Le PSG sonne la révolte

Antoine Kombouaré martèle qu'il est encore trop tôt pour savoir si le PSG pourra jouer les premiers rôles cette saison. L'entraîneur parisien n'a pas varié dans son discours samedi soir, à l'issue du 1350e match du club parmi l'élite. Le succès obtenu face au Mans (3-1) est pourtant de nature à rassurer le technicien kanak sur les capacités de son équipe. Ses joueurs n'ont certes pas rendu une copie parfaite. Mais ils ont joué, se sont créés des occasions à la pelle et ont su verrouiller lorsqu'il fallait tenir le score. Dans la moiteur d'un Parc des Princes chaud comme la braise, le PSG n'a pas seulement effacé le nul concédé une semaine plus tôt à Montpellier (1-1). Il a engrangé une bonne dose de confiance devant son public.

Dans le jeu, la bande à Kombouaré n'a pas totalement maîtrisé son sujet. La preuve en chiffres ? Elle a eu le cuir autant de temps que le MUC. Car dans un 4-3-3 orchestré par le trident Maïga-Helstad-Le Tallec, Le Mans était venu pour attaquer. En aucun cas pour subir. Les Sarthois ont été asphyxiés par le pressing parisien dans le premier quart d'heure. Avant de planter un coup de poignard lorsqu'Helstad s'est faufilé entre Sakho et Traoré pour battre Coupet avec l'aide du poteau (0-1, 21e).

Une occasion, un but. Le froid réalisme du "Pauleta norvégien" aurait pu freiner les ardeurs parisiennes. Il a au contraire eu le don de sonner la révolte. Le PSG s'est vite remis dans le sens de la marche grâce à Mevlut Erding. D'un passement de jambes et d'un crochet dévastateur, l'attaquant turc a laissé Louvion sur les crampons. D'un tir croisé imparable, il a remis les compteurs à zéro et signé son premier but officiel sous le maillot du PSG (1-1, 33e).

Le club de la capitale s'est ensuite créé une multitude d'opportunités. Par maladresse et par manque de réalisme, il n'en a converti aucune. Jusqu'à ce que Frédéric Thomas ne prolonge, malgré lui, un coup franc de Sessegnon dans ses propres filets (2-1, 60e). Jusqu'à ce que Giuly, magistralement servi, ne vienne sceller le sort d'une rencontre que Le Mans aurait pu (dû ?) ne pas perdre s'il n'avait pas croisé la route de Grégory Coupet. Le portier parisien s'est interposé avec brio devant Maïga (66e) et Lamah (80e). Le PSG n'a pas réglé toutes ses lacunes défensives. Il manque encore d'efficacité devant. Le club de la capitale n'a pour l'instant pas le profil d'une forte tête. Mais la prestation de ses vieux briscards, conjuguée au retour programmé de Guillaume Hoarau - resté sur le banc face au Mans -, en fait déjà un trouble-fête.

"C'était important de ne pas douter car on savait que l'on serait capable de continuer à se créer des occasions. C'est un bon début de saison. L'an passé, on avait commencé par une défaite à l'extérieur et là, on a la chance de mettre trois buts. C'est bon pour la confiance. Il faut continuer à croire en ses chances et défensivement être plus solide, plus méchant. On est passé sur les côtés, dans l'axe, on a varié le jeu. Après Montpellier, on a essayé de corriger le tir mais pour l'instant, on n'a pas vraiment encore d'automatismes. Il faut du temps pour se connaître et Mevlut (Erding) n'a pas joué beaucoup de matches amicaux. Mais il a marqué un super but et c'est important pour lui, qui vient d'arriver, de se mettre tout de suite en confiance. C'est un joueur qui a du tempérament et il a répondu présent."