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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/10/2010 à 13:31 GMT+2

Tout indique que Samir Nasri (Arsenal) et Yoann Gourcuff (Lyon) peuvent jouer ensemble en équipe de France. Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois que deux créateurs, qui sont intéressés par le challenge, partagent le même maillot. Plusieurs schémas de jeu épousent leur profil. Eclairage.

FOOTBALL - 2010 - France - Nasri - Gourcuff

Crédit: Eurosport

. PEUVENT-ILS JOUER ENSEMBLE ?
Oui, Yoann Gourcuff et Samir Nasri peuvent évoluer ensemble sur un terrain. Rien ne s'y oppose. Et surtout pas les principaux intéressés qui se suivent de loin tous les week-ends. "On est compatibles", n'hésite pas une seule seconde le joueur d'Arsenal qui n'a pas la mémoire courte et se remémore une association passée. "On a déjà joué ensemble en Espoirs contre la Suisse." Au sein d'un 4-5-1, se souvient-il. "Yoann était plus bas et moi derrière l'attaquant." Yoann Gourcuff en atteste : "On a déjà évolué ensemble avec les Espoirs. Ça ne pose pas de problème." Le Lyonnais est d'autant plus enthousiaste à l'idée de jouer avec Nasri que les deux hommes parlent le même langage : "La façon dont il joue ressemble beaucoup à ce que je pense du football. Notre philosophie se rapproche."
. JOUER ENSEMBLE, OUI... MAIS COMMENT ?
Lundi, Laurent Blanc n'a pas fait de cachotterie. L'équipe de France qui s'est imposée le mois dernier en Bosnie (0-2) part le plus naturellement du monde avec une longueur d'avance sur les nouveaux arrivants ou les revenants, dont Samir Nasri et Yoann Gourcuff font partie. Le 4-3-3 de Sarajevo avec un entrejeu musclé et composé d'Alou Diarra, de Yann M'Vila et d'Abou Diaby a plu et marqué de gros points. Dans ce milieu à trois, pas de pur meneur à l'horizon mais une grosse activité et, surtout, une victoire à l’arrivée. Bref, Nasri et/ou Gourcuff sont un recours pour samedi. Pas une évidence.
Les événements et particulièrement l'incertitude liée au cas Diaby, qui souffre de la cheville, pourraient forcer le Président à revoir ses plans. Si Diaby venait à manquer à l'appel et que Blanc conservait son 4-3-3, on peut imaginer Gourcuff venir s'intégrer dans le système, comme à Lyon. "Le 4-3-3, ça me va. Comme le 4-2-3-1. Dans le premier système, je suis plus à la construction et plus bas. Dans le second, je peux être plus décisif." Nasri, lui, préfère l'axe. Mais a l'habitude de jouer sur les côtés. Dimanche face à Chelsea, le Gunner était milieu offensif droit. On peut imaginer la même chose samedi face à la Roumanie. Mathieu Valbuena qui évoluait à ce poste en Bosnie a plutôt été bon. Mais n'est pas incontournable.
. EST-CE UN RISQUE ?
On flirte avec le faux débat. Si l'on trouve le bon équilibre et une architecture qui tient la route, la question n'a pas lieu d'être. Dans son histoire plus ou moins récente, l'équipe de France a connu de grands bonheurs en associant les artistes. En 1982, Michel Hidalgo avait décidé d'organiser son milieu de terrain autour d'une triplette Platini-Genghini-Giresse. Il n'a jamais eu à s'en plaindre. Par la suite, Henri Michel a composé avec Platini et Giresse. Aimé Jacquet, à qui l'on demandait de trancher entre Zidane et Djorkaeff, a finalement conservé les deux. Avec le résultat que l'on sait. Certes, Djorkaeff évoluait dans un registre particulier. Mais Jacquet a également prouvé que deux techniciens émérites ne se marchaient pas forcément sur les pieds.
Nasri ne dira pas le contraire. Même s'il ne veut pas se livrer au petit jeu des comparaisons. "On parle de Zidane et Djorkaeff ? Il faut déjà qu'on fasse nos preuves au niveau international. Mais on ne fera pas de comparaisons. Ça n'a pas servi dans le passé, je ne vois pas pourquoi on continue. (...) On a toujours des affinités sur un terrain avec un joueur qui a de la sensibilité technique, j’ai eu ce genre de relation avec Cesc (Fabregas) à Arsenal et Franck (Ribéry) à Marseille." Gourcuff, lui aussi, a évolué avec Ribéry en équipe de France. Et même brillé. Souvenez-vous… C’était bien avant la Coupe du monde, évidemment. En 2008, du côté de la Roumanie (2-2), Gourcuff avait offert un but à Ribéry, qui lui avait rendu la pareille un peu plus tard dans la soirée. En septembre 2009, Ribéry avait expliqué à sa façon que ça fonctionnait très bien. "toutes proportions gardées", il disait avoir trouvé avec lui "les mêmes sensations (qu'il) avait pu avoir quand (il) jouait en équipe de France avec Zidane".
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