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OM: Neuf titres à la une

Eurosport
ParEurosport

Publié 06/05/2010 à 11:38 GMT+2

Marseille tient donc enfin sa 9e étoile. Dans cette première partie, retour sur les quatre premiers sacres olympiens. Du premier, en 1937, à eux de l'ère Marcel Leclerc, au début des années 70. L'occasion de croiser quelques mythes phocéens, comme Mario Zatelli ou Josip Skoblar.

1972 Olympique de Marseille Retro

Crédit: AFP

1937: UNE PREMIERE A L'ARRACHE
Certes, l'Olympique de Marseille peut s'enorgueillir d'avoir remporté le championnat de France avant cette saison 1936-1937. Mais c'était avant l'ère professionnelle (qui débute en 1932), ce qui explique que ce titre soit considéré officiellement comme le premier de l'histoire du club. Un titre conquis de haute lutte face à la référence de l'époque, le FC Sochaux d'Abbeglen ou Courtois. Ce n'est qu'à la différence de buts que les Marseillais seront sacrés au détriment des Doubistes. Parmi les personnages clés de cette grande première, l'histoire marseillaise a évidemment retenu le nom de Mario Zatelli, auteur de 25 buts en 21 matches. Le natif de Sétif reste le premier d'une grande lignée d'attaquants, que les Skoblar et autres Papin, notamment, se chargeront de perpétuer. Mais on ne saurait oublier l'extraordinaire gardien brésilien, Vasoncellos, surnommé le Jaguar, qui avait déjà fait les beaux jours du Barça.
L'équipe type: Vasconcellos - Ben Bouali, Salem, Rodriguez, Bastien, Scotti - G.Dard, Martin - Bihel, Nagy, Pironti
1948: LES GUERRIERS DE ZILIZZI
Trois clubs sont à la lutte lors de cette saison 1947-48: Lille, l'incontestable club phare du football français de l'Après-Guerre. Le Stade de Reims, dont l'essor naissant le mènera jusqu'en haut de l'Europe dans les années 50. Et l'Olympique de Marseille. Au final, deux points seulement vont séparer les trois prétendants. A trois journées de la fin, le LOSC pointe en tête, avec un point d'avance sur Marseille et trois sur Reims. Mais en perdant à Strasbourg, les Nordistes ouvrent la porte aux Phocéens, qui en profitent pour prendre le pouvoir en s'imposant à Sète. Ils ne le lâcheront plus. L'entraîneur de l'OM s'appelait alors Giuseppe Zilizzi, un italo-hongrois qui avait décidé de faire de son équipe une bande de guerriers prête à livrer toutes les batailles. Cet OM-là, qui était aussi celui de René Bihel (le meilleur buteur de l'équipe) et Roger Scotti, ne fut peut-être pas le plus beau de l'histoire, mais il possédait les vertus qui font aussi les grands champions.
L'équipe type: Libérati - Dahan, Salem, Rodriguez, Bastien, Scotti - G.Dard, Martin - Bihel, Nagy, Pironti
1971: 44, V'LA SKOBLAR !
Une si longue attente. 23 années séparent le deuxième titre marseillais du troisième. A l'époque, l'hégémonie stéphanoise est impressionnante. Les Verts restent sur quatre titres consécutifs, un record. Mais l'OM, dirigé par le président Marcel Leclerc, affiche clairement ses ambitions. Leclerc, c'est une sorte de Tapie avant l'heure. Avec son futur successeur, il partage une soif de réussite et le fait d'avoir une longueur d'avance sur ses collègues présidents. C'est un visionnaire, qui sait intervenir quand il le faut pour motiver ses troupes. Le patron obtient du maire Gaston Deferre une enveloppe conséquente pour le recrutement et n'hésite pas à sortir le reste de sa poche si nécessaire. Dauphin de Saint-Etienne en 1970, l'OM entend bien prendre le pouvoir. Il va y parvenir, au terme d'une lutte acharnée avec le quadruple tenant du titre, grâce à une fin de saison d'enfer (sept victoires lors des sept derniers matches). C'est Lucien Leduc, qui a succédé à Mario Zatelli au mois de décembre, qui mène les Marseillais vers le sacre. Mais le grand bonhomme de la saison se nomme Josip Skoblar. L'attaquant yougoslave inscrit 44 buts en championnat, un record. Dans son sillage, l'OM martyrise les défenses adverses (94 buts !)  Cet OM, c'est aussi celui de Gress, de Bonnel, de Loubet, de Jules Zvunka et de Magnusson. Mais ce titre reste à jamais incarné par Skoblar.
L'équipe-type:  Escale - Lopez, J.Zvunka, Hodoul, Kula - Bonnel, Gress, Novi - Magnusson, Skoblar, Loubet
1972: L'APOGEE
Désormais, Marseille a un titre à défendre et un statut à justifier. Ayant conservé ses forces vives en attaque (seul Loubet, remplacé par Couecou, est parti), Leclerc s'attache à renforcer le secteur défensif. Il y parvient en recrutant le gardien Georges Carnus et le défenseur international Bernard Bosquier, débauchés à Saint-Etienne. Supérieurement armé, l'OM va effectuer un cavalier seul, même si Nîmes tentera vainement de s'accrocher.  Au mois de mars, Leclerc peut même se permettre de virer Leduc au mois de mars pour le remplacer par... Zatelli. Skoblar termine à nouveau meilleur buteur avec 30 buts cette fois. L'OM a toujours la meilleure attaque (78 buts) mais c'est surtout sa défense qui franchit un cap, comme Leclerc le souhaitait. C'est la saison de tous les triomphes puisqu'elle s'achève en apothéose avec le doublé coupe-championnat. Marseille est au fait de sa gloire. Pour la France du foot, il semble évident que le club phocéen a les moyens de dominer durablement le championnat. Mais quelques mois plus tard, devant les bizarreries de la trésorerie marseillaise, Marcel Leclerc sera contraint de démissionner. Le début d'un inévitable déclin, avant la descente aux enfers à la fin des années 70, avec la relégation en D2.
L'équipe-type:  Carnus - Lopez, J.Zvunka, Bosquier, Kula - Bonnel, Gress, Novi - Magnusson, Skoblar, Couecou
A SUIVRE: LA DEUXIEME PARTIE AVEC LE QUADRUPLE DE L'ERE TAPIE
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