Lens-OM (0-4) ) – Tactique, joueurs, stats : Vivement OM-PSG !

Marcelo Bielsa a changé la face du match en lançant Michy Batshuayi à la reprise, puis Mario Lemina quelques minutes plus tard. Avant, son équipe n'était quasiment pas parvenue à mettre en danger une équipe lensoise bien organisée et pleine d'abnégation dans les duels. Après, l'OM a retrouvé toutes ses vertus, imposant sa supériorité technique au milieu sous l'impulsion de Dimitri Payet et prenant régulièrement la défense nordiste de vitesse grâce à des enchaînements à une touche de balle. Dépassée, la formation d'Antoine Kombouaré a aussi commis des erreurs défensives rédhibitoires à ce niveau. Et a pu mesurer l'écart qui la sépare de celle de Bielsa. Voire d’une équipe pouvant se maintenir en L1.

Evidemment, Michy Batshuayi a été parfait dans son rôle de joker avec un doublé, dont l’ouverture du score qui a débloqué la situation pour l'OM. Mais le Marseillais le plus brillant, et le seul à surnager en première période, a été encore une fois Dimitri Payet, inspiré à la création et décisif sur les deux premiers buts de son équipe. Benjamin Mendy, Florian Thauvin et surtout André Ayew ont su hausser le niveau à la reprise après une première période moyenne. Pablo Chavarria et Jérôme Le Moigne ont incarné la belle première période lensoise. Le malheureux Rudy Riou, coupable sur le premier but marseillais, a, lui, illustré les lacunes nordistes après la pause.

39e minute : Marseille piétine et Lens s'enhardit. Décalé côté gauche, Wylan Cyprien adresse un centre parfait vers Yoann Touzghar qui parvient à cadrer sa reprise en extension au deuxième poteau. Vigilant, Steve Mandanda se détend et repousse la tentative du Lensois, sur la meilleure occasion des Nordistes en première période. Au lieu d'ouvrir le score quelques minutes avant la pause, le club artésien sera mené dès la reprise, et finira par s'incliner lourdement.

Deux points d'écart entre les trois premiers du classement après 30 journées, ce n'était plus arrivé depuis plus de dix ans en Ligue 1. Il faut remonter à la saison 2002/2003 pour retrouver la trace d'un scénario comparable. Et Monaco, quatrième à six points avec un match de plus à disputer (face à Montpellier le 7 avril, NDLR), n'est virtuellement qu'à trois longueurs de la tête du classement. Quatre équipes pourraient ainsi se tenir en trois points dans la dernière ligne d'un championnat passionnant.

Non. Il intervient trop tôt dans le championnat, puisqu'il restera encore 7 matches et 21 points à prendre après ce duel. Les écarts ne sont pas assez importants entre les trois premiers du classement pour faire de cette rencontre un match décisif dans la course au titre. Mais cet OM-PSG sera forcément déterminant et pèsera de tout son poids dans la lutte finale. Dans le sens où il définira les positions de chacun à l'entame de la dernière ligne droite après cette trêve internationale.

Le PSG peut frapper un grand coup avec une victoire au Vélodrome qui lui garantirait de conserver la tête du classement à l'issue de la 31e journée. Un nul ferait clairement les affaires de Lyon et de Monaco, et l'OL aurait même l'occasion de se replacer en pole à condition de s'imposer la veille à Guingamp. Et si les Rhodaniens ne s'imposent pas au Roudourou, Marseille saura qu'il peut reprendre la première place avec un succès devant son public face à son rival parisien. A défaut d'être décisif, cet OM-PSG aura des conséquences au classement à un moment clé de la saison. De quoi l'attendre avec encore plus d'impatience. Vivement le 5 avril.