Ligue 1 : Repris par Nice (2-2), l'OM ne tient pas la distance

A trois jours d'intervalle, l'OM a vécu les mêmes émotions. Contre le Borussia Mönchengladbach jeudi en Europa League puis dimanche face à Nice en championnat, le scénario d'une victoire se dessinait. A quelques secondes du terme de ces deux rencontres, Marseille menait au score (2-1). Mais à chaque fois l'égalisation de leurs adversaires est intervenue sur le buzzer. Difficile à encaisser... "On était tous très énervés à la fin du match, raconte Rod Fanni qui avait beaucoup de mal à cacher sa frustration après le nul face à Nice (2-2). Car on tient le match jusqu'à quelques instants du coup de sifflet final. Et à cause de bêtises on gâche tout..." Sentiment partagé par Steve Mandanda. "C'est rageant, avoue la capitaine marseillais. C'est une mauvaise habitude. On doit rectifier ça rapidement."

Pourquoi l'OM craque-t-il sur le fil ? "On manque de concentration, répond Fanni. Il faut garder plus la balle dans les derniers instants de la rencontre. Et essayer de resserrer les lignes. Dans l'euphorie du match, on n'est pas toujours très lucide. Il faut gérer ces moments-là. Nous devons être plus serein dans les têtes." En répétant deux fois les mêmes erreurs dans la semaine, l'OM a montré qu'il n'avait pas retenu la leçon d'allemand de jeudi... "Ce sont des choses qui ne doivent plus arriver, assène Kaboré. Il faut se comporter comme des professionnels !" Des mots lourds de sens. "On n'a pas fait tout ce qu'il fallait, appuie Fanni. Pourtant, on essaye de faire passer des messages..."

Si les Marseillais se sont faits rattraper dans les arrêts de jeu, c'est aussi parce qu'ils n'ont pas su plier la rencontre plus tôt. Auteur d'une première période de haute volée face à Nice, l'OM aurait dû rentrer aux vestiaires avec une large avance au tableau d'affichage. "Si on rentre avec trois buts encaissés, c'est juste, affirme le défenseur niçois Renato Civelli. En première période, c'était affreux. On se faisait bouger et on perdait tous les ballons. On n'était ni devant ni derrière." Archi-dominateur, l'OM n'a pris qu'un but d'avance sur les 45 premières minutes. "On a raté beaucoup d'occasions, confirme Kaboré. On aurait dû être plus tueur." Dans l'œil du cyclone, Benoit Cheyrou apparaît en première ligne. "Je m'en veux personnellement, indique le milieu de terrain marseillais coupable d'une mauvaise relance jeudi en Coupe d'Europe et de deux énormes loupés contre Nice. Ce n'est pas une période facile pour moi."

Incapable de conserver la victoire jusqu'au bout et pas assez efficace devant, l'OM montre actuellement ses limites. "Il y a plein de petites choses à corriger, note Fanni. On a beaucoup de choses à travailler. Finalement, on a vu nos défauts face à Nice. C'est un match nul qui va nous apporter beaucoup." Marseille va profiter de la trêve internationale pour faire le point sur ces dysfonctionnements. "On va pouvoir prendre le temps de regarder ce qui ne va pas," explique encore Fanni. Et on va pouvoir se parler." La semaine prochaine s'annonce donc très studieuse à Marseille...