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JPP, roi des buteurs

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/05/2009 à 13:00 GMT+2

Suite de notre tour d'horizon des joueurs les plus marquants de l'histoire du Championnat de France, club par club. Dix-neuvième volet avec l'Olympique de Marseille. Jean-Pierre Papin est l'incontestable numéro un. Le buteur devance un autre canonnier, Josip Skoblar. Chris Waddle complète le podium.

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Crédit: Eurosport

Du 18 au 29 mai, Eurosport.fr va désigner les trois plus grands joueurs de chaque club évoluant cette saison en Ligue 1. Il s'agit selon nous des trois joueurs ayant laissé l'empreinte la plus forte au cours de leur passage au club. Chaque membre de la rédaction a désigné cinq joueurs. Chaque jour, vous pourrez également découvrir le vote des internautes, et le comparer à celui de la rédaction.
1. JEAN-PIERRE PAPIN
Pays : France
Date de naissance : 05/11/1963
Saisons à Marseille : 6
Matches avec Marseille (L1) : 215
Buts avec Marseille (L1) : 134
Droit au but. La devise de l'Olympique de Marseille semble avoir été écrite pour lui. Jean-Pierre Papin, JPP pour la France entière, a laissé une trace indélébile sur le Vieux Port. L'homme a symbolisé l'OM flamboyant des années Tapie. Brassard autour du bras, conviction chevillée au corps, l'international français, parti de peu, est arrivé à tout. Et Marseille n'oubliera jamais ce petit gars de Boulogne-sur-Mer, parti se faire les dents à Bruges et revenu en son pays à 23 ans, fort d'une notoriété grandissante. Arrivé à l'été 1986 après avoir joué la Coupe du monde avec les Bleus et signé un précontrat avec Monaco, que Bernard Tapie se chargera de "casser" contre une indemnité substantielle versée à l'ASM, Jean-Pierre Papin ne réussit pas des débuts fracassants. Le numéro 9 aux manches retroussées tente beaucoup. Enormément même. Mais est maladroit. Et a tendance à tomber facilement dans les seize mètres. Avant de devenir le roi des buteurs, Papin est le roi des plongeurs. JPP, dit "J'en Peux Plus", marque cependant à 13 reprises lors de sa première année marseillaise.
Si Papin a des défauts, que la pierre n'est pas encore polie, l'homme a une qualité majeure : il est travailleur et n'est pas du genre à laisser tomber. A l'entraînement, le futur Ballon d'Or met les bouchées doubles. Reste après les séances pour se perfectionner. Les efforts vont payer. Les reprises de volées, toutes plus improbables les unes que les autres commencent à faire mouche, "J'en Peux Plus" disparait et laisse place à JPP, tout simplement. Meilleur buteur du championnat pour la première fois en 1988 avec 19 buts (ndlr : il sera sacré cinq fois de suite, un record, avec une pointe à 30 réalisations en 1990), le Marseillais entame son ascension, symbolisée par un beau parcours en Coupe des Coupes.
L'OM va bientôt profiter du talent et des "papinades" de son capitaine de route. Bernard Tapie lui adjoint quelques lieutenants de qualité (Allofs, Francescoli, Waddle, Cantona, Pelé se succéderont à ses côtés) et Marseille devient intouchable. Champion de France à quatre reprises, vainqueur de la Coupe de France en 1989 avec un triplé de Papin et une bise à Mitterrand, l'OM survole la France. Et l'Europe ? Pas loin. Une demie de Coupe des Champions cruelle en 1990, une finale injuste un an plus tard, Papin ne remportera jamais la C1 avec l'OM. Mais restera dans l'histoire en cette année 1991 où il remporte le Ballon d'Or devant Lothar Matthaus. JPP est au sommet de sa gloire et, quelques mois plus tard, après avoir tant donné à Marseille, décide de partir dans le plus grand club du monde, le Milan AC. Le coeur gros, il l'annonce lors de son dernier match au Vélodrome. Micro et main, larmes aux yeux, Papin reçoit sa dernière ovation. L'avant-dernière plutôt, puisqu'il marquera quelques minutes plus tard. On ne se refait pas...
2. JOSIP SKOBLAR
Pays : Yougoslavie (Croatie)
Date de naissance : 11/03/1941
Saisons à Marseille : 7
Matches avec Marseille (L1) : 174
Buts avec Marseille (L1) : 151
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Josip Skoblar (OM)

