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En créant "Première Ligue", la L1 acte son divorce avec la L2

ParAFP

Mis à jour 01/09/2015 à 23:13 GMT+2

Deux semaines après avoir quitté l'UCPF, dix-neuf clubs de l'élite ont créé leur propre syndicat. En toile de fond: la répartition des droits TV.

Caïazzo et Aulas

Crédit: Eurosport

"Première Ligue". Le nom de la nouvelle instance du football français est un programme en soi. Il annonce la couleur, laissant transparaître la volonté des formations de l'élite de s'émanciper de la L2 et de copier la Premier League anglaise en transformant à terme la Ligue de football professionnel en une société commerciale.
Mardi, dix-neuf clubs de Ligue 1 ont donc créé un syndicat autonome. Il sera présidé par le président de Saint-Etienne Bernard Caïazzo avec quatre vice-présidents dont les patrons de Lyon Jean-Michel Aulas et du Paris-SG Nasser Al-Khelaifi. Seul le club de Guingamp manque à l'appel parmi les formations de l'élite.

L'UCPF n'est plus

Dans un communiqué transmis à l'AFP, le nouveau syndicat a ensuite expliqué avoir "vocation à représenter les clubs de Ligue 1 et à œuvrer aux réformes nécessaires pour assurer le succès du football professionnel français, dans une période économique très difficile et face à une concurrence européenne exacerbée".
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thiriez

Crédit: AFP

Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions au sein du football professionnel français. Ces 19 clubs de Ligue 1 avaient déjà démissionné le 11 août de l'UCPF, syndicat représentant jusque-là l'ensemble des clubs professionnels et qui a été peu à peu vidée de sa substance. Les équipes de l'élite ont également contesté devant le Conseil d'Etat l'annulation par le Comité exécutif de la Fédération du passage à deux montées et deux relégations entre L1 et L2.

Les droits TV, un enjeu financier qui divise

La plus haute juridiction administrative en France a donné raison à la FFF en référé le 14 août, en attendant un jugement sur le fond entre novembre 2015 et janvier 2016. La réforme du mode de gouvernance de la Ligue sera donc le grand chantier des prochaines semaines pour Frédéric Thiriez. En poste depuis 2002, le patron de la LFP a clairement pris fait et cause pour la L1, au risque d'accentuer encore un peu plus la division.
L'enjeu est surtout financier, la L1 voulant profiter d'une éventuelle autonomie pour gérer elle-même ses droits TV (607 millions d'euros annuels actuellement, 726,5 millions pour la période 2016-2020) et ne plus avoir à en reverser une partie à la L2. A l'issue de la dernière saison, la "deuxième division" a perçu plus de 85 millions d'euros alors que les diffuseurs ne versent que 18 millions d'euros (22 millions d'euros pour la période 2016-2020) pour retransmettre ses rencontres.
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