Stats : Avec le Real, Benzema chasse son 100e but et l’autre Ronaldo

Samedi, Karim Benzema sera peut-être centenaire. A 26 ans. Pour peu que l’attaquant français du Real Madrid marque sur la pelouse du Betis Séville, il entrera dans un cercle fermé : celui des joueurs ayant franchi la barre des 100 buts sous la tunique merengue. L’ancien Lyonnais n’est qu’à une unité de ce cap symbolique. Mais surtout, il n’est qu’à cinq longueurs de son idole : Ronaldo. Pas Cristiano, qui affole les compteurs comme personne avec le Real. Non. Ronaldo le Brésilien. L’autre double Ballon d’Or. Celui des Galactiques période Zidane.

Entre 2002 et 2007, ce Ronaldo-là a disputé 177 matches sous les couleurs madrilènes. Pour 104 buts à l’arrivée. Autrement dit, dans la capitale espagnole, le Ballon d’Or 1997 et 2002 tournait à une moyenne de 0,59 but par rencontre. Benzema est moins régulier que le Brésilien. Mais étonnament, il marque plus fréquemment que Raul, LE buteur historique de la Maison Blanche (323 buts en 741 matches), dont le passé madrilène est évidemment incomparable.

Dans le détail, les statistiques dessinent la tendance qu’on imaginait : au Real, Benzema est moins efficace que ne l’était Ronaldo. C’est d’autant plus vrai en Liga, où l’écart entre le Français et le Brésilien se creuse. Mais, comme on pouvait s’en douter, le numéro 10 des Bleus surclasse son aîné en termes de passes décisives. Question de profil : "Il Fenonemo" était obsédé par le but. Benzema est plus enclin à servir ses partenaires. Parfois trop. En équipe de France, ce sens aiguisé de l’offrande ne l’a pas épargné des critiques quand son inefficacité persistait.

Le dernier élément de comparaison est en revanche beaucoup plus surprenant : à Madrid, Benzema marque à une fréquence plus élevée que celle de Ronaldo. En moyenne, un but toutes les 143 minutes pour le Français. Contre un but toutes les 160 minutes pour le Brésilien. Mais une précision s’impose : avant de filer au Milan, durant l’hiver 2007, Ronaldo a vécu six derniers mois laborieux chez les Merengue. D’août à décembre 2006, Fabio Capello lui préférait Ruud van Nistelrooy, fraîchement transféré de Manchester United. Les titularisations répétées du Néerlandais avaient relégué Ronaldo sur le banc. Et plombé son rendement global au Real.

Reste que la meilleure saison madrilène de Benzema n’a grand-chose à envier à celle du champion du monde 2002 : en 2010-2011, l’international tricolore claquait toutes les 106 minutes. Ronaldo ? Toutes les 105 minutes