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"On est costauds !"

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/08/2009 à 20:45 GMT+2

Buteur à Grenoble samedi (0-2), Benoît Cheyrou a commencé la saison 2009-2010 sur les chapeaux de roue. Promu vice-capitaine de l'OM derrière Niang, l'ancien Auxerrois a pris du galon avec Didier Deschamps. Un statut qu'il est prêt à assumer, tout comme la féroce concurrence au milieu de terrain...

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Crédit: Eurosport

BENOIT CHEYROU, l'OM s'est bien sorti du piège grenoblois (0-2). Que retenez-vous de cette première victoire de la saison ?
B.C : Même si on n'a pas fait un super match, on a su faire le dos rond pour l'emporter. C'est ce qui m'a plu. En début de seconde période, on s'est fait un peu bousculer mais on n'a pas pris de but. C'est encourageant. On s'est serré les coudes. Et même si on a eu un passage plus difficile, on n'a pas trop subi.
Durant cette rencontre vous avez marqué. Comment avez-vous vécu cette première réalisation personnelle ?
B.C : Même s'il est arrivé un peu tard, ce second but nous a fait du bien. On était plus serein et plus libéré.
Marseille est-il monté en puissance par rapport à ses matches amicaux ?
B.C : Je ne sais pas si nous avons mieux joué que lors des rencontres de préparation. C'est différent. Même si à l'OM on a la chance de jouer nos matches amicaux devant 40 000 spectateurs comme à Lens (victoire de l'OM 2-0, ndlr). On était vraiment dans les conditions du championnat. Mais la compétition est toujours différente par rapport aux matches amicaux.
Vous semblez prendre davantage de responsabilité dans le groupe. Est-ce également votre impression ?
B.C : Ma priorité est d'être bon sur le terrain en donnant l'exemple. Après, j'essaye de rester naturel et de ne pas forcer ma personnalité. Je pense être plus crédible en agissant ainsi.
Parlez-vous plus à vos coéquipiers ?
B.C : Je ne pense pas parler davantage que lors de mon arrivée il y a deux ans. Maintenant, c'est plus facile pour les milieux de terrain de communiquer avec les défenseurs et les attaquants. Et puis il y a de nouveaux visages dans l'équipe. C'est important de vite se connaître. En parlant, on se connaît plus rapidement. Et puis ça évite aussi des efforts de déplacement ou de replacement. Ça aide tout le monde. Il faut s'en servir.
Didier Deschamps fait de vous un des cadres de son équipe. Ce statut vous donne-t-il une confiance supplémentaire ?
B.C : A la fin de la saison dernière, j'ai eu une discussion avec lui. Je voulais que l'on parle de la façon dont il voyait les choses pour la saison à venir. Je lui ai demandé comment il comptait m'utiliser. Pour moi, c'était nécessaire pour rester à Marseille d'avoir la confiance de l'entraîneur. Son discours m'a plu. C'est pour ça que je suis encore là. Il donne beaucoup de confiance et c'est à moi de lui rendre sur le terrain.
Vous seriez parti si cette discussion n'avait pas eu lieu ?
B.C : Je considère que c'est primordial d'avoir une discussion avec ses dirigeants en fin de saison. Il faut savoir ce qui a bien fonctionné et ce qui n'a pas marché. Si on est content de moi... ou pas. C'est notre métier, c'est donc important de voir avec son patron ce qu'il pense de vous et s'il compte sur vous.
Vous avez prolongé votre contrat. Ça signifie que vous donnez satisfaction à vos employeurs ?
B.C : Si j'ai prolongé, c'est parce que le coach et les dirigeants me font confiance. J'avais envie de prolonger l'aventure ici. Je pense que tout le monde est content.
Le nouveau schéma de Didier Deschamps (4-3-3) vous pousse à jouer plus haut. Est-ce que ça vous convient ?
B.C : J'aime bien cette position. Si on compare avec l'an passé, c'est différent. J'ai plus de liberté offensive. Dans les prises de balles et l'influence sur le jeu, ce n'est pas la même chose non plus. Je reçois le ballon plus haut. Je serai donc peut-être moins à la construction et au départ des premiers ballons. Mais je peux avoir un rôle à jouer dans les trente derniers mètres.
Vous marquerez des buts comme samedi à Grenoble ?
B.C : J'espère (rires). Je serai en tout cas plus en position de marquer.
Avec une charnière centrale Heinze-Diawara, vous sentez-vous plus serein ?
B.C : Ce sont deux joueurs de plus de trente ans. Ils abordent donc les situations avec l'expérience requise. Ils ont également suffisamment d'intelligence pour discuter entre eux. Je pense qu'ils ont une grosse marge de progression dans leur entente et dans les automatismes à trouver. J'ai complètement confiance en eux. Ça vaut d'ailleurs pour l'ensemble de l'équipe. C'est du solide. Du costaud. Je n'ai pas de doute sur mes partenaires. Douter, c'est d'ailleurs ce qui pourrait nous arriver de pire.
Le recrutement impressionnant de l'OM cet été vous a-t-il fait craindre pour votre place de titulaire ?
