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Guingamp-PSG (1-0), l'antisèche : Sur le banc comme sur le terrain, Paris a tout faux

Martin Mosnier

Mis à jour 14/12/2014 à 21:32 GMT+1

A Barcelone puis Guingamp, Paris a affiché de grosses lacunes. Laurent Blanc a sa part de responsabilité mais il n'est pas le seul. Notre antisèche.

Cavani (PSG), impuissant à Guingamp

Crédit: Panoramic

Le jeu : Guingamp, le coup parfait

L'En Avant n'a pas eu froid aux yeux. Face à l'attentisme du PSG, il a pris le taureau par les cornes et décidé de prendre sa chance. Là où la plupart des équipes de Ligue 1 décident de laisser l'initiative à Paris, Guingamp a choisi de tenter le coup. Bien lui en a pris puisque le PSG, comme très souvent cette saison, a choisi de réagir plutôt qu'agir.
Croqué dans les intentions, notamment au milieu de terrain, Paris a perdu un nombre à peine croyable de ballons. D'un côté, des morts de faim, de l'autre des sénateurs. Jusqu'ici, Paris s'en était toujours sorti grâce à son talent. Mais, au Roudourou, la réaction s'est fait attendre près de 70 minutes. Guingamp a fini par reculer mais, cette fois, les Parisiens n'ont pas su trouver la clé et leur défaite est tout à fait logique.
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Jeremy Pied (Guingamp), buteur face au PSG

Crédit: AFP

Les joueurs : où sont passés les cadres parisiens ?

Seuls Marco Verratti et Blaise Matuidi ont mis de l'intention et de l'engagement. Bien sûr, l'ancien Stéphanois est coupable sur le but breton. Mais lui au moins a mis les ingrédients pour secouer le cocotier. Thiago Motta, décidément très emprunté physiquement, n'a plus d'influence sur le jeu et s'est fait facilement prendre de vitesse. Cavani a multiplié les mauvaises transmissions et Lavezzi traversé le match dans l'anonymat le plus total.
Mais que dire de la charnière centrale… David Luiz s'est fait dévorer sur chaque prise de balle de Beauvue, sur chaque accélération de Sankharé. Laurent Blanc voulait "remettre en confiance" Thiago Silva ? Le Brésilien est complètement passé au travers. Battu de la tête sur le but guingampais, il a laissé partir Beauvue (47e) puis Sankharé (74e). Heureusement pour Paris, Sirigu était vigilant. Mais les stars sont en souffrance à Paris.
A Guingamp, Christophe Kerbrat a donné la leçon au milieu parisien en interceptant les ballons, en coupant les trajectoires. Mathis a rappelé à la Ligue 1 pourquoi il en était l'un des plus grands espoirs au début des années 2000. La doublette Beauvue-Sankharé, qui a brillé par sa vivacité, s'est jouée de l'arrière-garde parisienne et Jonas Lössl a sorti la parade décisive qu'il fallait face à Ibrahimovic.
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Thiago Silva durant Guingamp - PSG

Crédit: AFP

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Si le lob de Cavani était redescendu plus vite…

Cinquante secondes de jeu. Paris démarre pied au plancher et s'appuie sur ce qu'il préfère : la connexion Verratti - Cavani. Le premier lance le second dans le dos de la défense. Le lob de l'Uruguayen est parfait. Le PSG lance son match et s'apprête à passer une après-midi tranquille en Bretagne. Mais la barre transversale fracasse ses plans…

La stat : 2/13

Paris n'a gardé sa cage inviolée qu'à deux reprises à l'extérieur. Le PSG n'est pas le même hors de ses bases. C'est vrai en Ligue des champions, c'est vrai en Ligue 1.

La question : La question du licenciement de Blanc est-elle légitime ?

Le débat va agiter la semaine, c'est une certitude. Les deux défaites et leur contenu ont fragilisé la position d'un Laurent Blanc qui n'a, de toute façon, jamais joui d'une cote maximale depuis qu'il a pris ses fonctions. Sa part de responsabilité est évidente. Personne n'a encore saisi pourquoi il avait décidé de remplacer Verrati, le meilleur Parisien, au Camp Nou. En grosse difficulté depuis le début de saison, Thiago Silva n'a jamais été remis en cause par son coach alors que Marquinhos avait signé un intérim réussi en son absence. Le constat est le même pour Thiago Motta.
Le vrai problème concerne son autorité. Est-il capable de trancher dans le vif lorsque la situation l'exige ? Entre Barcelone et Guingamp, il n'a rien changé et la défaite en Bretagne sanctionne aussi son immobilisme. "Avec le coach, ça va. C'est une très bonne personne, il est très gentil avec nous, même trop parfois", a réagi Thiago Silva après la rencontre. Sans le vouloir, le Brésilien met sans doute le doigt sur le principal problème du management de Blanc.
Paris doit-il pour autant licencier un coach alors même que le club reste globalement dans les clous de ses ambitions ? Le PSG s'est qualifié sans trembler pour les 8es de la Ligue des champions, simplement devancé par le Barça. Rien d'infâmant en soi. Peut-être qu'il ne sera pas champion d'automne mais l'OM surperforme depuis le début de saison et Paris n'est pas loin. Le PSG n'a perdu que deux de ses 25 matches. Le bilan objectif de cette première moitié de saison n'est pas si cataclysmique que la semaine le laisse penser. Et quel coach, libre aujourd'hui, pourrait faire mieux que Blanc ?
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