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FC Barcelone - Luis Suárez, la fin du tonton flingueur ?

Antoine Donnarieix

Mis à jour 02/12/2017 à 13:34 GMT+1

LIGA - Cible des critiques depuis son retour sur les terrains de Liga, Luis Suárez souffre d’un certain manque de confiance actuellement. Pion essentiel au sein de l’ancienne MSN, El Pistolero commence à être perçu comme un has-been. Mais est-ce bien sérieux ?

Luis Suarez

Crédit: Getty Images

En football, certains matchs comptent plus que d’autres. Pour l’affiche de la dernière journée de Liga, Valence recevait le Barça dans un Mestalla chaud comme la braise. Un dauphin qui reçoit son leader, difficile de faire mieux. Et dans une telle atmosphère à forte pression, les grands joueurs sont attendus au tournant. Lionel Messi a répondu présent, en marquant un but valable mais non-validé, puis en délivrant une délicieuse passe à destination de Jordi Alba pour l’égalisation barcelonaise (1-1). Et Luis Suárez dans tout ça ? Deux occasions franches, pour deux arrêts décisifs du gardien Neto. De quoi en faire un parfait responsable de la contreperformance catalane.
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Jose Gaya (Valencia), Luis Suarez (Barcelona)

Crédit: Getty Images

Le droit au doute

Pis, certains y voient même le rapprochement d’un clap de fin pour le barillet de Suárez. Depuis son retour de blessure au ménisque gauche en Supercoupe d’Espagne, l’Uruguayen peine à empiler les buts. Avec aucune réalisation en cinq journées de Ligue des champions, Suárez galère à débloquer son compteur dans l’épreuve continentale. Certes, Suárez connait une baisse de régime. Et alors ? Parmi les grands buteurs, quels sont ceux qui n’ont pas connu une période délicate dans leur carrière ? Inzaghi, Shevchenko, van Nistelrooy, Henry, Eto’o… Aucun ne fait exception à la règle.
Mais là où les critiques semblent infondées pour Suárez, c’est en Liga. En dix rencontres de championnat, le buteur blaugrana a déjà scoré cinq fois, soit un but tous les deux matchs. Une statistique honorable, en somme. Si honorable qu’elle devance celle de Karim Benzema (deux buts en neuf matchs) ou d’Antoine Griezmann (quatre buts en onze matchs). En clair, Suárez, auteur il y a une semaine à peine d’un doublé tout en roublardise contre Leganés (3-0), est molesté sur la place publique pour pas grand-chose. Mais pourquoi ?
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luis suarez

Crédit: Getty Images

Dans l’ombre de Messi

Si Suárez est autant décrié, c’est d’abord parce qu’il joue au FC Barcelone. Comprendre : un club qui exige l’excellence permanente et ne laisse pas le temps à ses meilleurs éléments de se reposer sur leurs lauriers. Au Barça, il y a la définition même de l’excellence : Lionel Messi. Énorme depuis le début de la saison, l’Argentin s’entend parfaitement avec son compère et ami sud-américain en coulisses. Un avantage et un inconvénient à la fois, puisque malgré sa position plus axiale comparée à Messi, Suárez ne parvient pas à suivre le rythme phénoménal imposé par La Pulga.
C’est là que la frontière s’installe entre les deux principales armes offensives des Culés : l’un est un extra-terrestre, l’autre reste un homme, capable du meilleur comme du pire. Le meilleur, c’était en fin de saison 2015-2016. Sacré champion d’Espagne avec le Barça dans un sprint longue durée face au Real Madrid, Suárez inscrit 40 buts en 35 matchs de championnat. Une performance qui lui offre le titre de Pichichi devant Cristiano Ronaldo (35 buts) et… Lionel Messi (27 buts). Le pire, et même si cela fait partie du personnage, c’était son penchant cannibale, soigné depuis sa morsure sur Giorgio Chiellini lors du Mondial 2014.

Le corbeau du renard

Le prochain Mondial justement, c’est pour l’été prochain. À six mois du rendez-vous de Russie, Luis Suárez est pour l’heure mis en retrait par rapport à la saison XXL d’Edinson Cavani au Paris Saint-Germain. Mais en une demi-année, beaucoup de paramètres peuvent changer, bons comme mauvais. Suárez a déjà connu la blessure au démarrage de la saison, et le moment d’accélérer la mécanique de la machine à buts devrait bientôt arriver. Parce que si le Barça a prolongé Luisito jusque 2021, c’est que le club compte sur son renard de surface pour faire des dégâts dans le poulailler. Et arrêter de côtoyer le corbeau, oiseau de mauvais augure.
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Luis Suarez of Barcelona celebrates scoring his team's fifth goal during the La Liga match between Barcelona and Espanyol at Camp Nou on September 9, 2017 in Barcelona, Spain

Crédit: Getty Images

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