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Mollo a "pris des gifles"

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ParEurosport

Mis à jour 20/10/2010 à 10:08 GMT+2

Avant ses retrouvailles avec Monaco, samedi (19h00), Yohan Mollo évoque avec nous son expérience douloureuse sous les ordres de Guy Lacombe. "Je me suis pris des gifles", nous confie-t-il. Aujourd'hui, le milieu offensif revit en Normandie et entend "mettre tout le monde d'accord".

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Crédit: Eurosport

Samedi, Yohan Mollo retrouvera son club formateur au Stade Michel-D'Ornano. D'ordinaire, de telles retrouvailles sont marquées par le sceau de la nostalgie. Pour le Caennais, pourtant, son passage à Monaco ne reste pas forcement un bon souvenir. Certes, tout ne fut pas négatif. C'est sur le Rocher, lors de la saison 2008-2009, que se révèle le cousin d'André-Pierre Gignac. On lui promet un avenir brillant. Mais le départ de Ricardo et, surtout, l'arrivée de Guy Lacombe vont tout remettre en cause. "Le départ de Ricardo, ça a vraiment été un déchirement pour moi, nous a-t-il confessé. J'ai perdu un grand homme. Un homme qui croyait en mes qualités et qui m'a tout donné pour m'exprimer. Aujourd'hui, je lui en suis encore reconnaissant. Ensuite, j'ai découvert quelqu'un d'autre avec qui je ne me suis pas entendu du tout".
A Monaco, ses relations avec Guy Lacombe se sont en effet considérablement tendues lors des derniers mois. Et Mollo reste abonné au banc des remplaçants. La saison dernière, il ne débute que sept rencontres en championnat. Au point d'envisager son avenir partout, sauf en Principauté. "A Monaco, ça n'était plus possible. Je savais que Nene allait partir. Mais ça n'est plus ça qui m'intéressait, explique-t-il. Je suis très affectif avec mes entraîneurs. Quand je sens qu'un entraîneur m'apprécie, je donne tout pour lui. Pour moi, c'est trop facile de mettre quelqu'un sur le banc et de lui dire ensuite : "je compte sur toi". Je préfère qu'on me dise "merde" et qu'on me dise mes quatre vérités en face pour être fixé au lieu de me mettre dans une salle d'attente en train de me faire espérer et souffrir".
"Dumas, un grand monsieur"
"J'ai tourné la page. Je ne veux pas polémiquer sur ces choses-là", assure-t-il. Pourtant, lorsque l'on gratte un peu, la douleur est encore vivace. "Quand tu passes une année comme celle-là, tu es dans le doute. Tu te poses des questions. Tu ne comprends pas certaines choses. A partir de là, tu souffres, raconte le natif de Martigues. Moi, je l'ai mal vécu. Quand je ne joue pas, je suis malheureux. J'ai envie d'enchaîner les matches". Les polémiques sur les délicates discussions avec les dirigeants de l'ASM sur la signature de son premier contrat professionnel, qu'il ne signe finalement qu'au mois de décembre, l'ont également affectées. Il se défend : "Ces histoires de contrat, beaucoup de gens m'en parlent mais ils ne savent pas ce qui se passe en interne. Chacun pourra avoir son opinion et dire ce qu'il veut. Moi, je sais juste que je suis un éternel passionné de football. On ne pourra jamais me l'enlever".
Aujourd'hui, Mollo revit en Normandie. "Je suis totalement libéré", sourit-il. Au SMC, il a trouvé ce qu'il cherchait : un entraîneur qui le comprend et surtout une place de titulaire assurée. "A Caen, j'ai rencontré Franck Dumas qui est un entraîneur qui a eu une grande carrière. C'est un grand monsieur, souligne-t-il. C'est vraiment le discours du coach qui a fait la différence. Parce que je me suis pris des gifles. Je ne voulais plus en prendre et savoir que j'allais jouer si j'étais bon". Et s'il ne joue pas, il sait que "ce sera un choix purement sportif". "J'ai trouvé les personnes qui ont su trouver les mots et les conseils pour me redonner la flamme et l'envie, explique-t-il encore. Même si je ne les avais pas totalement perdues, leur discours et surtout leurs actes ont fait la différence. Les belles paroles, c'est bien mais ils ont allié les actes. Je me dois de leur rendre cette confiance qu'ils m'accordent".
"Intégrer l'un des trois meilleurs clubs français"
Désormais, Mollo entend rattraper le temps perdu à Monaco. "C'était un mal pour un bien. Ça m'a fait perdre du temps par rapport à ma progression mais ça m'a beaucoup apporté psychologiquement parce que j'ai grandi à travers cette expérience", estime-t-il néanmoins. Ses objectifs personnels sont élevés : "être le plus décisif possible", "devenir incontournable dans ce championnat" et "intégrer l'un des trois meilleurs clubs français". Le début de saison montre qu'il est sur la bonne voie. Samedi, l'occasion est donc belle de confirmer et de boucler la boucle avec Monaco. A moins que l'expérience caennaise ne soit qu'une parenthèse. Son prêt à Caen est en effet assorti d'une clause de transfert de 8 millions d'euros. Une somme astronomique qui laisse aux Monégasques le loisir d'envisager un retour au bercail. "On fera les comptes en juin. Pour l'instant, mon souhait est d'être maintenu avec Caen", botte en touche Mollo. Visiblement, l'idée ne l'enchante pas.
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