Crédit: Imago

L'Olympique de Marseille a toujours eu un faible pour les buteurs. Si Jean-Pierre Papin reste le premier d'entre eux, Josip Skoblar, qui a précédé JPP, n'est pas très loin derrière. Comme Papin, le Yougoslave a marqué son époque et tout Marseille se souvient de ce chasseur de buts. Prêté par Hanovre en 1966/1967, l'attaquant réussit une bonne demi-saison sur les bords de la Canebière (13 buts en 15 matches). Mais doit repartir en Allemagne une fois l'été venu. A Hanovre, tout n'est pas rose. L'équipe n'est pas au mieux. Lui non plus. L'attrait de Marseille est plus fort que tout et Skoblar revient dans la cité phocéenne au coeur de l'exercice 1969/1970. A l'OM, il retrouve le plaisir de jouer. Et celui de faire trembler les filets.
Papin aura Waddle, Skoblar a Magnusson. Sur le terrain, la complicité entre les deux hommes est évidente. Et Marseille en profite. Le club phocéen remporte le Championnat de France en 1971. Et Josip Skoblar entre dans la légende. A 30 ans et en 36 matches joués, l'Aigle Dalmate marque à 44 reprises ! Et sans tirer les penalties. Attaquant complet, aussi à l'aise du pied droit que du gauche, très bon finisseur de la tête, il remporte là le premier de ses trois titres de meilleur buteur et est sacré accessoirement Soulier d'Or. Dans sa foulée, l'OM conservera sa couronne de champion de France en 1972. Cerise sur le gâteau, les Marseillais réussiront le doublé en remportant la Coupe de France.
3. CHRIS WADDLE
Pays : Angleterre
Date de naissance : 14/12/1960
Saisons à Marseille : 3
Matches avec Marseille (L1) : 107
Buts avec Marseille (L1) : 22
Alors que la France fait chaque année cadeau de ses meilleurs footballeurs à l'Angleterre, il fut un temps où la Perfide Albion fit un présent inestimable au pays de Molière, et plus précisément à Marseille. C'était en 1989. Chris Waddle, gaucher inconnu de ce côté-ci de la Manche, débarquait à Marseille pour la somme record - en France - de 45 millions de francs. Un drôle de bonhomme ce Waddle. L'homme arbore fièrement une coupe de cheveux rappelant les grandes heures de la new wave british. Sur le terrain et en dehors, l'Anglais, à l'allure nonchalante, semble porter tout le malheur du monde sur ses épaules. C'est un peu la vérité au début de son bail olympien. Sur son côté droit, l'international anglais a du mal à faire la différence. Mais va finir par exploser au coeur de l'automne 1989. Auteur d'un but face au PSG, un lob sur Bats suivi d'une talonnade aussi osée que majestueuse, Chris Waddle devient "Magic".
La suite ? Des passes décisives à gogo pour Papin, des passements de jambes à n'en plus finir sur son aile droite, quelques coups francs somptueux mais, surtout, un sens inné du spectacle. L'Anglais est un showman. Et pas seulement en dehors du terrain où il sort un disque avec Basile Boli. Sur le pré, le successeur désigné de Roger Magnusson se permet tout. Se joue de ses adversaires avec le sourire. Un jour face à Metz, il se couche sur le terrain et fait semblant de dormir alors que le mur tarde à se mettre en place. L'arbitre lui colle un carton jaune. Si les hommes en noir n'ont pas d'humour, la France du football, qui se passionne pour les épopées européennes de l'OM, adore. Chris Waddle dépasse les querelles partisanes et se sent plus l'aise qu'en Angleterre. Trop guindée, la Perfide Albion...
A Marseille, il devient définitivement un héros un soir de mars 1991. Après avoir fait match nul à Milan face au double champion d'Europe, l'OM finit le travail au Vélodrome et se qualifie pour les demi-finales de la C1. Le seul but du match est signé Waddle, d'une reprise du pied... droit. Lui le gaucher quasi-exclusif qualifie le champion de France. Après la rencontre, on apprendra que l'Anglais a joué la fin du match complètement groggy. Victime des coups de Paolo Maldini, il doit passer la nuit en observation, victime d'une légère commotion cérébrale. Alors que la cité phocéenne fait la fête, Chris Waddle, amuseur public numéro un, est à l'hôpital. Un paradoxe. De cette soirée magique, Waddle a d'ailleurs oublié quelques détails. C'est bien le seul.
EGALEMENT CITES
Gunnar Andersson
Laurent Blanc
Basile Boli
Georges Carnus
Didier Deschamps
Didier Drogba
Enzo Francescoli
Roger Magnusson
Carlos Mozer
Abedi Pelé
Marius Tresor
Mario Zatelli
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LE VOTE DES INTERNAUTES
1. Jean-Pierre Papin
2. Chris Waddle
3. Basile Boli
JPP fait l'unanimité. Chez vous comme chez nous, le Ballon d'Or 1991 devance largement le reste de la troupe marseillaise. Papin reste l'incarnation du grand OM des années 80-90, même s'il n'était plus là lors de la victoire en Ligue des champions en 1993. Mais l'absence de ce titre dans son palmarès phocéen ne l'a pas handicapé au moment du vote. Chris Waddle, son compère de l'attaque marseillaise, prend la deuxième place, juste devant Basile Boli, qui doit sans aucun doute cette place à son coup de tête victorieux en finale à Munich face à Milan.
A SUIVRE: BORDEAUX
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