Ligue 1 - EAG - PSG (1-0) : Paris s'incline pour la première fois de la saison en championnat

Depuis mercredi, le PSG n'était plus invincible en Europe. Désormais, il ne l'est plus en Ligue 1. La faute aux irréductibles Guingampais qui multiplient les miracles. Cette victoire (1-0), scellée dès la 11e minute par un but de Pied, tombe au pire moment pour Paris. D'abord parce qu'elle intervient sur la pelouse du plus petit budget de L1 (22 millions d'euros, contre 488 pour le PSG) et que, forcément, ça fait tâche. Ensuite parce que Paris subit son deuxième revers de la semaine après un match raté au Camp Nou (3-1). Enfin parce qu'il permet à l'OL de revenir à un petit point. Les Bretons, désormais à quatre points de la zone rouge, se donnent de l’air.

Paris ne méritait pas mieux au Roudourou. Comme très souvent cette saison en championnat, le PSG a joué avec le frein en main. Sans inspiration, sans envie. En face, Guingamp a opposé ses armes, forcément limitées, mais une énorme générosité qui lui a permis de faire tourner le match dans son sens. A l'image du but de Pied où Thiago Silva et Matuidi ont été battus dans l'engagement. Pendant une bonne heure de jeu, l'En Avant a donné une leçon à des visiteurs un brin nonchalants. Si Sirigu ne s’était pas employé sur une magnifique frappe croisée de Beauvue (48e) ou sur une percée de Sankharé (74e), l'addition aurait pu être bien plus salée pour Paris.

Les hommes de Blanc se sont réveillés dans les vingt dernières minutes. Jusqu'ici, seul Cavani avait fait frémir le Roudourou en trouvant la barre dès la première minute de jeu. Il faut dire que seul Matuidi, même fautif sur le but breton, et Verratti ont montré les crocs ce dimanche. Les cadres, à commencer par Thiago Silva, David Luiz, Thiago Motta et Cavani, n'ont pas été à la hauteur.

Bien sûr, la main non sanctionnée de Lévêque dans ses seize mètres aurait dû dessiner un autre scénario. Bien sûr, les dix dernières minutes ont littéralement étouffé des Guingampais en apnée. Mais Lössl a signé l'une des parades de l'année sur une reprise à bout portant d'Ibrahimovic (87e) puis le Suédois, à six mètres, a manqué le cadre au bout du temps additionnel. Cette défaite, sous les yeux d'un Nasser Al-Khelaïfi visiblement irrité, va forcément fragiliser la position d'un Laurent Blanc déjà rudement mis à l'épreuve après le revers en Catalogne. La fin d'année risque d'être longue pour le coach parisien.