"Un manque de générosité"

C.G. : Non, pas du tout. Ma préoccupation, c'est le match de samedi dernier face à Sochaux. Au-delà de savoir si on a digéré la défaite, c'est surtout la déliquescence de notre jeu qui m'interpelle.

C.G. : C'est une équipe de qualité, même si on aurait certainement mérité autre chose que la défaite lors du match aller. Au-delà d'un impact physique évident, Bordeaux est l'équipe qui joue le mieux au foot dans ce championnat, qui dispose du plus gros potentiel offensif, mais qui libère aussi beaucoup d'espaces derrière. C'est possible d'en profiter. Mais si on veut être capable de l'emporter, il va falloir montrer autre chose que ce que l'on a présenté contre Sochaux. Car ce que j'ai vu là ressemble fortement à notre début de saison. Il va falloir vite regarder la réalité en face et réagir. Jusqu'ici, dans les grandes affiches à l'extérieur, on a toujours répondu présent. Les joueurs ressentent une motivation supérieure, ce sera peut-être une nouvelle fois le cas.

C.G. : Non, parce qu'on possède aujourd'hui 31 points et que l'on est forcément plus serein qu'en début de saison, lorsque nous nous sommes retrouvés en position de relégable. Maintenant, le fait que cela se reproduise signifie certainement que le mal est un peu plus profond que ce que l'on pensait. L'équipe manque de générosité, ce qui se traduit dans tous les domaines. Et notre passivité défensive actuelle est rédhibitoire à ce niveau. Il faut que l'on retrouve de l'intensité dans nos actions, qu'il y ait plus d'appels, de mouvement. Sinon, le jeu ne vit plus, on ne trouve plus de solutions.

C.G. : Je n'ai pas à commenter la décision de Laurent Blanc. Je trouve simplement que c'est une décision intelligente. Ce sont des choses que l'on fait trop rarement. Concernant Yoann, sa fatigue n'est pas physique, elle est avant tout psychologique. La préparation de tous ces matchs demande beaucoup d'investissement. Et quand on est remplaçant, c'est encore plus dur de se préparer psychologiquement. Dans ces cas-là, c'est peut-être mieux de laisser le joueur couper un peu, se reposer. En tout cas, cela fait partie de la personnalité d'un entraîneur d'être capable de prendre ce genre de décisions.