Le PSG repart

Paris va mieux. Balayés par Marseille (1-3), humiliés à Toulouse (4-1), les Parisiens se sont rassurés face à Nice sur leur pelouse du Parc des Princes (2-1). Avec ce succès, les hommes de Paul Le Guen restent au contact des équipes de tête, comptant quatre points de retard sur le leader lyonnais. La pause de quinze jours, en raison des matchs internationaux, a fait le plus grand bien à la formation parisienne. Malgré de nombreuses absences, les coéquipiers de Claude Makelele ont su répondre présent. Le déplacement à Lille (ndlr, 4e avec 55 points) dimanche prochain donnera plus d'indications quant aux réelles capacités de cette équipe pour la fin de saison.

Une fois n'est pas coutume, Paul Le Guen avait décidé, avant la rencontre, de changer son système de jeu. Aux oubliettes le fidèle 4-4-2, place au 4-2-3-1. Une organisation tactique qui permettait à Stéphane Sessegnon de retrouver son poste de prédilection en soutien de Guillaume Hoarau. Luyindula et Giuly occupant les couloirs. En plus des titularisations de Makonda et Mabiala, le technicien breton, réputé frileux, changeait, contraint et forcé, ses habitudes. Des choix tactiques qui se révélèrent payants. Au cours d'une première période famélique en occasion de but, mais marquée par un bon niveau de jeu, le PSG ouvre le score après une tête de son meilleur buteur, suite à une frappe de Giuly qu'Ospina négocie mal (1-0, 20e). Les Parisiens pensent avoir fait le plus dur mais Luyindula remet Nice sur les rails en offrant un but à Loic Rémy. L'international français voit sa passe en retrait interceptée par le Niçois, qui finit le travail en battant Landreau (1-1, 36e).

Face à sa bête noire (ndlr, aucune victoire du PSG face à Nice depuis 2004/2005 avant cette rencontre), la formation parisienne ne se démonte pas. Et reprend rapidement les commandes de la partie. Sur un corner, Sammy Traoré prend l'ascendant sur Loïc Rémy et, d'une belle tête décroisée, trompe Ospina (2-1, 51e). Homme d'expérience de cette défense expérimentale, l'ancien Niçois marque face à ses anciens coéquipiers et montre la voie à ses partenaires. Frédéric Antonetti tente de changer le cours des évènements avec les entrées en jeu de Mouloungui et Adeilson. Sans succès. Paris domine et détient la mainmise sur la rencontre. A l'image de Giuly (78e) - omniprésent pendant 90 minutes - et de Chantôme (84e), Paris à l'occasion d'accroitre son avantage. Logiquement, les résidents de la Porte d'Auteuil empochent les trois points.

"On n'a pas fait un super match, mais cette victoire nous fait du bien pour la suite" concédait Claude Makelele après la rencontre. Un gros mois d'avril les attend, avec au programme, une double confrontation face au Dynamo de Kiev en UEFA, des déplacements à Lille et Lyon, entrecoupés par la réception du Havre. Pas le temps de souffler. Le sprint final est lancé et le PSG a bien négocié cette première manche. Le plus dur, mais aussi le plus excitant reste à venir pour les Franciliens. Comme le révèle très justement l'ancien joueur de Chelsea: "Mieux vaut avoir un tel programme pour la fin de saison que de ne rien jouer."