Match amical - Le seul nouveau de l'Argentine face à l'Allemagne, c'est Gerardo Martino

En deux mois, la composition de la sélection argentine n’a pas été sujette à de nombreux changements. Au contraire, les dirigeants de l’AFA (Association du football argentin), dont le défunt Julio Grondona, ont fait le choix de la continuité. Du coup, Alejandro Sabella a été remplacé par Gerardo Martino au poste de sélectionneur. Et c’est bien le seul changement au sein de l’Albiceleste, soutenu par deux des leaders de l’équipe argentine : Lionel Messi et Javier Mascherano. "Martino est la personne indiquée pour diriger l'Argentine, insiste ce dernier. C'est un gros travailleur et un fou de football, il sait ce qu'il veut."

Un gage de continuité et de stabilité qui a trouvé écho dans la liste du nouveau sélectionneur où Ezequiel Garay, Javier Mascherano, Sergio Agüero et Angel Di Maria sont présents, contrairement à Pastore, absent depuis près de trois ans. Mais le nouveau sélectionneur a aussi dû pallier l'indisponibilité par "mesure de précaution" de Lionel Messi touché à la cuisse droite, ainsi que celle de Rodrigo Palacio. Il a donc appelé en renfort Nicolas Gaitan et Erik Lamela.

Opposé à la Nationalmannschaft, Tata Martino, tout en apportant ses idées, ne prétend pas révolutionner le jeu de l’Argentine. L’ancien entraîneur du FC Barcelone se focalise davantage sur la tactique et exige de son équipe qu’elle maîtrise la partie. "Je vais demander aux joueurs de presser haut pour récupérer rapidement le ballon", avait-il rappelé à son arrivée en Catalogne à l'été 2013 au poste d'entraîneur du Barça. Mais face à une Allemagne joueuse et championne du monde, le sélectionneur argentin devra certainement faire preuve de pragmatisme.

Quoiqu’il en soit, les coéquipiers de Marcos Rojo ne seront pas dépaysés par les exigences de Martino en termes d’agressivité et de projection rapide vers l’avant, des préceptes dont s’inspirait déjà Sabella. Néanmoins, le jeu de l’Albiceleste est perfectible après un Mondial où le manque de liant et de créativité a coûté cher, malgré une organisation tactique irréprochable. Une évolution sans grande révolution donc, qui devrait se traduire par un onze de départ assez similaire au 13 juillet dernier.

Cependant, l’ancien sélectionneur du Paraguay (2007-2011) aurait sans doute apprécié de ne pas débuter sa mission par un match face à l’Allemagne, aussi amical soit-il. Il faut dire que Joachim Löw a rappelé la majeure partie du groupe vainqueur du Mondial et le match se disputera à l’Esprit Arena de Düsseldorf, une enceinte de 51.500 places. Avant de défier huit jours plus tard l’ennemi héréditaire brésilien à Pékin. Deux gros chocs en perspective qui doivent permettre au natif de Rosario d’entrer rapidement dans le vif du sujet.