Un piège attend le Real

Pampelune, cimetière des éléphants ? Pas encore, mais c'est un véritable piège qui attend le Real Madrid sur les terres navarraises. Sixième de Liga, Osasuna est surtout reconnu comme une équipe difficile à jouer sur son terrain. Le FC Barcelone peut en témoigner. Avec Getafe, Osasuna est la seule formation à avoir fait tomber le Barça (3-2) cette saison, toutes compétitions confondues. C'était le 18 février dernier. A l'époque, ce revers catalan avait donné dix points d'avance au club merengue en tête du classement. Il n'en a plus que six au moment d'aller défier le tombeur des Blaugranas, qui affronteront l'Athletic Bilbao dans la foulée (22h00).

A Madrid, on se méfie énormément de ce déplacement. "C'est toujours compliqué d'aller jouer à Pampelune. On a beaucoup de respect pour Osasuna, mais nous irons là-bas pour jouer notre jeu et essayer de gagner. Ce sera dur, car c'est un stade où il est difficile de s'imposer", résume ainsi le latéral brésilien Marcelo. Le Stade Reyno de Navarra se situe sur une terre hostile au Real Madrid. On ne recense en effet qu'une seule peña madridiste à Pampelune, une ville où le club merengue est clairement impopulaire. Et l'humiliation subie au match aller à Bernabeu (7-1) ne fait que renforcer la motivation des hommes de José Luis Mendilibar pour faire tomber le leader de la Liga.

C'est toujours mieux pour Madrid d'affronter Osasuna ce samedi que la semaine passée. L'équipe de José Mourinho était alors sous tension extrême après avoir concédé deux nuls consécutifs face à Malaga (1-1) et Villarreal (1-1). Les choses sont rentrées dans l'ordre depuis. Le club merengue a repris sa marche en avant en championnat avec un large succès à Bernabeu face à la Real Sociedad (5-1), avant de signer une victoire mardi sur la pelouse de l'Apoel Nicosie (0-3) qui lui a quasiment assuré un billet pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Le Real a retrouvé toute sa force de frappe offensive, symbolisée par un Karim Benzema déterminant sur ces deux derniers matches avec deux doublés à la clé. Avec 27 buts toutes compétitions confondues cette saison, l'attaquant français affiche son meilleur total depuis son arrivée dans la capitale espagnole à l'été 2009.

Face à Osasuna, l'ancien Lyonnais devrait être accompagné d'un autre Français dans le onze de départ madrilène : Raphaël Varane. En l'absence du Portugais Pepe, suspendu, le jeune défenseur central (18 ans) devrait en toute logique être titularisé aux côtés de Ramos. Son mètre 91 et son bon placement sur le terrain pourraient être un remède efficace face au grand avant-centre des Navarrais, Dejan Lekic. L'ancien Lensois, encensé par la presse espagnole, est déjà perçu comme une valeur sûre au sein de la défense merengue. En revanche, le troisième Français du Real, le milieu Lassana Diarra, paraît très incertain. Côté bonnes nouvelles, José Mourinho peut compter sur les retours de blessure de José Callejon et surtout Angel Di Maria. L'entraîneur madrilène s’appuiera sur l'intégralité de son armada offensive pour tenter d'éviter le piège navarrais.