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Ligue 1 (25e journée) - Lorient-Lyon (1-1) : Pour une fois, cet OL a fait son âge

Geoffrey Steines

Publié 16/02/2015 à 00:52 GMT+1

Avec un onze de départ très jeune, l’OL est passé au travers à Lorient dimanche, même s’il a sauvé un point heureux en fin de rencontre. Les Lyonnais n’ont pas abordé comme il le fallait cette rencontre et ont pu mesurer leur marge de progression, sans faire une mauvaise opération dans la course au titre. Notre antisèche.

Nabil Fekir (Lyon) face à Lorient en Ligue 1 (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Le jeu : Lorient a fait du Lorient, l’OL n’a rien fait du tout

Il n’y a longtemps eu qu’une seule équipe sur la pelouse du Moustoir ce dimanche. Comme souvent cette saison, les Lorientais ont régalé leur public pendant une bonne heure. En jambes, ils se sont installés dans le camp lyonnais avec un pressing haut et développé leur jeu caractéristique. Du mouvement, des redoublements de passe au sol et une volonté de constante de passer par les côtés : le FCL a réalisé un "clinic" durant les 55 premières minutes de la rencontre. Mais si les Merlus luttent actuellement pour assurer leur maintien dans l’élite, ce n’est pas un hasard non plus. Ils ont encore affiché un manque d’efficacité rédhibitoire au haut niveau, avant l’ouverture du score ultra logique de Jordan Ayew. Autre problème récurrent, ils ont plongé physiquement dans la dernière demi-heure et laissé l’initiative aux Lyonnais, jusqu’à céder en fin de rencontre.
Les Gones ne s’en plaindront pas, tant ils ont été absents des débats pendant la majeure partie de la rencontre. Battus dans les duels et incapables d’enchaîner trois passes, ils ont évolué avec un bloc coupé en deux. Un constat rare pour l’OL cette saison, mais forcément lié à l’absence d’Alexandre Lacazette. L’international français est un point de fixation indispensable à son équipe, par sa capacité à conserver le ballon dans les trente mètres adverses. Les Rhodaniens ont fini par sortir de l’apathie, sous la double impulsion de l’ouverture du score lorientaise et l’entrée en jeu de Yoann Gourcuff. Après l’égalisation, ils ont même semblé beaucoup plus proche de gagner que de perdre. Une défaite aurait néanmoins été beaucoup trop dure pour des Merlus courageux, qui ont tenu un point précieux dans le bas du tableau.
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Clinton Njie (Lyon) face à Lorient.

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Cornet n’a pas produit l’étincelle attendue

Hubert Fournier l’a admis lui-même, il s’est trompé dans le choix des hommes. L’entraîneur lyonnais avait opté pour un trio offensif Clinton Njie, Nabil Fekir et Maxwell Cornet. Hors du coup pour sa première titularisation en L1, la recrue hivernale de l’OL n’a rien apporté de ce qui était attendu d'elle. Cornet a surtout souffert de la comparaison avec Yoann Gourcuff, facilitateur de jeu dès son entrée et à l’origine du but lyonnais. Mais il n’est pas le seul à être passé au travers dans le Morbihan. Christophe Jallet et Corentin Tolisso entrent aussi dans cette catégorie. Battu sur le but des Merlus, Lindsay Rose a encore affiché ses limites du moment. Heureusement pour Lyon, Samuel Umtiti a tenu la baraque à ses côtés.
Rentré cette semaine de la CAN, une cruelle défaite en finale aux tirs au but dans les pattes et dans la tête, Jordan Ayew, comme son frère avec l'OM, n’a pas tardé à réagir. Cinq minutes après son entrée, il a planté sur un caviar de Benjamin Jeannot, par ailleurs trop maladroit pour concrétiser la supériorité de son équipe. Vincent Le Goff et Raphaël Guerreiro ont donné le tournis à la défense lyonnaise. Excellent pendant les trente premières minutes, Walid Mesloub a baissé de pied au fil des minutes, comme l’ensemble de son équipe. Au final, c’est Benjamin Lecomte qui s’est illustré en fin de rencontre pour sauver le point du nul. Encore un, pour l’un des meilleurs gardiens de la saison en L1.
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Benjamin Lecomte salue Jordan Ayew après le nul de Lorient contre Lyon (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Jeannot aurait pu lancer le match bien plus tôt

Dès la troisième minute, Benjamin Jeannot a obtenu une énorme opportunité d’ouvrir le score. L’attaquant lorientais profite d’un bon pressing collectif des Merlus pour se présenter seul face à Anthony Lopes. Il est dépossédé du ballon par Lindsay Rose dans un premier temps, avant de voir sa frappe repoussée par Samuel Umtiti devant sa ligne. Au vu de la réaction lyonnaise après la réalisation de Jordan Ayew, encaisser le premier but plus tôt aurait pu être un mal pour un bien.

La stat : La Lacazette-dépendance se confirme

L’OL ne sait décidément pas faire sans Alexandre Lacazette. Les Lyonnais l’ont encore montré dans le jeu et cela se confirme dans les chiffres. Ils n’ont remporté aucun des six derniers matches disputés en Ligue 1 sans leur meilleur buteur (trois nuls, trois défaites). Encore plus significatif, ils ont marqué deux petits buts en trois rencontres, depuis sa blessure à la cuisse le 25 janvier dernier face à Metz. Un tout petit rythme pour la meilleure attaque du championnat.

Le tweet qui n’avait pas bien senti le coup :

La décla : Hubert Fournier (Lyon)

On ne pouvait pas espérer mieux, parce qu'il aurait fallu montrer ce qu'on a montré pendant 35 à 40 minutes sur une plus longue durée, ce qui n'a pas été le cas.

La question : La carte jeune a-t-elle montré ses limites ?

Depuis le début de la saison, Lyon fait avec ses jeunes et n’a pas franchement à s’en plaindre. Mais ce groupe inexpérimenté a le défaut de ses qualités et l’a démontré dimanche à Lorient. Avec une moyenne d’âge de 24 ans dans le onze de départ et six titulaires nés après le 1er janvier 1992, les Gones n’ont pas abordé ce déplacement de la bonne manière. Ils n’ont pas mis les ingrédients nécessaires à la victoire, qui leur aurait pourtant permis de prendre quatre points d’avance sur l’OM et le PSG en tête de la Ligue 1. Absents des débats en première période et apathiques dans les duels, ils n’ont pas donné le sentiment de jouer un match qui faisait figure de tournant dans la course au titre.
Les hommes d’Hubert Fournier ont surtout expérimenté la difficulté de jouer après leurs concurrents directs sans se laisser influencer dans la préparation. Tendus et nerveux, ils ont été escortés à Lorient par la peur de ne pas réaliser la bonne opération que tout le monde leur promettait après les contre-performances de Marseille et Paris. En sauvant un point heureux dans le dernier quart d’heure, l’OL a limité la casse. Il conserve ses deux unités d’avance au classement, tout en mettant le doigt sur ce qui lui manque pour décrocher une huitième couronne nationale en Ligue 1. Henri Bedimo l’a reconnu après la rencontre, ce match servira à son équipe pour la suite. Une bonne leçon que les Lyonnais n’ont finalement pas payée si cher.
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Yoann Gourcuff et Henri Bedimo se congratulent lors de Lorient-Lyon (saison 2014-2015)

Crédit: Eurosport

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