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Les arbitres dans le rang

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/03/2011 à 18:55 GMT+1

Les arbitres de Ligue 1, suspendus le week-end dernier, sont rentrés dans le rang et ont annoncé mardi la fin de leur action, tout en répétant leur exigence de respect et leurs espoirs quant à la réunion prévue mercredi au ministère des Sports avec Chantal Jouanno.

Olympique Marseille's forward André-Pierre Gignac (R) contests with arbiter Stephane Lannoy (L)

Crédit: AFP

"J'annonce la fin de toute action", a déclaré l'arbitre international Stéphane Lannoy à l'issue d'une réunion convoquée au siège de la Fédération française de football (FFF) par le directeur national de l'arbitrage Marc Batta, mettant ainsi fin au mouvement de grogne des arbitres d'élite, qui avaient voulu retarder de 15 minutes les matches de la 26e journée. "Les 19 arbitres présents (sur les 23 du groupe Fédéral 1, ndlr) envisagent un retour le plus tôt possible sur les terrains. On a clairement entendu le message de fermeté et l'appel à la raison de M. Batta", a assuré M. Lannoy.
"J'ai eu à faire à des hommes responsables", a de son côté déclaré M.Batta, qui n'a cependant pas garanti que les frondeurs retrouveraient les terrains dès ce week-end pour la 27e journée. "Je leur ai demandé fermement d'arrêter toute action qui serait nuisible à leur image et au foot. Le combat qu'ils mènent sur le respect, je le partage", a-t-il dit. C'est en fait sur la question de leurs revendications financières que les arbitres sont très isolés.
"Pas négociable"
Depuis des mois, ils réclament à la FFF une part du juteux contrat passé avec Nike (42 millions d'euros annuels), entré en vigueur en 2011. Les arbitres centraux de L1, qui perçoivent en moyenne plus de 70 000 euros par an, souhaiteraient ainsi voir leur rémunération fixe mensuelle passer de 2750 à 4500 euros. Et vendredi, dans un courrier recommandé adressé au président de la FFF Fernand Duchaussoy, distinct du communiqué reçu par les médias, les adhérents au Safe (syndicat des arbitres d'élite) menaçaient, outre le report du coup d'envoi, de porter des équipements Adidas, ancien partenaire de la FFF, dont le logo aurait été barré du mot Respect.
"La priorité était de stopper ces actions. Les autres problèmes doivent être réglés avec les instances", a expliqué M. Batta. Mais s'il s'est dit mardi "ouvert au dialogue", rappelant qu'un rendez-vous avec les arbitres était toujours à son agenda vendredi, M. Duchaussoy a été très clair: "Pour l'instant, l'aspect financier n'est pas négociable".
Conviés à une réunion mercredi au ministère des sports en présence de Chantal Jouanno, les responsables de la FFF et de la LFP, qui devraient faire valoir leurs initiatives visant à aider techniquement les directeurs de jeu (arbitrage à cinq, propositions d'essais d'arbitrage-vidéo, oreillettes...) n'envisagent d'ailleurs pas que la question financière puisse y être abordée.
"La fédération est prête à discuter statut ou reconversion. Pas finances", confirme une source proche du dossier. Les arbitres attendent pourtant beaucoup de ce rendez-vous. "On espère que la ministre nous aidera", a déclaré M. Lannoy. On espère que la FFF et la LFP prendront leurs responsabilités pour revenir à un climat de paix sociale et de raison". En attendant, les principaux perdants sont les neuf arbitres de Ligue 2 qui, en signe de solidarité, avaient retardé d'une demi-heure les coups d'envoi des matches vendredi et samedi. Ils sont suspendus à titre conservatoire jusqu'à leur convocation devant la commission de discipline de la FFF le 16 mars. "On sera très vigilant quant à leur sort", a promis M. Lannoy.
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