Pellegrini accuse Perez

Manuel Pellegrini a livré ses premières impressions post-Real Madrid au quotidien chilien El Mercurio. Et l'entraîneur évincé au profit de José Mourinho n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il explique qu'il n'avait pas "voix au chapitre" et que le président Florentino Perez "ne comprenait rien".

FOOTBALL 2010 Real Madrid - Pellegrini

Crédit: AFP

Alors que José Mourinho a dirigé son premier entraînement avec le Real Madrid vendredi, son prédécesseur, Manuel Pellegrini, est sorti de son silence. Le Chilien a livré ses premières impressions sur son année dans la capitale espagnole au quotidien de son pays El Periodico. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas de main morte. L'omniprésence de Florentino Perez et son ingérence dans le sportif, la politique de stars au détriment de l'équipe, l'échec en Ligue des champions... le discours de Pellegrini n'est pas sans rappeler celui d'anciens entraîneurs du Real.
"Je n'avais pas voix au chapitre, lance d'emblée le Chilien. Avec Florentino Perez, nous avions des opinions divergentes sur l'effectif. Il a vendu des joueurs que je jugeais important dans l'équipe comme Arjen Robben et Wesley Sneijder. Et quand il y a un problème entre le président et l'entraîneur, c'est l'entraîneur qui part. Je pensais sincèrement rester plus longtemps. Ce n'est pas de l'arrogance mais j'en avais les capacités. De toute façon, même si on avait gagné le championnat, j'aurais été renvoyé", ajoute-t-il en précisant que le Real a fait, sous sa direction, "la meilleure Liga de son histoire".
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2009 La Liga Real Madrid president Florentino Perez looks on as Manuel Pellegrini is announced as new manager

Crédit: Reuters

Manuel Pellegrini n'a pas tout à fait tort, tant le président des Merengue avait fait de la Ligue des champions et de sa finale à Santiago Bernabeu, sa priorité. Sur la compétition européenne, le Chilien donne également sa version des faits. "Nous n'avions pas un effectif suffisamment solide pour la gagner. Je partageais l'idée de Florentino Perez d'enrôler les meilleurs joueurs pour le rayonnement médiatique du club mais c'était à chaque fois au même poste. Ca ne sert à rien, dans un orchestre, d'avoir les dix meilleurs guitaristes du monde s'il n'y a pas de pianiste avec. C'était le cas au Real".
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