OL - Jean-Michel Aulas suspendu deux matches : pourquoi ça ne change presque rien

Un président suspendu, qu'est-ce que ça change ? Voilà l'épineux sujet sur lequel Jean-Michel Aulas va devoir plancher dans les prochains jours. Le président de l'OL a été privé de toutes fonctions officielles pour deux matches, à la suite d'une décision du Conseil National de l'Ethique de la FFF. A Reims (le 26 avril) et contre Evian (le 2 mai), l'emblématique patron du club rhodanien ne serait donc qu'un sous-président, privé de tout et capable de rien ? L'affaire est, en réalité, un peu plus complexe. Pour Jean-Michel Aulas, cette suspension pourrait même… ne rien changer.

A priori, Jean-Michel Aulas ne fera pas le déplacement à Reims avec ses joueurs, le 26 avril. Il ne l'aurait probablement pas fait, avec ou sans suspension. Reste à savoir ce que cela change pour la réception d'Evian, le 2 mai. Réponse : pas grand-chose. Comme il le fait d'habitude, le président lyonnais pourra assister à la rencontre. En revanche, il est possible qu'il ait à s'installer en loges VIP plutôt qu'en tribune présidentielle, où il peut être considéré comme exerçant une "fonction officielle". Un sacrifice auquel l'intéressé devrait consentir sans grande difficulté.

Les propos incriminés ont été tenus sur Twitter, après OL-PSG (1-1, le 5 février). Le CNE aurait pu s'en prendre directement à la façon de communiquer d'Aulas. Il ne l'a point fait. Et le dirigeant des Gones aura tout loisir de tweeter avant, pendant et après les matches concernés. Pour le reste, Jean-Michel Aulas ne pourra pas faire de déclaration aux médias dans les travées de Gerland, après le match face à Evian. Décidément dure loi de la suspension…

C'est la principale limite de la sanction fédérale. Suspendre un président, à quoi bon ? Le quotidien de Jean-Michel Aulas est rythmé de réunions, d'échanges avec ses salariés, de temps passé au siège du club, au contact du groupe professionnel pendant la semaine ou de rencontres avec les partenaires du club. Autant de missions sur laquelle la suspension du CNE ne change… rien.

Dernier bon point de la décision du CNE : elle ne prendra effet qu'au 20 avril. Un délai qui exclut de son champ d'application le derby face à Saint-Etienne qui attend l'OL ce dimanche (21h). De même que la réception de Bastia, mercredi (18h30). Deux rencontres importantes, à domicile, lors desquelles Jean-Michel Aulas aura toute latitude. Et ça, c'est déjà une victoire. Reims-OL (le 19 avril) et OL-Evian (le 2 mai). Les deux matches concernés par la suspension apparaissent, eu égard aux deux autres, comme étant moins importants.

Le Jean-Michel Aulas suspendu aura tout de même quelques interdictions. Il ne pourra pas pénétrer dans les vestiaires des joueurs, ni dans celui des arbitres. Il ne pourra pas descendre sur le terrain ou figurer sur la feuille de match. Deux choses qu'il n'a de toute façon pas l'habitude de la faire.

Autrement dit, le cirque autour des propos, de la convocation puis de la suspension de Jean-Michel Aulas semble avoir fait beaucoup de bruit… pour pas grand-chose. Ni le travail de Jean-Michel Aulas ni le cours de la saison de l'OL ne devraient être bouleversées par la décision du CNE.