Govou hausse le ton

Dernier cadre historique vainqueur des sept titres lyonnais en Championnat de France, Sidney Govou n'est pas content. Le capitaine du club rhodanien a haussé le ton, mardi dans les colonnes du Progrès. Il faut dire que l'Olympique Lyonnais n'est guère séduisant ces derniers temps en Ligue 1. Après une étonnante défaite à Gerland face à Sochaux (0-2), concédée lors de la 9e journée, le troisième du dernier championnat a remis ça à Nice, samedi (4-1). D'autant plus rageant, voire inexplicable pour certains, que les Lyonnais venaient de s'imposer à Anfield dans la semaine (1-2) en Ligue des Champions.

Mardi, le numéro 14 de l'OL a livré le fond de sa pensée. En général, l'international français dit ce qu'il pense. Cette fois encore, il n'a pas dérogé à la règle : "Il faut vite oublier ce match et surtout en tirer les conclusions, notamment sur l'état d'esprit qui a été un peu moyen en début de match, mais bon..." Déçu, le Lyonnais était aussi en colère après une telle partie, indigne du standing rhodanien : "Ça met les nerfs... Mais ça arrive, il faut l'accepter aussi, faire une bonne analyse derrière, se reposer, se vider un peu la tête. Ca fait du bien d'avoir deux jours de repos aussi."

Deux jours qui vont permettre de recharger les accus et de procéder à une auto-critique. Celle-ci ne devrait pas être très difficile à faire. Liverpool est le coupable désigné de ce raté azuréen : "C'est la difficulté après un match de Ligue des Champions. On savait qu'en début de match, il fallait être présent face à une équipe qui doutait. On aurait pu essayer de la faire douter encore plus, mais on n'avait pas de ressources mentales et peut-être physiques. Il nous manquait du jus pour leur faire du mal."

Du jus, l'OL aurait pu en avoir si Claude Puel avait procédé à plus de changements. Mais l'entraîneur rhodanien, qui a un banc raccourci en raison des multiples blessures touchant son groupe, a tenté de redonner les clés aux vainqueurs d'Anfield. Une erreur ? Sans doute. Il l'a reconnu. Mais, ce qui est fait est fait... Et finalement, Govou tente de relativiser : "C'est le foot. Quelque part c'est beau. Pour nous ce n'est pas beau, mais on sait que l'on peut perdre contre une équipe de bas de classement et faire de très gros matches contre une bonne équipe. On peut rater certains matches, mais derrière il faut vite passer à autre chose."