B.C : Non, car je suis conscient de mes qualités. C'est ma troisième saison ici. Marseille est un grand club français, c'est normal qu'il y ait de la concurrence. Et c'est intéressant pour pouvoir jouer sur les trois tableaux.
Depuis que vous êtes à Marseille, est-ce la meilleure équipe de l'OM ?
B.C : C'est une question à laquelle il est difficile de répondre. Il faudra en reparler en fin de championnat. Il y a eu un gros recrutement avec l'arrivée d'individualités très fortes. Il faut que la mayonnaise prenne maintenant. C'est ce que l'on dit toujours dans ces cas-là mais c'est la vérité ! On a vu beaucoup d'équipes avec de belles individualités mais un titre ne se gagne qu'avec un collectif fort. Il faut que l'on soit uni et soudé pour jouer ensemble. C'est comme cela que l'on arrivera à gagner quelque chose.
Quelles sont les qualités qui ressortent des nouvelles recrues ?
B.C : Il y a beaucoup d'expérience et de professionnalisme. Ce sont tous des exemples, à l'image de Gabriel Heinze. Quand on vient d'un club comme le Real Madrid, ça tire le club vers le haut. Quand on a un palmarès et une carrière aussi impressionnants, ça ne peut que servir d'exemple. Et c'est une très bonne chose pour les plus jeunes.
Didier Deschamps a également musclé son équipe...
B.C : L'année dernière on était un peu plus petit que cette année. Mais je ne peux pas encore dire si c'est positif ou pas. On verra à la fin.
Dans quels domaines Marseille n'est-il pas encore à 100% ?
B.C : On doit acquérir de nouveaux automatismes. On apprend à se connaître. On a fait plus d'un mois de préparation pour mieux se comprendre sur et en dehors du terrain. La période d'avant-saison avec les stages était donc très importante. On peut avoir encore plus de fluidité dans le jeu au fil des matches. On a une grosse marge de progression.
Pensez-vous que l'étiquette de favoris qui colle à la peau de l'OM peut vous desservir ?
B.C : On ne se prend pas la tête avec ça. Ça fait ma troisième saison et tous les ans on dit que l'on joue le titre. On ne se cache pas. Mais on sait aussi qu'il y a des clubs concurrents qui sont très bien armés. Ça ne va pas être facile mais on va tout faire pour y arriver.
Le titre est donc bien l'objectif du club ?
B.C : Bien sûr que c'est possible ! Mais tous les ans c'est jouable. La saison dernière, on n'est pas passé loin. Moi, j'ai bon espoir mais il faut que le collectif se rôde. Quand on se compare à Bordeaux, on voit que ça fait deux-trois ans que c'est la même équipe avec de belles individualités mais aussi un collectif bien huilé. On l'a encore vu en amical contre eux (victoire de Bordeaux 2-1, ndlr). Je pense que l'on peut encore progresser à ce niveau-là. Si on arrive à progresser rapidement, on ne sera pas loin.
La saison passée, l'OM a perdu beaucoup de points à domicile. Comment allez-vous rectifier le tir cette année ?
B.C : Tout le monde nous place favori. Les équipes vont venir comme l'année dernière pour défendre et prendre le point du match nul. Ils seront contents. On est conscient d'avoir perdu le championnat la saison dernière à domicile. A l'entraînement, nous travaillons afin de pouvoir déplacer ces blocs qui joueront bas. Il faut trouver la solution que ce soit individuellement ou collectivement pour marquer assez tôt dans le match et débloquer la rencontre.
Dimanche, l'OM "reçoit" Lille à Montpellier et non à Marseille. Est-ce une bonne nouvelle ?
B.C : Peut-être, oui (rires). C'est un match particulier. Mais on aurait préféré le jouer devant notre public au stade Vélodrome. On y a nos repères. Mais on sait pourquoi on est privé de stade et on n'a pas trop le choix. Pour le public et les joueurs, il y a une grosse attente. C'est une déception de jouer notre premier match à Montpellier. Tout le monde, que ce soit les anciens ou les recrues, attend ce premier match au Vélodrome. On est tous impatients. Maintenant, on a l'habitude de jouer sur des terrains adverses. Ça ne va donc pas nous perturber pour autant.
Etes-vous surpris de la défaite de Lille face à Lorient (1-2) ?
B.C : Je n'ai pas réellement vu le déroulement du match. Mais des surprises dans ce championnat, il y a en aura toujours. On a eu un match difficile la saison dernière à domicile contre Lille (2-2, ndlr). C'est une équipe qui fait de bons résultats depuis plusieurs années et qui a l'habitude de jouer ensemble. On s'attend à un match difficile.
Que vous inspire la convocation du Toulousain Moussa Sissokho en Equipe de France ?
B.C : Je suis content pour lui.
Etes-vous déçu de ne pas avoir été sélectionné ?
B.C : Je vais dire la même chose à chaque fois : il n'y a qu'une seule personne qui décide ! Moi, je me concentre sur mes prestations avec mon club pour être le plus performant possible. Je ne dois penser qu'à ça. Si je me prends la tête avec autre chose, je risque d'être moins performant. J'aurai alors encore moins de chance d'être sélectionné chez les Bleus. Je ne vais pas me tromper d'objectif. C'est comme penser à la Coupe d'Europe avant un match de championnat…
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