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L'OM revient de loin

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/03/2008 à 09:00 GMT+1

Au terme d'un match fou, Marseille a arraché le match nul à Lens (3-3) en clôture de la 29e journée. Mais personne n'est vraiment content... L'OM, qui menait pourtant 2-0, a bien failli sombrer face à des Lensois bien plus toniques en seconde période. Mar

LENS - MARSEILLE : 3-3
Buts : Maoulida (58e), Mangane (66e) et Rémy (73e) pour Lens - Nasri (25e), Cheyrou (27e) et Cissé (90e) pour Marseille
C'est ce qui s'appelle un bon point. Un excellent point même. Venu laver l'affront causé par le Zénit St-Petersbourg en C3 sur la pelouse de Lens, Marseille a bien failli quitter le Nord avec une nouvelle désillusion. Le froid en moins. Car, pour ce qui a été de faire baisser la température, les hommes d'Eric Gerets se sont montrés particulièrement efficaces. Aussi bien du côté lensois que dans le leur. Impressionnants de maîtrise durant quarante-cinq minutes, les Phocéens ont bien failli être les dindons de la farce de cette 29e journée, plongeant presque littéralement lors du second acte. Score final : 3-3. Un nul inespéré en somme pour les troupes d'Eric Gerets.
Inespéré ? Oui, car Bollaert a connu en seconde période une furia comme le public Sang et Or les affectionne tant. Une furia qui a déjà eu raison de Saint-Etienne au sein de l'enceinte artésienne cette saison. Une furia, enfin, qui aurait pu plonger les Marseillais en plein cauchemar, quelques jours après leur piteuse élimination sur la scène européenne. Pourtant, à l'image des Verts de Laurent Roussey quelques mois plus tôt, c'est l'OM qui entame le mieux la partie. Désireux de contredire les propos présidentiels de Pape Diouf, les Olympiens se montrent avides de ballons. Pressent à tout-va. Et retrouvent le jeu collectif léché qui les porte depuis quelques temps. Conséquence : un joli but de Nasri et l'ouverture du score marseillaise après moins d'une demi-heure de jeu (25e, 0-1). Une réalisation qui accouche rapidement d'une petite soeur, Cheyrou, passeur sur le but de Nasri, transformant tout seul une mauvaise relance d'Hilton en but sonnant et trébuchant pour les siens (0-2, 27e).
Incapable de ressortir proprement le ballon, tout proche de voir rouge suite à un tacle très limite de Belhadj (43e), le RCL prend des allures de victime expiatoire. Pis, les Lensois se plient aux desideratas de Pape Diouf qui souhaitait voir le Racing... se muer en "rédemption" pour ses joueurs. Un souhait à moitié exaucé. Si l'OM domine à la pause, Lens, cahin-caha, s'est tout de même créé auparavant quelques situations intéressantes. Un coup franc d'entrée de Demont (1e), un genou certes hors-jeu mais maladroit de Rémy (15e), une tête magnifique d'Hilton parfaitement sorti par Mandanda (22e), il ne manque pas grand-chose finalement aux hommes de Papin pour titiller sérieusement la défense olympienne. L'ancien buteur... marseillais le sent. Et lance Carrière dans la bataille.
Carrière a tout changé
Le meneur de jeu de poche du RCL ne perd pas de temps pour s'illustrer. Son jeu en mouvement fait vite très mal à l'arrière-garde olympienne. Sa vista également. C'est son coup d'oeil qui offre à Laurenti le soin de perturber Mandanda dans la surface et à Mangane l'opportunité de scorer dans la foulée (53e). Occasion manquée. Ce n'est que partie remise. Si Nasri ébranle sérieusement le camp lensois d'une belle frappe des vingt mètres (55e), c'est bel et bien Lens qui hisse son niveau de jeu. Mangane, sur une superbe ouverture de Kovacevic, s'arrache et trompe, en déséquilibre s'il vous plaît, Mandanda, pourtant bien sorti à sa rencontre (66e). Un but au forceps synonyme d'égalisation, oui, Maoulida, sur la trajectoire d'une frappe de Rémy dans la surface, ayant réduit la marque à bout portant quelques minutes plus tôt (58e).
Lens est prêt à chavirer de bonheur. Et va basculer d'ailleurs dans l'euphorie. Le temps d'un instant, Bollaert est touché par la grâce. Mandanda, une nouvelle fois, ne peut que constater les dégâts sur une frappe pied gauche de Rémy, aussi puissante que bien placée (73e, 3-2). Le temps d'un moment, le Racing exulte... un peu trop. Une erreur d'inattention défensive coûte les trois points aux Lensois, piégés par un bon centre d'Akalé repris victorieusement par Cissé au premier poteau (90e, 3-3). Ouf. Marseille, à défaut de se venger des Russes du Zénit, sauve les apparences et reste à portée de fusil de Nancy.
Si le déplacement dans le Nord n'a pas été totalement infructueux, ce dernier ne devrait pas calmer l'ire d'un Pape Diouf très agacé en tribunes. Ces joueurs se seraient-ils encore comportés comme des nababs ? Comme des Vizirs ? Ou Lens n'a-t-il tout simplement pas réussi à passer la seconde, et avec brio en plus, comme ce fut le cas dernièrement face au Mans en demi-finale de la Coupe de la Ligue ? Il y a eu probablement un peu de chaque sur la pelouse artésienne, les deux formations pouvant s'en vouloir de ne pas avoir tué le match quand elles en avaient l'occasion. Charge aux acteurs, demain, au décrassage, de tirer leurs propres conséquences d'un nul, fait rare en Ligue 1 ces dernières années, particulièrement enlevé.
LA DÉCLA : Eric Gerets (entraîneur de Marseille)
"Nous sommes déçus car nous avions toutes les cartes en mains. Nous avons fait tout ce que nous voulions, de A à Z. Cana était totalement libre en première période et Lens ne savait pas comment régler ce problème. Je savais que Jean-Pierre Papin allait essayer de solutionner cela, il a fait entrer Eric Carrière, mais bon, ça ne changeait quand même pas tout. Il y a eu des moments ensuite où nous avons manqué de concentration. Le premier but lensois nous fait mal. Nous terminons avec quatre attaquants. C'était le tout pour le tout. Nous n'avons pas volé notre point, mais au regard du déroulement du match, quand on s'appelle Marseille, on n'a pas le droit de ne pas prendre les trois points."
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