Infantino candidat à la FIFA : le meilleur allié de Platini est-il devenu son plus grand rival ?
Mis à jour 26/10/2015 à 19:03 GMT+1
Gianni Infantino a surpris la planète football en annonçant sa candidature à la présidence de la FIFA. Le secrétaire général de l'UEFA y va-t-il contre Michel Platini ou en cas d'empêchement du président de l'UEFA ? Le mystère n'est pas totalement levé.
Ce lundi matin, personne n'attendait particulièrement la parole de Gianni Infantino. Quelques heures plus tard, elle est devenue la plus prisée de la planète football. Parce qu'entre temps, le secrétaire général de l'UEFA, éminence grise et bras droit de Michel Platini, a déclaré sa candidature pour la présidence de la FIFA. Là où on ne l'attendait guère.
Après un premier communiqué, publié par l'UEFA en début d'après-midi, l'Italien a pris la parole pour justifier sa candidature, via un autre communiqué. "Je confirme que, suite à la décision du Comité exécutif de l'UEFA, j'ai soumis aujourd'hui ma candidature à la présidence de la FIFA, en y joignant les déclarations de soutien requises", a-t-il écrit. "Je suis très fier de ce que nous avons accompli à l'UEFA et de notre approche en tant qu'organisation. Les valeurs fondamentales de l'UEFA sont largement partagées par la famille du football dans son ensemble". Ses idées ? Il les "développer(a) en temps utile dans un programme de campagne".
Ce manager fait beaucoup de politique
Quid de Michel Platini ? Rien. Pas un mot. Pas même une allusion. Ni lui, ni l'UEFA. Infantino a-t-il joué sa carte personnelle et, trivialement, lâché son boss ou servi de plan B en cas de défection forcée du triple Ballon d'Or ? Ou, peut-être, un peu des deux ? Dans cette partie géante de poker menteur qui n'a que trop duré, difficile d'être complètement sûr de la raison de la démarche de cet ancien juriste qui n'est pas habitué à prendre la lumière, sinon durant les tirages au sort des Coupes d'Europe auxquels il est le préposé au plus grand bonheur des réseaux sociaux.
Dans l'entourage de Michel Platini, la démarche de Gianni Infantino laisse songeur. L'AFP cite anonymement l'un des proches du président de l'UEFA qui se dit "surpris". "Michel Platini avait nommé comme bras droit à l'UEFA un manager, il se trouve que ce manager fait beaucoup de politique." Selon le camp Platini, Infantino aurait néanmoins assuré "oralement" devant le comité exécutif de l'UEFA lundi qu’il renoncerait à la course à la présidence si Michel Platini était finalement lavé de tout soupçon. Le fera-t-il ? On n'est pas à un retournement de situation près. Conclusion : on y verra bientôt plus clair. Mais pas tout de suite.
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