Gameiro peut mieux faire

Son rendement satisferait plus d'un avant-centre. Pas Kevin Gameiro. Depuis son arrivée dans la capitale, l'attaquant international a inscrit 13 buts en 31 matches sous le maillot parisien. "Un bilan moyen", dixit l'intéressé, qui affirme pouvoir faire mieux. Beaucoup mieux. "Je n'ai pas vraiment été au 'top-top'. Il y a des matches où j'aurais pu marquer plus, a reconnu Gameiro mercredi, en conférence de presse. Je viens d'arriver et à Paris ce n'est pas toujours évident."

En quittant Lorient pour le PSG, le natif de Senlis a changé d'environnement. De dimension. Et il lui faut s'adapter, trouver ses repères. "Je suis en train d'apprendre, c'est comme ça qu'on passe des paliers. C'est ma première saison au PSG. Je commence à connaître le club, l'équipe et les journalistes aussi. Je suis dans ma bulle, je continue à travailler. On n'est pas toujours en haut, il y a des moments plus difficiles. Il faut savoir les gérer et montrer qu'on est fort mentalement."

En Bretagne, Gameiro évoluait dans un cocon. Ses prestations n'étaient pas autant scrutées. "Si je marquais un but et que je faisais un mauvais match, j'avais quand même une bonne note et j'étais le meilleur du monde." A Paris, la pression est autrement plus forte. Ses moindres faits et gestes sont guettés, épiés. "Ici, c'est plus sévère, note-t-il. Mais je ne regrette pas mon choix, je suis très bien à Paris. Je suis quand même à dix buts (en Ligue 1), ce n'est pas rien."

Sauf que ses dirigeants en attendent davantage. Voilà pourquoi ils se sont mis en quête d'un renfort offensif durant le mercato hivernal. "Ils m'ont dit qu'ils cherchaient un attaquant, mais pas forcément pour me remplacer, relativise Gameiro. Finalement, personne n'est arrivé et nous sommes deux." Mevlut Erding ayant quitté le navire parisien, Guillaume Hoarau est aujourd'hui la seule véritable alternative en pointe.

Pour l'heure, Gameiro semble avoir une longueur d'avance sur l'ancien Havrais. "Si je dois être remplaçant, ça ne sera pas la fin du monde, coupe l'ex-Strasbourgeois. La place, elle se gagne à l'entraînement. Je ne veux pas dire que je suis l'attaquant N.1 vis à vis de Guillaume. Je dis qu'on est deux très bons attaquants." Qui pourraient cohabiter si Carlo Ancelotti délaissait son fameux "arbre de Noël", où Gameiro paraît plus isolé que dans le 4-4-2 lorientais. "Pour moi, le mieux, c'est avec deux attaquants. J'ai toujours eu cette habitude, on ne se focalise pas sur moi, ça libère des espaces. Là, les défenseurs font plus attention à moi. Je peux faire encore des progrès devant le but, et aussi dos au but, ce n'est pas ma qualité." A 24 ans, il a de beaux jours devant lui.