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Laurent Blanc (PSG), grand gagnant à plus d'un titre

Vincent Bregevin

Mis à jour 18/05/2015 à 00:07 GMT+2

LIGUE 1 - Souvent critiqué cette saison, Laurent Blanc sort grandi après son deuxième titre de champion de France consécutif sur le banc du PSG. L'entraîneur parisien a marqué ce sacre de son empreinte dans tous les domaines.

Laurent Blanc, l'entraîneur du PSG - 2015

Crédit: Panoramic

C'est un joli pied de nez. Dire que Laurent Blanc n'a pas fait l'unanimité cette saison serait un euphémisme. Les critiques qui ont constamment visé l'entraîneur parisien contrastent avec son bilan : le Trophée de Champions, la Coupe de la Ligue, la Ligue 1 et un quart de finale de Ligue des champions, en attendant la finale de la Coupe de France face à Auxerre. Si Paris bat l'AJA le 30 mai, Blanc aura atteint tous les objectifs que sa direction lui avait fixé cette saison. Sans exception. Et avec le titre de meilleur entraîneur de L1 aux trophées de l'UNFP en prime.
Les résultats parlent en faveur du "Président", d'ores et déjà l'entraîneur le plus titré de l'histoire du Paris Saint-Germain, après seulement deux saisons au club. S'il peut s'appuyer sur des moyens et un effectif très nettement supérieurs par rapport à la concurrence en France, le technicien cévenol a eu le mérite de les exploiter avec succès. Même si la supériorité du PSG a été plus longue que prévu à se dessiner, elle est, au bout du compte, marquée de l'empreinte de son entraîneur dans tous les domaines.

La philosophie de jeu

Blanc a eu des raisons de s'en départir, tant le PSG a multiplié les prestations sans relief durant les six premiers mois de la saison. A l'exception du match aller face au Barça en phase de poules en C1 (3-2), Paris n'a jamais séduit sur son style de jeu pendant cette période. Il a même affiché une incapacité chronique à se créer des occasions de buts et à exploiter les qualités de ses éléments offensifs. L'entraîneur parisien a fait abstraction de ces critiques, s'accrochant coûte que coûte à ses principes et à son schéma de jeu.
Il en a été récompensé. Car le PSG a haussé le niveau depuis le mois de mars avant de devenir irrésistible après la trêve internationale. Enfin performant à la récupération, Paris a pu mettre en place sa domination technique et devenir bien plus dangereux face au but. Sur ses dix dernières sorties en L1, l'équipe de Blanc tourne à la moyenne de 3,4 buts par match, avec un style spectaculaire et attractif. C'est ce qui lui a permis de distancer la concurrence pour remporter le titre, et cela valide la philosophie de jeu de son entraîneur.
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Laurent Blanc encourage ses joueurs lors de PSG-Bordeaux, le 25 octobre 2014.

Crédit: AFP

La préparation physique

Elle a été légitimement remise en cause, malgré la difficulté de gérer la préparation d'une saison post-Coupe du monde. Et pas seulement parce que le PSG a collectionné les blessures tout au long de l'exercice. Aussi parce que ses performances physiques sur la première moitié de saison ont semblé mettre en péril les ambitions du club, à l'image du trou noir connu par Paris dans le dernier quart d'heure face à l'Ajax Amsterdam (1-1), ou des buts concédés en fin de match face à l'OL (1-1) et Monaco (1-1). Blanc a su profiter de la trêve pour corriger le tir :
Pour être bon techniquement, il faut être au top physiquement. Ce stage avait été fédérateur avec un travail physique important.
Il a porté ses fruits au moment le plus important de la saison. Et alors que l'effectif du PSG, engagé sur quatre compétitions jusqu'à la mi-avril, a été particulièrement sollicité. Les huit victoires consécutives enregistrées par les Parisiens dans le sprint final, série en cours, en sont une. La faculté des Parisiens à tenir tête physiquement à Chelsea, réputée performante dans ce domaine, en est une autre. Alors que Paris semblait épuisé au printemps 2014, il a au contraire trouvé son second souffle à cette période en 2015. Blanc ne s'était donc pas trompé dans sa préparation.
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Blanc aux côtés de Gasset

Crédit: AFP

Le mental

La capacité de Blanc à garder la main sur son vestiaire dans les moments difficiles n'avait pas vraiment été testée la saison passée. Rapidement en tête du classement, le PSG avait connu un exercice plus tranquille qu'en 2014/15, où il a dû attendre la 30e journée pour prendre la première place du championnat pour la première fois de la saison. Dans la gestion psychologique de son groupe, les données ont été bien différentes pour Laurent Blanc. L'entraîneur parisien l'a souligné une fois le titre de champion validé à Montpellier :
On a été dans l'adversité en première partie de saison pour diverses raisons. On s'est rabattu sur nous-mêmes. J'ai surtout gardé confiance dans le groupe qu'on avait et j'ai bien fait parce que les joueurs m'ont rendu cette confiance.
Cette proximité entre Blanc et son groupe n'a pas toujours été évidente la saison passée. Elle a été essentielle dans la quête du titre cette année. Du stage hivernal, où l'entraîneur parisien a annoncé qu'il serait moins flexible avec ses joueurs, au sprint final en passant par l'exploit de Stamford Bridge dans un contexte très délicat, le PSG a montré une détermination et une force de caractère qui lui avaient parfois fait défaut au printemps 2014. C'est aussi l'un des mérites de Laurent Blanc, qui sort grandi à tous points de vue après le sacre de son équipe.
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La joie des Parisiens et de Laurent Blanc après la qualification contre Chelsea (saison 2014-2015)

Crédit: AFP

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