Platini, évidemment

1. MICHEL PLATINI
Pays: France
Date de naissance: 21/06/1955
Saisons à Nancy: 7
Matches à Nancy: 149
Buts à Nancy: 81

Toute légende a un commencement. Celle de Michel Platini a débuté en Lorraine. L'enfant de Joeuf, qui allait devenir le meilleur joueur français de tous les temps, est né - footballistiquement parlant - à Nancy. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ASNL a eu du flair lorsqu'elle a recruté ce jeune gars du coin, qui avait dribblé tous les centres de formation. Snobé par Metz, jamais passé par les sélections nationales de jeunes, Michel Platini est une sorte d'OVNI, qui va vite devenir un extraterrestre à Marcel-Picot.

Arrivé à Nancy, le fils d'Aldo ne met pas longtemps à se faire remarquer. Son premier match avec la réserve se solde par un triplé face à Wittelsheim. Ses débuts plus que prometteurs et les coups d'éclats qui suivront lui ouvrent les portes de l'équipe première en mai 1973. Dès son deuxième match, le numéro 10 fait parler la poudre. Lyon prend quatre buts. Michel Platini offre les deux premiers et inscrit les deux derniers. Malgré un physique très commun, Platini dégage quelque chose. L'homme n'est pas un marathonien, c'est une évidence. Mais sa lecture du jeu, sa patte droite et sa précision sur les coups de pied arrêtés font de lui un spécimen à part.

Sa progression, partie pour être vertigineuse, sera cependant ralentie par diverses blessures, une fracture du bras notamment, et une relégation en Division 2 en 1974. Revenu parmi l'élite avec Nancy la saison suivante, Michel Platini prend définitivement son envol. L'équipe de France lui ouvre ses portes en 1976 et Nancy se régale dans le sillage de Platoche, qui enfile les buts et les coups francs comme des perles (22 réalisations en 1975/1976, 25 en 1976/1977, 18 en 1977/1978...) et se retrouve même sur la troisième marche du podium du Ballon d'Or 1977. Le summum de la carrière nancéienne de Platini intervient le 13 mai au Parc des Princes. Grâce à lui, seul buteur de la finale, Nancy bat Nice (1-0) et remporte la Coupe de France. Jusqu'en 2006, ce fut le seul titre majeur de l'ASNL.

2. OLIVIER ROUYER
Pays: France
Date de naissance: 01/12/1955
Saisons à Nancy: 7
Matches à Nancy: 210
Buts à Nancy: 73

L'autre joyau du Nancy des années 70. S'il n'a pas connu la carrière exceptionnelle de son numéro 10 de coéquipier, Olivier Rouyer a enchanté le public de Marcel-Picot jusqu'à son départ en 1981. Ailier extrêmement rapide et virevoltant, "la Rouille" n'a que 18 ans quand elle effectue ses débuts en D1. Nancy étant relégué en 1974, il est prêté une saison à Chaumont, puis revient dans son club formateur à l'été 75, lorsque celui-ci retrouve sa place au sein de l'élite. Là, tout s'emballe. Devenu titulaire indiscutable, il forme avec Platini et Paco Rubio un triangle offensif de première classe. Rouyer enchaîne les saisons de haut niveau, marque 14 buts en 1977 et 16 en 1978. Ce sont les deux meilleures saisons de sa carrière, au cours desquelles il découvre l'équipe de France. Après la victoire de Nancy en Coupe, Michel Hidalgo l'emmène en Argentine pour la Coupe du monde. Il entre en jeu face à l'Italie avant d'être titulaire contre la Hongrie. A seulement 23 ans, Olivier Rouyer semble alors avoir la vie devant lui, mais il a mangé son pain blanc, même s'il sera l'idole de Marcel-Picot après le départ de Platini en 1979. Deux ans plus tard, c'est lui qui s'en va, pour Strasbourg. Mais jamais il ne retrouvera le souffle de ses jeunes années lorraines.

3. PHILIPPE JEANNOL
Pays: France
Date de naissance: 06/08/1958
Saisons à Nancy: 9
Matches à Nancy: 240
Buts à Nancy: 38

Philippe Jeannol a connu deux clubs dans sa carrière. Avant de goûter au titre de champion de France avec le PSG en 1986, il fut, comme Platini et Rouyer, un pur produit de l'école nancéienne et membre de la génération dorée des années 70. Il n'avait pas le génie de Platoche ou le talent de Rouyer, mais ce joueur de devoir a toujours été un pion essentiel, à Nancy comme à Paris. Il débute à 17 ans comme en D1. D'abord ailier, puis milieu défensif, Georges Duhart l'installe au poste d'arrière gauche. Son physique imposant (il mesurait déjà 1,84m à 18 ans) lui permet de se rendre incontournable. Solide, il marquera également près d'une quarantaine de buts, sur coup-franc ou de la tête. Il a 20 ans et plein d'ambition quand l'ASNL remporte la Coupe en 78. Mais après le départ de Platini, Nancy stagne en milieu de tableau. Ce manque d'exposition lui coûte en partie une place en équipe de France. Il se console avec les Olympiques, et décroche l'or à Los Angeles en 1984. Un été charnière pour Jeannol. De retour en France, il tourne la page lorraine et signe à Paris.

Alexander Zavarov
Paco Rubio
Carlos Curbelo
Jean-Michel Moutier
Bernard Zénier
Tony Cascarino
David Zitelli
Mustapha Hadji
Sebastien Puygrenier

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1. Michel Platini
2. Tony Cascarino
3. Olivier Rouyer

Pour vous, c'est également une évidence. En plus d'être le plus grand joueur passé par Nancy, Michel Platini est le joueur qui a eu la plus grande influence sur l'ASNL. Il devance de très loin son premier poursuivant, un certain Tony Cascarino. L'Irlandais a martyrisé plus d'une défense entre 1997 et 2000. A la troisième place, vous avez choisi Olivier Rouyer.