Ligue 1 - Le PSG pulvérise Saint-Etienne (5-0) en clôture de la 4e journée

C'est ce qui s'appelle un ascenseur émotionnel. Jeudi, Stéphane Ruffier qualifiait les Verts pour la Ligue Europa en sortant deux tirs au but. Geoffroy-Guichard fêtait son héros. Trois jours et un contrôle de l'extérieur du pied raté plus tard, le gardien des Verts a offert l'ouverture du score au PSG sur un csc grotesque après 24 minutes, plombé les Verts et ouvert la voie à un succès facile et au petit trot du PSG. Jeudi, Saint-Etienne s'offrait des tours d'honneur, dimanche, l'ASSE s'est fait dégommer par Paris (5-0) et un Ibrahimovic, nouveau meilleur buteur de L1 grâce à un triplé pour son retour à la compétition.

C'est l'histoire de ce dernier match de la 4e journée de L1, une affiche XXL entre deux Européens, jouée sur un rythme de sénateurs, qui a tourné sur un coup du sort avant de virer au massacre. Paris s'est imposé grâce à une grande efficacité, à défaut d'une maitrise technique absolue, et se replace à la deuxième place du classement à deux points du leader bordelais. Saint-Etienne marque le pas et rentre dans le rang après ses deux succès initiaux en L1. C'est aussi le premier revers des Foréziens en championnat depuis le 16 mars. C'était à... Paris. Déjà.

Alors non, Paris n'a toujours pas livré le match référence qui doit lancer sa saison en dépit d’une victoire dans les grandes largeurs. Mais il engrange tranquillement. Arrivée dans un 3-5-2 inédit, et sans Loïc Perrin, blessé, l'AS Saint-Etienne a regardé Paris dans le blanc des yeux durant 25 minutes avant d'exploser quasiment toute seule. Le PSG a profité des cadeaux de la défense verte, visiblement davantage concernée par son avenir européen que par l’affiche au Parc des Princes cette semaine.

D'abord sur la boulette de Ruffier, puis sur la mauvaise lecture du jeu de Sall aussitôt exploitée par un merveilleux coup de boule d'Ibrahimovic (41e),  sur une passe en retrait devenue décisive de Monnet-Paquet pour Zlatan (62e) et sur une erreur grossière d'alignement de Théophile-Catherine dont a profité… Ibra (72e), encore lui. La merveilleuse frappe d'Edinson Cavani (63e) ne doit, en revanche, rien à personne. Le remplacement d'Ibrahimovic, qui n'a pas masqué sa frustration en quittant la pelouse, a coïncidé avec la fin du carnage.

Traditionnellement emprunté en août, le PSG a conclu son été avec 8 points en quatre matches, un bilan tout à fait honorable. Rarement merveilleux, souvent efficace, ce Paris a déjà une énorme marge de manœuvre sur la concurrence. Et ce dimanche a accouché d'une dernière évidence : quand Zlatan Ibrahimovic joue, ça change tout.