Toulouse enfonce Lens

Lens est en crise, c'est une certitude. Battue pour la quatrième fois de suite (2-0), la formation nordiste reste accrochée à sa dix-huitième place au classement et plonge un peu plus chaque jour. Jean-Guy Wallemme attendait une réaction de ses joueurs face à Toulouse, il cherche encore le début d'un semblant de révolte de la part de ses protégés, qui n'auraient pas pu mieux faire pour laisser filer le match.

En face, les Toulousains n'ont pas eu à forcer leur talent pour décrocher leur premier succès de la saison en déplacement. Appliqués et efficaces, les coéquipiers d'André-Pierre Gignac - finalement aligné - ont parfaitement mérité ce succès, préparant au mieux leur prochain voyage au Vélodrome la semaine prochaine. Sans doute étonnés par la faible résistance de leur adversaire, les Haut-Garonnais en ont profité pour réciter leur gamme et travailler leur complémentarité, à l'image de Tabanou et Gignac, très intéressants à Bollaert.

Malgré une entame pleine d'enthousiasme, les Sang et Or n'arrivent pas à se procurer d'occasion franche devant le but de Pelé. Petit à petit, Toulouse sent son adversaire du soir quelque peu poussif et sort plus souvent de son camp. Autour d'un Moussa Sissoko toujours aussi disponible pour apporter le surnombre, les Toulousains s'enhardissent et prennent conscience de leur supériorité. Ainsi, sur une frappe de Tabanou sur la barre transversale, Sissoko est présent pour marquer dans le but vide (1-0, 35e).

Au retour des vestiaires, aucune réaction notable des Lensois. Au contraire, ce sont les hommes d'Alain Casanova qui ont la mainmise sur la rencontre. Et enfoncent le clou grâce à une frappe magnifique de Gignac sous la barre d'un Runje incrédule face au laxisme latent de son arrière-garde (2-0, 56e). Alors que tout semble perdu, Jean-Guy Wallemme commence son coaching. Bien trop tardif et surtout sans effet. La prochaine réception de Lorient le week-end prochain s'annonce déjà bouillante pour le coach nordiste. S'il garde son poste d'ici là.

"Je n'étais pas inquiet. Je pense qu'on restait sur la dynamique de la victoire contre le PSG. La Coupe d'Europe, c'est une autre compétition. Il faut le reconnaître, on est tombé contre une équipe beaucoup trop forte (le Shakhtar Donetsk, ndlr). Et il y a eu un non-match de notre part. Je savais que les garçons allaient réagir. On savait que Lens se trouvait dans un contexte délicat. Je suis assez content par l'esprit collectif, un peu gâché par un excès de confiance en seconde période. On est en déficit de points par rapport à la saison dernière en raison du manque de réussite sur deux matches à domicile. Quand on joue tous les trois jours, on laisse de l'énergie et on sait qu'on perdra des points en route car l'adversaire se prépare pendant que nous sommes à l'autre bout de l'Europe. Cette équipe a une âme. Elle est jeune, perfectible."