L1 : L'OL pense au titre mais ne veut pas que ça fasse "les gros titres" (Lyon-Reims, 14h)

Entraîneur prudent, Rémi Garde a pris les précautions d'usage, et même un peu plus. "N'allez pas faire les gros titres là-dessus et écrire que Lyon joue le titre", a intimé à la presse le technicien lyonnais. Ses déclarations avaient pourtant de quoi faire se redresser les journalistes présents : "Pourquoi n'aurions-nous pas le droit de rêver disputer le titre? On serait vraiment des couillons (sic) de se l'interdire dès maintenant ! (...) Tant que ce n'est pas joué mathématiquement, j'ai envie de rêver." Une sortie qui fait écho à celle de Maxime Gonalons une semaine plus tôt. Le pilier du milieu de terrain lyonnais avait tenu à relativiser l'opportunité manquée de prendre les commandes de la Ligue 1 dimanche dernier à Sochaux (1-1) : "Je préfère être leader lors de la dernière journée".

Est-ce à dire que l'OL, dont l'objectif affiché jusque là était le maintien d'une participation européenne, a revu ses ambitions à la hausse ? "Non, l'objectif est toujours le même, répond Garde. Mais je n'ai pas fait une croix sur le titre, c'est tout." Fort du début de saison convaincant de ses Gones, l'entraîneur lyonnais relève une évidence mathématique : "Le règlement m'autorise à penser que si les autres sont un peu moins bien et que nous sommes très bien on pourra être sacré champion." Un calcul pondéré, et le révélateur que Lyon n'a pas remisé toutes ses ambitions en attaquant une cure d'amaigrissement budgétaire.

"On tourne à deux points par match", appuie Gonalons. Un rythme qui permet à l'Olympique lyonnais de s'accrocher solidement au podium, malgré le report du match à Marseille (10e journée). "Si on continue sur cette dynamique, on sera sûrement dans les trois premiers à la fin de la saison", ajoute Gonalons, formé à Lyon mais passé professionnel trop tard pour vivre l'époque où chaque année, le titre était promis à l'OL. Aujourd'hui, "c'est dur de parler du titre car tout le monde voit le PSG champion", concède Milan Bisevac. Sauf que le défenseur serbe, membre de l'équipe parisienne mise en échec par Montpellier la saison dernière, assure que "ce ne sera pas facile pour le PSG".

Le champion en titre ne répond plus, mais "on est là, Marseille également", prévient Bisevac. Pour le Serbe, "c'est l'équipe qui perdra le moins de points contre les petites équipes qui sera championne." A ce petit jeu, l'Olympique lyonnais n'a pour l'instant pas grand chose à envier à ses rivaux, qui ont tous cédé quelques points en route, à commencer par le Paris Saint-Germain. Ce qui n'a pas échappé à Rémi Garde : "S'il y a des périodes où le PSG apparaît intouchable, il y en a d'autres où ça frétille derrière comme actuellement, car Paris n'a pris qu'un point en deux journées." De quoi réveiller les ambitions lyonnaises, en toute modération.