Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Real-Barça (3-4) : Peu importe le vainqueur, ils ont écrit l’une des plus belles pages du Clasico

Martin Mosnier

Mis à jour 24/03/2014 à 11:33 GMT+1

Renversant et enivrant, Real-Barça fut un sommet du jeu avec tous les ingrédients qui transforment les affiches en matches de légende. Notre antisèche.

Real Barcelona Liga 2014

Crédit: AFP

Le jeu : Un sommet !

C’est l’une des plus belles pages, l’une des plus spectaculaires de l’histoire du Clasico qui s’est écrite ce dimanche soir. En terme d’intensité, de tension, de retournements de situation. Mais, avec quinze tirs lors des trente premières minutes et autant d’occasions en première période, cette rencontre a d’abord accouché d’un sommet du jeu. Karim Benzema aurait pu finir la rencontre avec quatre ou cinq buts au compteur avec un peu plus de sang-froid et de réussite. Mais personne ne lui en voudra côté Real.
La seconde période n’a pas livré le même chef d’œuvre. Aux poussées de fièvre ont succédé les polémiques et les coups de sifflet. L’expulsion de Sergio Ramos a clairement redistribué les forces (65e) en faveur du Barça. Mais dès le but de Ronaldo (55e), le Real a eu tendance à reculer. Son 4-3-3 s’est mué en 4-4-2 avec un Bale devenu défenseur latéral. Madrid a choisi de subir et la fin de rencontre en infériorité numérique l’a contraint à s’asseoir sur ses intentions offensives.

Les acteurs : Les évidences Messi et Iniesta, les déceptions Bale et Ronaldo

Auteur d’un triplé, Lionel Messi a fait basculer la rencontre. D’autant que c’est lui qui décale délicieusement Andres Iniesta sur l’ouverture du score. Mais l’influence du génial milieu de poche catalan ne doit pas être éclipsée par la performance de l’Argentin. Car c’est bien Iniesta qui a dirigé la manœuvre et c’est lui qui a provoqué l’ultime penalty sur une énième percée.
Heureusement que les deux lutins du Barça étaient inspirés ce dimanche car leur défense centrale a largement plombé les ambitions catalanes. Javier Mascherano s’est montré trop court sur les deux buts de Benzema et Dani Alves a pris le bouillon face à la vitesse et la percussion de Di Maria.
Côté Real, Benzema a signé un somptueux doublé en quatre minutes. Il aurait pu signer une prestation complètement parfaite en transformant l’une de ses quatre autres énormes occasions (12e, 25e, 45e, 52e). Il a pu compter sur un formidable pourvoyeur de ballon en la personne d’Angel Di Maria, intenable en première période et double passeur décisif. A leurs côtés, Cristiano Ronaldo et Gareth Bale n’ont pas été à la hauteur du rendez-vous. Le penalty qu’il a provoqué et transformé ne sauve pas le match du Portugais beaucoup trop brouillon.
Ramos, trop souvent en retard et fautif sur le premier penalty, et Xabi Alonso, coupable d’une faute grossière et assez incompréhensible sur le second, ont fait basculer la rencontre sur deux énormes erreurs individuelles. Le Real ne s’en est pas remis.
picture

Andrés Iniesta celebra un gol marcado contra el Real Madrid en el Clásico de Liga

Crédit: AFP

La stat : 1

Depuis 2009 et l’arrivée de Cristiano Ronaldo à Madrid, le Real n’avait jamais perdu lorsque son attaquant portugais avait marqué. Grande première ce dimanche à Santiago Bernabeu.

Le tweet qui nous a fait sourire :

Comme souvent, la fin de match a été houleuse et l'arbitre s'est trouvé au centre de nombreuses polémiques.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Benzema aurait pu plier l’affaire

26e minute de jeu : Benzema vient déjà d’inscrire un doublé en quatre minutes (20e, 24e). Deux minutes plus tard, il va s’offrir un retentissant triplé. Sur un nouveau centre de Di Maria, l’avant-centre du Real ajuste Valdès. Le ballon file dans le but. Le Real va prendre deux buts d’avance, plier le Clasico et la Liga. Mais Piqué, revenu de nulle part, sauve son camp sur sa ligne. 

L’arbitre a-t-il influencé le cours du match ?

A première vue, non. Les deux penalties sifflés en faveur du Barça sont indiscutables et l’expulsion de Ramos répond à une règle précise : celle du dernier défenseur qui annihile une action de but. Le seul penalty sujet à controverse est celui accordé au Real. La faute d’Alves est réelle mais elle intervient à l’extérieur de la surface. Mais la décision est sans conséquence puisque le Real s’est incliné.
Reste le vice de Busquets. Le milieu catalan a, semble-t-il, délibérément marché sur la tête de Pepe (43e) après l’accrochage entre le défenseur portugais et Fabregas. Un geste qui aurait dû signifier l’expulsion pure et simple de Busquets. L’arbitre ne l’a pas vu et c’est le Barça qui a terminé la rencontre en supériorité numérique pour le dénouement qu’on connait. Quelque chose nous dit que la revue de presse espagnole ce lundi matin sera savoureuse.
picture

Ronaldo chute face au Real Madrid

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité