Verts "plus très frais"

Les Verts pourront se mordre les doigts. Alors que leurs concurrents pour les places européennes s'affrontent lors de cette 30e journée de L1, ils disposaient d'une belle occasion en accueillant des Niçois à la lutte pour le maintien. S'ils ont mené au score à deux reprises, les joueurs de Christophe Galtier ont fini par s'incliner devant des Aiglons accrocheurs (2-3). Une nouvelle fois fébriles dans les dernières minutes, ils enchaînent une troisième défaite consécutive et peuvent mettre de côté leurs rêves de Ligue des champions. " Il faut vite nous remobiliser pour vivre une fin de saison intéressante. Nous n'avons jamais forcément parlé d'Europe mais nous sommes dans la course comme d'autres équipes et nous jouerons le coup à fond", promet tout de même Loïc Perrin qui a effectué son retour après sept mois d'absence en raison d'une rupture des ligaments du genou gauche.

Entre les blessures de Lemoine et de Zouma et les suspensions de Mignot et Clément, Christophe Galtier avait décidé de ne prendre que cinq remplaçants pour le match face à Nice. Ses titulaires ont très bien débuté la rencontre et vite ouvert le score grâce à Gradel (22e) mais le coach stéphanois s'est retrouvé quelque peu dépourvu quand son homologue azuréen René Marsiglia a intelligemment réorganisé son équipe au bout d'une demi-heure de jeu. Plus volontaires et plus vifs, les Niçois ont pu reprendre le contrôle du milieu de terrain. "On a, par moments, fait preuve de naïveté. On a été punis sur toutes nos erreurs", relève Sylvain Marchal.

Mounier a égalisé en contre (34e) mais Marchal a redonné l'avantage aux Verts sur corner peu avant la pause. L'ASSE s'en sortait bien car elle avait perdu le fil de son jeu basé sur la vitesse dans les couloirs et de nombreux centres. Les attaquants Aubameyang et Sinama-Pongolle n'ont pourtant pas su profiter de ces bons ballons devant le but adverse. Tout l'inverse de Mounier qui, lui, a su se faire oublier au second poteau et égaliser de nouveau sur un centre de Coulibaly (56e). "Nous avions fait le plus dur en menant au score mais nos erreurs individuelles ont couté cher. On s’est tiré une balle dans le pied. C’est une grosse désillusion", regrettait Jonathan Brison à l'issue du match.

Signe que les locaux se sont effondrés physiquement, Civelli a pris sa revanche sur Marchal qui l'avait dominé dans les airs sur son but et prolongé un corner vers Clerc pour le but de la victoire niçoise, la quatrième de suite à Geoffroy-Guichard (89e). Saint-Etienne avait déjà craqué à la même minute à Montpellier (1-0) et confirme son statut d'équipe la plus fébrile de Ligue 1 dans le dernier quart d'heure. "Tout le monde nous a vu trop beaux et à force de nous voir trop beaux, on s'est vu trop beaux, regrette Christophe Galtier, très remonté contre ses hommes. Quand on prend trois buts, face à Nice malgré tout le respect que j'ai pour cette équipe et son entraîneur, en marquant deux fois, c'est que l'on nous a vu trop beaux et on a vu des joueurs trop beaux par défaut et j'aurai à faire à eux cette semaine".