Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

"C'est Blanc qui décidera"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/07/2010 à 12:21 GMT+2

Gervais Martel, membre du conseil fédéral de la FFF, fait le tour des sujets brûlants avant la réunion de vendredi. Et il nous révèle que Laurent Blanc sera le seul décisionnaire sur la question des sanctions à adresser aux grévistes Bleus.

Eurosport

Crédit: Eurosport

GERVAIS MARTEL, confirmez-vous qu'un pacte de non agression existe entre les pros et les amateurs avant le conseil fédéral de vendredi ?
G.M. : Ceux qui parlent de pacte de non agression sont des idiots, il ne faut pas les croire. La réalité, c'est que le monde professionnel a posé des questions précises pour travailler dans l'intérêt du football français. Nous avons créé une commission avec trois représentants du monde amateur et trois pros, dans laquelle j'étais avec Jacques Rousselot et Noël le Graët. Nous y avons expliqué que nous voulions un mode de fonctionnement plus professionnel, pour l'équipe de France bien sûr mais aussi pour la gestion de la fédération. Il y a des gens, parmi les amateurs, qui défendent aussi cela.
Mais vous nous confirmez qu'il y aura un seul candidat, M. Duchaussoy, issu du monde amateur ?
G.M. : Oui, mais nous, on ne raisonne pas en terme de pros et amateurs. On travaille pour le foot en général. Quand la FFF était en difficulté il y a cinq ans, le monde professionnel a accentué sa participation sur le plan financier. En ce moment, nous sommes en difficulté et la FFF a accepté que nous donnions moins. Nous sommes dans la même barque. Nous attendons de M. Duchaussoy qu'il porte ces réformes. On aura le temps d'y travailler dans les cinq mois qui viennent (NDLR, jusqu'à l'élection d'un président qui ne sera pas intérimaire, fin décembre)
En somme, en élisant M. Duchaussoy, vous comptez sur lui pour expliquer au monde amateur que les pros ne vont pas cannibaliser la FFF...
G.M. : Bien sûr, cannibaliser la FFF, ce n'est pas le sujet. Nous sommes même ouverts à des réflexions sur la Ligue.
Quel est le point de friction le plus important aujourd'hui avec les amateurs. Votre poids à l'assemblée fédérale, qui est seulement de 25% ?
G.M. : Quand je vous dis que nous sommes dans la même barque, il va de soi qu'avec un rapport de un à trois, la barque chavire. C'est un point de bon sens. S'il y a des gens, dans le monde amateur, qui ne veulent pas comprendre ça, c'est dommage. Mais l'objectif n'est pas que les pros deviennent majoritaires.
Que pensez-vous du courrier de M. Michy, qui envisage de faire jouer la responsabilité délictuelle des Bleus pour les conséquences de leur grève de Knysna ?
G.M. : A mes yeux, c'est un effet d'annonce pour qu'on parle de son club (NDLR : Clermont Foot). Sur le fond, bien entendu que nous avons tous envie de retrouver une virginité. Sur la forme, il faut arrêter le délire. C'est une initiative personnelle. Il aurait dû passer par l'UCPF au lieu de rendre ça public. Assez de communication tous azimuts.
Le conseil devrait débattre du possible licenciement de Raymond Domenech. Vous avez été l'un de ses soutiens...
G.M. : Chacun parle beaucoup en ce moment. Je ne vais pas étaler mon avis sur la place publique. Je le donnerai si le sujet est mis à l'ordre du jour. Par moments, j'ai l'impression qu'on refait la révolution de 1789, qu'on est prêt à ressortir la guillotine. Ce n'est pas ça, les rapports entre les hommes...
Que pensez-vous de la commission de trois personnes indépendantes mise en place pour auditionner les Bleus et éventuellement les sanctionner ?
G.M. : Ça aussi, c'est un effet d'annonce. Jean-Pierre Escalettes a essayé de faire quelque chose. Ce n'est ni la commission qui va décider, ni les états généraux de quoi que ce soit, c'est Laurent Blanc. Il doit mettre un groupe en place. Est-ce que bâtir l'avenir, c'est couper la tête de vingt-trois personnes pendant six mois ? Je pose la question... C'est lui qui a les clefs. Il va nous présenter ses projets demain et quelle que soit la décision, nous serons autour de lui.

Vous voulez dire que Blanc sera au conseil fédéral vendredi sur ce sujet-là ?
G.M. : Je pense, oui.
N'est-ce pas à la FFF de prendre cette décision ?
G.M. : Ne nous mêlons pas de tout. A Blanc de nous proposer sa stratégie. Si on suspend cent joueurs, il mettra Annie Cordy au poste de latéral droit ? Qu'il y ait des sanctions pour les joueurs qui ont franchi la ligne jaune, c'est normal. Mais il ne faut pas être excessif. Tout ce qui est fait et dit sans bonne mesure ne peut pas mener à la réussite.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité