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Montpellier a de l'avance

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ParEurosport

Mis à jour 17/02/2012 à 17:29 GMT+1

Dimanche, à Paris, l'équipe de René Girard a prévu de "jouer avec ses armes" : sa jeunesse insouciante et mâture, son collectif rodé, son tempérament offensif et son buteur. Autant d'atouts que le PSG, leader avec 1 point d'avance et un budget cinq fois supérieur peut, pour l'instant, lui envier.

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Crédit: Eurosport

UNE JEUNESSE INSOUCIANTE ET MÂTURE
René Girard l'a encore martelé en milieu de semaine : l'une des forces montpelliéraines, c'est "sa jeunesse". Une jeunesse qui connaît la maison, pour y avoir majoritairement grandi. La moitié de l'effectif a été formé à l'école héraultaise. Ça se ressent sur le terrain. La génération Gambardella 2009, incarnée par Yanga-Mbiwa, Stambouli, Saihi, Belhanda et Cabella, a pris le pouvoir. Elle "s'amuse", pour reprendre les termes de René Marsiglia. A deux semaines d'intervalle, l'entraîneur niçois a pu voir Montpellier (0-1) et le PSG (0-0) à l'œuvre. Il constate : "Montpellier est une équipe plus joueuse et plus insouciante, retient Marsiglia. Il y a un plaisir partagé qu’on ne trouve pas au PSG. Les Montpelliérains semblent faire le métier en s'amusant. Ils prennent plus de risques." Depuis le début de l'année, ses risques sont mieux calculés. Girard y voit le signe que son équipe "a gagné en maturité". "On arrive à mieux gérer les matches, peut-être parce qu’on a une petite expérience maintenant, insiste Gary Bocaly. Avant, on aurait certainement continué d’attaquer, sans assurer nos arrières." Résultat : en 2012, Montpellier n'a pas encaissé le moindre but.
DES LATÉRAUX OFFENSIFS
Le jeu parisien est "trop serré" au goût de Carlo Ancelotti. Dans son fameux arbre de Noël, les latéraux ont un rôle prépondérant. Et l'entraîneur parisien aimerait qu'ils soient aussi offensifs que ceux de Montpellier. Gary Bocaly, à droite, et Henri Bedimo, à gauche, sont précieux dans le 4-2-3-1 héraultais. Ils en sont les premiers contre-attaquants. Devant eux, leurs acolytes se nomment alternativement Utaka, Dernis, Aït Fana, Camara et Cabella. Tous des joueurs offensifs attirés par l'axe, qui libèrent les couloirs pour Bocaly et Bedimo. A Paris, l'arrivée de Maxwell a redynamisé le côté gauche. Le flanc droit est occupé par un défenseur axial : Milan Bisevac ne démérite pas à un poste qu'il a déjà occupé à Valenciennes. Mais son apport offensif paraît plus restreint. Quoique... Les chiffres atténuent cette impression selon laquelle les Héraultais écarteraient davantage le jeu. En termes de centres, le MHSC et le PSG se valent (21 en moyenne par match de L1).
UN COLLECTIF RÔ
Depuis le début de saison, Montpellier renvoie l'image d'un collectif parfaitement huilé, qui maîtrise son sujet. "On joue bien, très bien même", note Louis Nicollin, le président. La force de l'habitude, explique Olivier Giroud : "Montpellier est davantage un collectif qui se connaît depuis plusieurs mois, plusieurs années." Le PSG, lui, ressemble davantage à une somme d'individualités. Logique. L'effectif héraultais est pratiquement le même que celui de l'an passé. Seuls Henri Bedimo, Vitorino Hilton et Jonathan Tinhan sont venus l'étoffer. Dans le même temps, Paris a recruté treize nouveaux joueurs durant l’été 2011 et le mercato de janvier 2012. "A Paris, il faut que la mayonnaise prenne, insiste Giroud. Le collectif n'est pas là, même si c'est une grosse équipe."
UN BUTEUR POUR LE PRIX DE DEUX
Montpellier n'en serait pas là sans Olivier Giroud. Le poids de l'attaquant international dans le rendement offensif du MHSC est considérable: avec 16 buts et 6 passes décisives, il est impliqué dans 49% des buts héraultais. Ces chiffres en disent long sur son influence. Mais ils ne soulignent pas combien les Montpelliérains savent, en fonction des circonstances, utiliser toute la palette de l'ancien Tourangeau. "Il a tout : le physique, la vitesse, la malice devant le but", nous disait Steve Savidan fin octobre. Giroud est effectivement aussi à l'aise pour jouer en remise que pour prendre la profondeur. Dit autrement, il est un savant mix entre Guillaume Hoarau et Kevin Gameiro. Ses partenaires le cherchent systématiquement en première intention. Au PSG, l'attaquant de pointe n'a pas droit au même traitement de faveur. La tendance est plutôt au tricotage. Les Parisiens jouent plus de ballons que les Montpelliérains (609 moyenne par match, contre 573). Mais ils ont tendance à tourner autour du pot. Le PSG est l'équipe de L1 qui réussit le plus de passes dans les 30 derniers mètres (2144). A l'arrivée, elle frappe sensiblement moins que son adversaire de dimanche (14,5 tirs contre 15,2). L'attaque parisienne est moins spontanée que celle des Héraultais. Et, du coup, un peu moins efficace : du haut de ses 45 buts inscrits, le MHSC est l'équipe la plus prolifique de L1. Devant Lille (40 buts)... et Paris (38 buts).
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