ASSE - Lorient arrêté

Samedi après-midi, Stéphanois et Lorientais n'auront joué que dix minutes sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Celle-ci étant gelée sous une température de -6°C, la partie a été interrompue par le corps arbitral et ne reprendra pas ce samedi. Une décision saluée par tous les acteurs de la rencontre tant le risque de blessures était important. Le match de la 22e journée de Ligue 1 ne sera pas non plus disputé ce dimanche : d'ici là, les conditions climatiques ne se seront pas améliorées.

Tout a été mis en œuvre pour que ce Saint-Etienne - Lorient ait lieu. Depuis dimanche dernier, une bâche a été installée sur le revêtement du Chaudron. Pour se prémunir de la chute de température en soirée, la rencontre a aussi été avancée à 15h au lieu de 19h. Mais cela n'a pas suffi. Le coup d'envoi a été donné, le temps pour les Verts de se créer une première occasion. Mais une glissade de Lynel Kitambala l'a empêché de reprendre un centre de Fabien Lemoine. Des glissades, il y en a eu à chaque action de jeu, mettant en danger l'intégrité physique des joueurs. "On avait tous à coeur de jouer, on est des compétiteurs. Mais c'est mieux comme ça, on n'a pas d'appuis", a réagi Stéphane Ruffier après l'interruption.

Que ça soit côté forézien ou breton, les avis ne divergent pas. Christian Gourcuff a demandé avec ferveur d'arrêter le match. Pour lui, "le bon sens a prédominé". Pour Fabien Audard, les joueurs n'auraient "même pas dû être là, on aurait dû rester à Lorient.Les responsables doivent se douter que des matchs ne peuvent pas se jouer. C'est une question du spectacle aussi, on fait du foot pour jouer au ballon, donner de l'émotion aux gens. Aujourd'hui c'était impossible et tout le monde s'en est rendu compte. C'est une terre de foot et il faut respecter les gens, ceux venus de Lorient n'ont pas été respectés". Cet arrêt a d'ailleurs provoqué la colère des 12.000 spectateurs qui ont lancé des slogans à l'encontre de la LFP. "Après les arbitres doivent prendre des décisions compliquées", a ajouté le portier merlu.

L'arbitre Benoît Bastien, justement, a expliqué le cheminement de sa réflexion. "Quand on s'est échauffé, le terrain n'était pas dans ces conditions. La partie ensoleillée (le camp de Lorient, ndlr) était praticable. La partie à l'ombre était bâchée, ils ne l'ont enlevé que juste avant le match. Je me suis volontairement échauffé de ce côté-là, c'était possible d'y jouer. Mais en une demi-heure, ça a regelé. Après 10 minutes de jeu, c'était la sage décision à prendre. Je n'ai même pas eu de pression des coachs, la décision était naturelle. Il m'a suffit de regarder l'attitude des joueurs sur cette pelouse". Le délégué de la rencontre, Michel Thevot, a ensuite précisé que "le match n'aura pas lieu demain dimanche, le temps est exactement identique". La Commission des compétitions statuera pour trouver une autre date.