Liga (26e journée) : Le Real Madrid et Ronaldo retrouvent l'une de leurs victimes favorites

Le Real est sous pression. Freiné par Villarreal le week-end dernier (1-1), il a vu son avance en tête de la Liga se réduire à deux points vis-à-vis du Barça, à seulement deux semaines du clasico au Camp Nou le 22 mars. Et deux points, c'est peu au vu du programme qui attend la Maison blanche samedi (18h00) : les hommes de Carlo Ancelotti visitent la "cathédrale" de San Mames, où les attend un Athletic Bilbao euphorique après sa qualification mercredi pour la finale de la Coupe du Roi. Sulfureux sur le papier, ce déplacement pourrait bien être une promenade de santé pour les Merengue. Ces derniers n’ont quasiment rien à craindre d’un déplacement qui leur réussit historiquement bien et qui pourrait signer le réveil de Cristiano Ronaldo.

La bête noire de Bilbao, c’est bien le Real. Dans toute l’histoire du club basque, aucune équipe ne l’a davantage battue dans le championnat d’Espagne que la formation madrilène (85 défaites). La tendance ne s’est pas franchement améliorée ces dernières années. Sur les dix-neuf dernières visites des Merengue à San Mames, ils sont repartis à seize reprises avec la victoire. Encore au match aller, sur la pelouse de Bernabeu, les hommes de Carlo Ancelotti avaient fessé l’Athletic (5-0, triplé de Cristiano Ronaldo et doublé de Karim Benzema). Un souvenir qui doit encore hanter les nuits des joueurs d’Ernesto Valverde.

Avec ses trois buts du match aller, Ronaldo totalise désormais quatorze réalisations en onze matches de Liga disputés face à l’Athletic Bilbao. L’attaquant portugais est ainsi le meilleur buteur de l’histoire du Real Madrid face au club basque en championnat. Moins en jambes en 2015, après une fin d’année 2014 exceptionnelle, l’ancien de Manchester United symbolise les maux actuels des Merengue et peine pour retrouver son meilleur niveau depuis le gain de son troisième Ballon d’Or. Mais Ronaldo monte franchement en puissance. Buteur lors des trois derniers matches de son équipe, il n’est plus si loin de sa meilleure forme. Juste à temps pour faire à nouveau mal aux Leones.

Malgré les chiffres, le Real ne débarquera pas en terrain conquis à Bilbao. En février 2014, il avait concédé à San Mames un nul très accroché (1-1). Tellement accroché qu’il avait été marqué par l'expulsion de Cristiano Ronaldo pour avoir porté la main au visage d'un adversaire. Il faut dire qu’avec Bilbao, Ernesto Valverde sait y faire pour dérégler la machine madrilène. Lors de son premier passage sur le banc de l’Athletic, l’ancien coach de Valence ou de l’Olympiakos avait décroché trois victoires de rang face au Real en championnat, de février 2004 à février 2005. Une période bénie pour les supporters de Bilbao.

Un autre motif d’espoir pour les Basques : le Real n’a pas encore trouvé la bonne carburation, celle qui avait présidé à sa série de 22 victoires consécutives toutes compétitions confondues fin 2014. Au point que l'entraîneur Carlo Ancelotti a bien été obligé de reconnaître un manque de "rythme". "Si c'était une question physique, nous ne devrions pas avoir subi cette baisse en première période", a analysé l'Italien après le nul contre Villarreal, laissant entendre que le remède était peut-être à chercher dans l'envie et l'engagement. Réveil attendu samedi à San Mames !