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Chapron: "On est écoeuré"

ParAFP

Mis à jour 07/03/2011 à 18:55 GMT+1

Les arbitres de l'élite, suspendus le week-end dernier, sont "écoeurés", a déclaré Tony Chapron, secrétaire du syndicat des arbitres de l'élite. Ces derniers sont "très, très remontés" avant une réunion avec les représentants de la LFP et de la FFF mercredi, dont ils attendent "beaucoup".

Eurosport

Crédit: Eurosport

TONY CHAPRON, quel est votre état d'esprit après les évènements du week-end* ?
T.C. : La réaction de la fédération a justement confirmé le problème de respect que l'on voulait soulever. Nos instances ne nous respectent pas. C'était un appel au secours et on a reçu un coup de matraque. Il y a au sein du syndicat une unité autour du sentiment d'écoeurement après ce qu'on a subi ce week-end de la part de tout le monde. On est écoeuré de ce tir de barrage.
N'avez-vous pas pris un risque en envoyant en parallèle à la fédération un courrier abordant la question de vos revendications financières ?
T.C. : Quel que soit le point soulevé, la riposte aurait été la même. La question du respect, c'est quelque chose dont on parle depuis le mois d'août. Avant la décision de la FFF vendredi, nous n'avons eu aucun coup de fil. Notre premier contact, ça a été avec la DNA (direction nationale de l'arbitrage), mandatée par la fédération. J'ai eu un message sur mon portable pour me dire que je n'arbitrais pas à Auxerre.
Sur ce sujet, les réunions que vous avez eues avec Fernand Duchaussoy ont-elles été constructives ?
T.C. : Non. Il est venu nous voir une fois et il a dit qu'il ne pouvait rien faire, que ça dépendait de la LFP (Ligue) qui, elle, dit que c'est du ressort de la fédération. Il a parlé d'une réunion mensuelle. On l'a vu le 13 janvier, puis il a annulé la réunion du 10 février. Je ne vois pas comment il peut dire qu'il y a un dialogue. Depuis deux mois, on n'a vu personne. Ce sont deux mois sans négociation.
Qu'attendez-vous des réunions mardi avec la DNA et mercredi au ministère des Sports ?
T.C. : On attend beaucoup de celle de mercredi. Chantal Jouanno semble avoir à coeur de trouver une solution et de décanter la situation. Mais ce n'est pas la première fois qu'elle doit intervenir et cela met en lumière l'incompétence de la fédération dans le domaine de l'arbitrage et dans d'autres. Il y a des gens qui ne sont pas à la hauteur. Avec la DNA nous gardons des rapports cordiaux. On les a toujours soutenus et on continuera. Mais ce sont des salariés, ils appliquent les ordres.
Envisagez-vous une action lors de la prochaine journée de L1 ?
T.C. : Tout dépendra de mercredi. Les adhérents sont très, très remontés. Il faudra que l'on entende un discours qui porte. On ne peut pas dire pour l'instant comment ça va se passer. On peut retourner sur les terrains ou trouver des moyens d'action.
Le week-end dernier, avez-vous envisagé de faire grève ?
T.C. : On nous a reproché de prendre le foot en otage pour 15 minutes. Si on avait fait grève, ça aurait été une catastrophe. La fédération a réagi à une attaque au pistolet à eau par une frappe nucléaire. Mais la prochaine fois, peut-être qu'on prendra moins de gants, et qu'on ne préviendra pas.
Comment jugez-vous l'attitude des arbitres qui vous ont remplacés ? Et leurs performances ?
T.C. : Ce n'est pas moi qui vais les condamner. Grosso modo, ils n'avaient pas le choix. J'en ai parlé avec Frank Schneider (qui a remplacé M. Chapron pour Auxerre-Paris SG, ndlr), il était très embarrassé. Je lui ai donné quelques conseils, on a discuté, on a rigolé. Nos collègues s'en sont bien sortis, c'est en tous cas ce qu'ont dit les entraîneurs. C'est bien, on souhaite que ça perdure.
* Les arbitres d'élite, qui envisageaient de décaler d'un quart d'heure le coup d'envoi des matches de Ligue 1 samedi et dimanche, ont été remplacés par des arbitres évoluant habituellement en National (3e division).
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