L'Atlético et le Real se quittent dos à dos après le derby madrilène (0-0)

Pour le premier derby joué au Wanda Metropolitano, l’Atlético et le Real se sont quittés bons ennemis avec un match nul (0-0) qui n’arrange personne. Au bout d’une confrontation rugueuse, parfois ennuyeuse mais globalement dominée par le Real Madrid, aucune équipe n’a pu trouver la faille. Les Merengue ont joué de malchance : ils auraient pu bénéficier de deux pénalties et Cristiano Ronaldo est encore resté muet en Liga. Les deux rivaux de Madrid se retrouvent à dix points du Barça après douze journées de championnat.

Que la partie aurait pu être différente si Angel Correa avait profité de la double erreur de Marcelo et Varane pour ouvrir le score dès la 3e minute… Mais l’attaquant argentin, en envoyant sa frappe à côté, a gâché l’une des rares opportunités des locaux. L’Atlético, en panne d’idées offensives, s’est contenté de subir, forçant Antoine Griezmann - très discret par ailleurs - à venir chercher ses rares ballons très bas. Et les contres des Colchoneros, tous mal gérés, n’ont pas aidé à emballer ce derby terne.

Le Real s’est heurté au mur rouge et blanc, dans une partie très engagée qui a vu l’Atlético écoper de six cartons jaunes. Ronaldo, subissant un gros tampon (25e), ou Sergio Ramos, dont le nez semblait cassé après un contact avec Lucas Hernandez en fin de première période, en ont fait les frais. Mais l’approche des hommes de Diego Simeone s’est avérée payante : le Real a déjoué, à l’image de Cristiano Ronaldo, toujours aussi maladroit en championnat.

Le quadruple Ballon d’Or a dépassé la barre des 50 tirs en Liga, mais culmine toujours à un but. Le Portugais a essayé, sur coup franc notamment (35e) ; mais la réussite lui a une nouvelle fois échappé en championnat. Benzema et Griezmann, qui a “fêté” son huitième match consécutif sans but avec l’Atlético, ont, eux, été très discrets confirmant leurs difficultés respectives du moment.

Il a d’ailleurs fallu attendre leur sortie, à la 75e minute, pour que le match s’emballe enfin. Kevin Gameiro, tout juste entré, a vu son piqué repoussé sur la ligne par Raphaël Varane. Le Real a poussé en fin de match, et aurait pu bénéficier d’un pénalty pour une main de Godin (81e). Au lieu de cela, les Merengue n’ont pas marqué à l’extérieur, pour la première fois sous Zinédine Zidane.

Après une dernière frappe de Toni Kroos - sans doute le meilleur madrilène ce samedi - difficilement repoussée par Oblak (86e), le Real a poussé sans trouver de solution, abandonné par sa ligne d’attaque. Les Merengue pourront ressasser leurs opportunités manquées. Troisièmes après douze matches de championnat, les champions en titre sont relégués comme leur voisin à dix points du leader barcelonais. Et le FC Valence, s’il venait à s’imposer dimanche contre l’Espanyol Barcelone, compterait six points d’avance sur les deux clubs de Madrid…