milieu de terrain au sein duquel Sissoko a multiplié les interceptions. A côté de son sujet jusqu'alors, le Partizan est cependant parvenu à se relancer. Sur une tentative de Diarra, M'Bengue a sauvé in extremis son équipe devant la ligne de but (59e). L'échéance n'a toutefois été que repoussée. Car, quelques instants plus tard, Cleo, fraichement entré, était oublié dans la surface toulousaine et s'en allait tromper Pelé d'une frappe à ras de terre (2-3, 67e). Malgré une pression subie en fin de match, le Téfécé a su fermer la boutique sans concéder la moindre occasion d'égaliser au Partizan. Amplement suffisant pour préserver jusqu'au bout le gain de trois points précieux dans l'optique de la qualification au tour suivant. Une victoire riche en enseignements pour Casanova, rassuré par la qualité de son banc de touche. Reste aux Toulousains de confirmer leur forme européenne dès ce week-end en championnat face au Mans.